R. P. Sebastião Cruz
Témoignage n° 46
Le père Sebastião Cruz est très connu des portugais, particulièrement ceux
qui connaissent les apparitions de Fatima. En effet il a écrit plusieurs
ouvrages sur ce sujet, mais aussi d'autres livres sur des sujets divers,
mais importants.
Alexandrina avait un grand amour pour le prochain, sans
aucune espèce de restriction, et son pardon allait aussi bien que ses
prières vers ceux-là même qui la critiquaient.
De tout ceci je fut un témoin oculaire, ou par suite de
longues conversations, pendant des heures, avec elle.
Je suis tout à fait convaincu que la Servante de Dieu é
tait dotée de dons charismatiques, et bien entendu, celui de la prophétie.
En outre des cas arrivés avec d'autres personnes, à moi,
elle prédit sa mort, avec une étonnante exactitude, en me faisant venir de
Coimbra à Balasar, quarante-huit heures avant celle-ci.
Elle me précisa clairement dans la lettre qu'elle me fit
parvenir par l’intermédiaire de sa sœur et que je reçus trois jours avant sa
mort, que cela lui ferait plaisir que je vienne chez elle, étant donné
qu'elle mourrait le 13 Octobre, comme cela arriva en effet.
Depuis la date à laquelle je l'ai connue [1951], je suis
pleinement convaincu qu'elle ne s'alimentait pas. A ce propos, par
initiative personnelle et pour faire disparaître en moi l'idée que j'avais
qu'elle s'alimentait, (étant donné que cela m'étonnait qu'elle ait pu parler
avec autant de naturel et ait pu avoir un aspect aussi serein, sans
s'alimenter), je suis allé la visiter, comme je l'ai déjà dit, à des heures
tout à fait inaccoutumées, entrant à l'improviste dans sa chambre, aussi
bien le matin très tôt qu'en plein milieu de la matinée ou encore, très tard
le soir ou en milieu d'après-midi. Donc j'en conclu, que si cela avait
été une simulation, naturellement elle aurait été découverte.
Ces visites je les ai faites en tant que secrétaire de
l’archevêché de Braga, charge que j'ai occupée pendant quelques années.
Après ces visites à des heures tout à fait inaccoutumées,
pendant plusieurs mois et deux ou trois fois par semaine, le prélat de
Braga, prenant connaissance de tous ces détails et de mes observations, a
beaucoup changé d'avis et est devenu bien plus favorable à Alexandrina.
Elle s'est toujours admirablement soumise à la volonté de
Dieu, me donnant ainsi, continuellement une leçon extraordinaire de
résignation, toutes les fois que je venais la visiter et lui parler de son
cas particulier.
Qu'elle ait voulu éluder qui que ce soit, je suis
absolument certain que non, d'autant plus que moi, au début, j'avais ce
préjugé et par la suite j'ai du changer complètement d'opinion, à cause même
des visites répétées et à des heures inattendues, que je lui rendait. Il
m'arrivait d'aller chez elle, aussi bien le matin très tôt, que le soir très
tard, ou à mi matinée ou bien durant l'après-midi.
Depuis 1951, date à laquelle je l'ai connue, j'ai pu me
faire une idée et je peux dire qu'une supercherie me paraît absolument
impossible. Pour ce qui s'est passé avant cette date, je n'ai pas de
jugement à faire. |