Il est venu, il est venu plein d’amour :
— Viens, ma fille, folle de douleur et d’amour, viens vers
Moi. C’est douleur qui sauve, c’est folie d’amour pour Moi. Si le monde
connaissait cette vie d’amour, cette union conjugale
de Jésus avec
l’âme vierge, avec l’âme qu’Il se choisit pour épouse ! Le monde l’ignore et,
comme il l’ignore, il la calomnie, la méprise, la poursuit.
O ma belle colombe, tu es épouse et mère ; mère qui ne
cesse d’être vierge. Tu es mère des pécheurs : ils sont les enfants de ta
douleur, les enfants de ton sang, sang que tu perds goutte à goutte, enfants de
ton amour.
Du Ciel, ma fille, tu entendras très souvent les pécheurs t’appeler depuis la
terre et t’invoquer du doux nom de mère. T’invoqueront ainsi ceux qui ce verront
libérés des mains du démon et reconnaîtront avoir été libérés par toi,
s’approchant ainsi de mon divin cœur. Grande douleur, bienheureuse douleur !...
— Mon Jésus, combien je suis gênée et confuse ! Si je pouvais
occulter tout cela !
Si seulement tout ceci pouvait rester entre Vous et moi !
Cela me rend confuse, en regardant ma misère !
— Tu sais déjà que j’ai besoin de ta misère pour cacher ma
grandeur.
Écris tout cela, écris, ma fille. Si ce que je dis restait
dans le secret, cela ne servirait à rien, pour le monde.
Mère des pécheurs, nouvelle co-rédemptrice,
sauve-les. Jamais il n’y eut et jamais il n’y aura aucune autre victime immolée
de cette manière, car jamais le besoin n’a été aussi grand qu’aujourd’hui, mais
le monde a tant péché. Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis que je suis venu
sur la terre, et pourtant j’ai dû susciter une nouvelle âme co-rédemptrice
choisie par Moi pour rappeler au monde ce que le Christ a souffert, ce que c’est
que la douleur, ce que c’est que l’amour et la folie pour les âmes. Tu es la
nouvelle co-rédemptrice qui vient les sauver ; tu es la nouvelle co-rédemptrice
qui rallume dans l’humanité l’amour de Jésus. Nouvelle co-rédemptrice qui sera
rappelée jusqu’à ce que le monde existe.
Ma fille, tu es le livre où sont écrites, avec
douleur et sang, en lettres d’or, toutes les sciences divines ! Courage,
mon aimée, ne crains pas la tempête, ne crains pas le bruit du tonnerre
annonciateur des nuages qui font pleuvoir des grâces, de l’amour et de la manne
céleste !
Rassasie-toi, ma fille: c’est d’amour et de manne que tu
vis. Rassasie-toi afin que tu puisses en distribuer aux âmes.
— Merci, mon Jésus !
Je me suis sentie plongée dans l’amour de Jésus avec une
telle intensité que, le colloque terminé, je pensais ne pas pouvoir supporter le
feu qui me dévorait le cœur...
Le Jardinier est venu dans son jardin pour voir les
merveilles qu’Il y a opérées et voir le fruit de tant de fatigues. C’est le Roi
qui vient dans le palais de son épouse, le divin Rédempteur chez la
co-rédemptrice, la nouvelle rédemptrice de l’humanité.
— Mes grandes merveilles qui sont cachées en toi, je ne
consens pas qu’elles restent ignorées. Elles brilleront ! Elles sont ma gloire ;
elles sont le salut des âmes.
Tout sera connu, ma doctoresse des sciences divines,
tout sera connu dans le livre de ta vie.
Tu es l’héroïne de l’amour, l’héroïne de la douleur,
l’héroïne de la réparation, l’héroïne des combats, la reine des héroïsmes.
Reçois du réconfort, ma petite fille, reçois Mon divin
Amour.
Quand je viendrai à toi lors de nos colloques, lie-toi à
Moi avec ce même amour. Je viens donner vie et réconfort à ton cœur, t’aider
dans tes ténèbres.
Tu es à Moi toujours et Moi, j’habite en toi toujours.
Tu es maîtresse en toutes les sciences, doctoresse en
sciences divines.
Combien le monda aura à apprendre de toi !
Je parle avec science et sagesse. Quand je t’ai parlé de
la Patrie, je ne t’ai pas trompée, car, pour ceux qui obéissent, dans le monde
ils n’ont pas de patrie, leur Patrie c’est le ciel.
Si tu savais, ma fille, combien il a coûté à mon divin
Cœur, fou d’amour pour toi, de ne pas te dire tout ce qui allait arriver, quand
j’ai souri et fait traîner ma réponse !
Je t’ai donné courage et confiance pendant tout ce temps,
afin que tu puisses résister et que tu aies courage maintenant pour recevoir un
aussi grand coup (le départ de son Père spirituel pour le Brésil).
Je ne t’ai pas trompée en disant que je ne te demandais
pas le sacrifice du départ de ton Papa (c’est ainsi qu’Alexandrina parlait de
son directeur spirituel, le Père jésuite Mariano Pinho). Je ne te l’ai pas
demandé alors ; je viens maintenant te le demander. Et, regarde comment tu m’as
tout donné !
Textes recueillis par: José Ferreira
Traduction: Alphonse Rocha
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NOTES
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