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CHAPITRE XXII

La “Conclusion” de 1944 réfutée point par point

 

“Juge ? Non : coupable”

Lorsqu’en 1967, sur suggestion du cardinal Cerejeira, le Père Umberto fut invité par l’Archevêque de Braga, Monseigneur Francisco Maria da Silva, à se rendre au Portugal, afin de mettre sur pied le procès diocésain sur les vertus d’Alexandrina, il se rendit, sous l’insistance du docteur Azevedo, chez le chanoine Molho de Faria, [1] probable président du tribunal.

Le lendemain il se rendit à l’archevêché pour établir le programme des difficiles travaux qu’il avait à mettre sur chantier. Il demanda à l’évêque toute la documentation ayant trait à Alexandrina qui, sans doute était classée parmi la documentation de son prédécesseur.

Lors de la conversation il informa l’archevêque de sa visite au chanoine et lui rapporta ce que celui-ci lui avait dit, dans le plus grand calme :

« Allez donc à Balasar et faites ce que vous pourrez. Soyez tranquille, car en tant que Président du tribunal je ferai le reste. »

L’archevêque riposta aussitôt :

« Lui Président du tribunal ? Non, non ! Il sera plutôt appelé en tant que coupable. »

Le prélat connaissait en effet les incidents du passé. Il fit rechercher par son secrétaire tout ce que son prédécesseur avait recueillit, avec soin, sur le cas de Balasar. Entre autres choses, il y avait une douzaine de pages dactylographiées de la commission des théologiens de 1944 où il ressort un certain nombre d’accusations dont certaines très graves, dénotant une preuve claire de manque de sérieux.

Le Père Umberto réfute, point par point, les affirmations dudit “étude”, qui ne mérite pas ce nom, car basé uniquement sur quelques extases et en aucun cas sur les lettres d’Alexandrina à son directeur spirituel — lesquelles vont de 1932 à 1944 et constituent une vraie relation de 1171 pages. Cette “étude” n’est même pas basée sur un interrogatoire de l’intéressée, mais sous des ouïe dire. Elle ne se base pas non plus sur des indications provenant de ceux qui l’avaient dirigée.

Le commentaire à l’« étude »

        1 La conclusion de la commission commence par une invraisemblable et grave calomnie : « Alexandrina reproduisait la passion hypnotisée par le Père Pinho... » S’ils avaient lu l’autobiographie ils se seraient rendu compte que quatre ans avant, en 1934, Jésus disait à Alexandrina : — Donne-Moi tes mains : Je veux les clouer avec les miennes... » etc., extrait que nous avons rapporté au chapitre 3.

Plus tard, le 2 octobre 1938, Alexandrina dicta : « Jésus m’a dit que je souffrirais toute sa passion... J’en ai avisé mon directeur. J’ai attendu le jour et l’heure, car, ni moi ni mon directeur, nous n’avions pas la moindre idée de ce qui allait arriver exactement. »

Pour l’honneur de la vérité, lorsque le chanoine Molho fut interrogé par le tribunal, il dira : “Je pense que le Père Pinho aurait été incapable de mystifications.

        2 Les théologiens affirment encore : « Nous ne signalons pas tout ce qui nous paraît anormal, mais ce que nous croyons être le plus important. »

Jean Lhermitte, neurophysicien français, spécialiste de phénomènes mystiques, affirme que les privilégiés, constitués participants à la Passion du Christ, se distinguent en outre par l’exhalaison de parfums spéciaux, insomnies, abstinence, assauts du démon... et surtout ils supportent la souffrance avec une admirable patience, offrant celle-ci comme une oblation réparatrice. A ces dons s’ajoutent le discernement des esprits, le sondage des consciences, la prévision de l’avenir, et bien d’autres dons encore.

Il n’est pas admissible de porter un jugement sur un seul de ces phénomènes sans une étude préalable de l’âme concernée.

      L’étude des théologiens de Braga est simplement irrecevable, car pour une pareille étude on ne part pas de fragments. Si nous voulons de l’objectivité, il faut absolument recourir à toutes les sources ayant trait à la cause.

        3 « Afin de pouvoir admettre une manifestation extraordinaire de Dieu écrit le chanoine Molho de Fariail faut qu’il y ai absolument une raison très particulière et de grand profit pour tous les croyants (voyez Paray-le-Monial, Ars, Lourdes, Fatima). En outre, l’idée de la réparation, de l’offrande comme victime, de l’amour pour les Tabernacles, ce sont des choses chères à tant d’âmes saintes. »

À part que le message d’Alexandrina est bien plus vaste, ces théologiens butaient sur les extases, alors que les médecins, le professeur Carlos Lima de l’Université de Porto et le docteur Azevedo, avaient écrit que “les phénomènes du vendredi appartenaient à la mystique, laquelle devait se prononcer”. Or la mystique d’une âme est une expérience surnaturelle qui ne se juge pas d’après les extases, laquelle interprétation, selon saint Jean de la Croix, est difficile et chose d’une importance secondaire.

Quant à la mission dont ils font référence, il suffisait d’observer qu’Alexandrina n’avait fait que « capter » les besoins religieux actuels. La présence du Christ eucharistique n’est-elle pas de mise alors que tant d’opposants et de négateurs se manifestent ?

Jamais comme de nos jours le monde eût tant besoin de « vitamines réparatrices ». La dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie n’a jamais été aussi combattue comme de nos jours. Force est de reconnaître qu’Alexandrina conjurera les temps par son message. Force est encore de souligner que les deux dévotions se concentrent toutes deux dans l’amour du Christ et de sa Mère et notre Mère.

        4 Les théologiens affirment :

« Chez Alexandrina, nous avons trouvé un vague sentimentalisme ; elle a par moments des choses pieuses et intéressantes, mais bien loin de ce qui doit être une manifestation divine... Il existe beaucoup d’âmes foncièrement croyantes qui ressentent ces mêmes choses. »

Dommage que la mémoire du chanoine ait failli et qu’il ne se soit pas souvenu de tout ce qu’il avait écrit, quelques années avant, au Père Pinho au sujet des écrits admirables d’Alexandrina. Avait-il eut l’illusion de s’accaparer la fidélité du directeur de la servante de Dieu ?

Monseigneur Mendes do Carmo, professeur de mystique pendant trente ans, écrivait ceci sur le cas  d’Alexandrina :

« Beaucoup des pages dictées par Alexandrina sont remplies d’une telle science mystique qu’un grand professeur de mystique, sans expérience personnelle de la vie mystique des plus grands saints, serait incapable de l’écrire. » [2]

        5 « La personne choisie doit être naturellement équilibrée physiquement, mentalement et moralement. »

Voilà les choses que trois théologiens, qui ne connaissaient même pas Alexandrina — à part l’un d’eux qui l’avait aperçue lors d’une brève visite — ont osé écrire.

Ils ne parlent pas en ces termes, ceux qui l’ont côtoyée et furent ses confidents.

Le docteur Gomes de Araujo, qui vînt l’examiner plusieurs fois et qui la garda en observation, à l’hôpital quarante jours durant, écrivit dans son certificat médical :

« Elle apparaît, à première vue, comme étant en parfait état, normale sous l’aspect intellectuel, affectif, volontaire... Son élocution est vivace et parfaite, tendre, bonne, captivante ; conduite sincère, sans pose, très naturelle. Elle ne manifeste pas d’ascétisme ; rien de doucereux ; sa voix n’est pas timide, édulcorée ; ce n’est point une exaltée, ni une facile conseillère... Elle garde un ton naturel, intelligent, sans hésitation et de façon convaincante... »

        6 « La personne favorisée, de façon extraordinaire par Dieu, doit avoir la vertu à un degré héroïque. »

Au sujet de l’exercice héroïque des vertus d’Alexandrina, le tribunal diocésain, reçut le témoignage de 49 personnes.

Qu’elle ait été considérée comme une sainte, le fait que tous l’appelaient « la petite sainte de Balasar », le démontre. Même si la plus part n’ignorait pas son nom, ils l’appelaient ainsi.

L’évêque de Portalegre disait au Père Umberto : « La sainteté d’Alexandrina pouvait être touchée de la main ».

Deolinda, faisait remarquer cette conviction du peuple : « J’ai entendu bien souvent dire : “Si celle-ci n’est pas sainte, alors personne ne le sera” ».

        7 « L’âme favorisée par Dieu, de façon extraordinaire... doit avoir beaucoup d’humilié, pierre d’achoppement de la sainteté ; doit avoir une vive répugnance de parler des privilèges dont elle bénéficie... Les faits disent le contraire. Comme s’il ne suffisait pas qu’un prêtre vienne ; il y a des gens qui se disent confidentes d’Alexandrina. Le cas du Père Terças est notoire : il en parle d’elle dans son livre sur les révélations de Catherine Emmerich. »

Les théologiens auraient pu s’informer de l’origine des faits, afin de ne pas déformer la vérité, en frisant la calomnie.

Voici une preuve, tiré d’une lettre d’Alexandrina au Père Pinho et datée du 25 avril 1941 :

« Si seulement vous me donniez l’autorisation de demander à Jésus le ciel au plus vite... Non point pour me soustraire à la douleur, mais parce qu’il est en train de se faire beaucoup de bruit autour de ma crucifixion. Ce qui augmente mon martyre. J’aurais aimé fuir le monde afin que personne d’autre ne me connaisse. Oh ma crucifixion, combien de souffrances elle m’a procuré ! Combien j’ai de nostalgie du temps où Jésus me parlait sans que personne ne le sache, hormis celui qui me dirige. »

Cet épanchement de son âme est la conséquence de la publication abusive du Père Terças sur les faits de Balasar.

Le Père Adelino Pedrosa écrivait à Père Umberto :

« Je pense que l’humilité est le terme d’évaluation pour classer l’état mystique d’Alexandrina. Avec quelle insistance elle a toujours demandé au Seigneur de cacher tous les signes extérieurs de sa passion qui auraient pu la mettre en évidence. »

Et le Père Alfredo da Silva, ami intime de la famille Costa, affirma au Père Umberto :

« J’ai fréquenté la maison d’Alexandrina dès 1938 et je n’ai jamais su que le vendredi se déroulait le phénomène de la passion. »

        8 « Une révélation est évidemment fausse si son objet est contraire a une vérité de la foi. Or, dans les présumées révélations d’Alexandrina, ce ne sont que des affirmations, qui ne sont pas conformes à la vérité chrétienne. »

Après cette insinuation, le chanoine Molho cite quelques titres accordés par Jésus à Alexandrina : “Tu es l’âme que j’aime le plus... Pauvre monde s’il n’avait pas cette crucifiée... Enchantement des mes divins regards... Arche de l’alliance... Mon paradis... Nouvelle rédemptrice de l’humanité”, etc. [3] .

Monseigneur Mendes do Carmo, dans sa présentation de la biographie d’Alexandrina, déjà citée, répond :

« Je confesse que dans les écrits d’Alexandrina j’ai trouvé des phrases qui me paressent difficiles à concilier avec la théologie. Jésus l’appelait mère des âmes... salvatrice des âmes... rédemptrice. Mais, après réflexion j’ai pu vérifier qu’en beaucoup de livres approuvés par l’Église les prêtres, en tant que collaborateurs du divin Rédempteur, sont aussi appelés “sauveurs, rédempteurs”. »

Le chanoine Lahitton, théologien de valeur et de grande piété, dans son livre sur la Messe écrit ces paroles : « Prêtre, tu es le sauveur du monde ». Les fidèles nos appellent “Père”, ce qui veut dire “père des âmes”. Saint Paul dit aux convertis : “Je vous ai engendrés à une nouvelle vie”.

      D’autres maîtres qui ont lu les écrits d’Alexandrina affirment que dans ceux-ci il n’y a aucune intrusion de science humaine, mais divine, infuse. Les paroles de Pie XII et de Paul VI nous invitent, par nos souffrances à “sauver le monde”.

        9 « La vraie révélation confirme l’âme dans la vertu, surtout dans l’obéissance et l’humilité, alors qu’Alexandrina se refusa avec une certaine énergie à l’autorité. En ce qui nous concerne, nous n’avons constaté que des expressions qui l’exaltaient et mettaient en échec constant l’humilité et la rendaient absolument difficile ».

Le chanoine Molho, parlant du refus à l’autorité, fait allusion à tout ce que nous avons dit au chapitre 15 sur sa brève rencontre avec la servante de Dieu. Nous laissons donc au lecteur le jugement sur l’événement.

Sur la difficulté d’être humble, voici ce qu’écrit Maria Sommer, en 1965 au Père Umberto :

« Combien de personnes allaient la voir, s’agenouillaient tout à côté, lui demandant son intercession pour quelques grâce. Et elle était d’une grande habilité pour détourner d’elle leurs intentions. Ceci je l’ai observé plusieurs fois : amenés par son attitude, je les ai vus se retourner vers la statue de Notre-Dame qui se trouvait juste derrière eux. »

Le Père Pinho, dans son livre « Uma Vitima da Eucaristia», [4] écrit ce précieux et autorisé témoignage :

« Une des caractéristiques de la physionomie d’Alexandrina que sans surprise je n’ai jamais vu démentie était sa profonde humilité, dans laquelle, l’action de l’Esprit-Saint était évidente. Ce furent neuf années d’observations qui m’ont amené à cette conclusion pour moi évidente, mais qui me fut plusieurs fois confirmée par toutes les informations et documents reçus par la suite. Je n’ai jamais relevé le moindre manquement au sujet de l’humilité et pourtant, j’ai recherché sur ce point plus que sur tout autre, à être intransigeant. Je peux donc affirmer que rien ne la rendait orgueilleuse, et que le fait même d’être connue et estimée, lui causait désagrément. Quelques fois elle me disait : “Mon néant, mon Père, mon néant ! Ma misère est un abîme que vous ne connaissez pas. Il faut que vous me connaissiez !”. »

La doctoresse Irène Azevedo, intime amie d’Alexandrina, a écrit sur elle: «Les éloges ne la touchaient aucunement; il y avait en elle une grande chose: elle attribuait tout à Dieu.»

        10 « En faisant abstraction de la présentation de faits peu agréables sur la vie normale de la maison, nous en citons un, toutefois, qui donna occasion à de graves commentaires. Avec Alexandrina, sa mère et sa sœur, vivait une jeune fille qui avait été religieuse et ”que l’on dit” être très bien. Tout en ne tenant pas compte de ce “qui se dit” à ce sujet et des raisons qui causèrent une telle séparation, nous pouvons conclure que la maison d’Alexandrina n’est pas un paradis. »

Avant tout, le chanoine Molho, dans un jugement d’autant d’importance, aurait dû écrire non pas “que l’on dit”, “qui se dit”, mais “que l’on me dit”, encore que la prudence et la charité le dispensaient d’en faire état. Ce qu’il écrivit, n’est que le fruit de commérages. Dans la lettre signée par l’archevêque et envoyée aux supérieurs du Père Umberto, il définira les auteurs ou délateurs comme étant “les personnes les plus sentimentales du lieu”. Il n’y avait que du sentimentalisme ?

La vérité remonta à la surface en 1965. Elle fut révélée par l’ex-religieuse au Père Umberto, qui la mit sous scellée et l’inclus parmi les documents du procès.

« J’ai habité chez Alexandrina, où j’étais considérée comme sœur et personne de la famille, pendant douze ans. Ce fut pendant les années de plus grande pauvreté. Nous avons beaucoup souffert : et précisément dans la période où elle fut tourmentée par le démon ; que celui-ci la jetait en bas du lit, et où il était nécessaire de la tenir afin qu’elle ne se blesse ni nous percute. J’ai gardé le secret de tout cela, alors même que quelques personnes du village me demandaient s’il était vrai qu’Alexandrina se levait de son lit. J’ai aussi assisté, bien souvent au phénomène de la passion. J’avais un tempérament impétueux, et Alexandrina me faisait des observations. Bien entendu, cela ne me plaisait guère. Le caractère de la mère m’a été plus difficile à supporter, même si Alexandrina intervenait, me donnant des conseils que je ne voulais pas accepter.

        Quand une de ses cousines commit des choses désagréables et que j’ai vu qu’Alexandrina la recevait comme si rien ne s’était passé et lui accordait toute sa confiance, je n’ai pas su me contenir. J’ai alors commencé à fréquenter Maria Machado et à me confier à elle. J’ai fait la même chose avec Teresa Matias. Ayant à sortir pour faire des commissions, je restais dehors plus de temps qu’il n’en fallait. Alexandrina commença alors à me demander la raison de mes retards, me conseillant de me comporter de manière à ne pas déplaire à sa mère. Pour toutes ces raisons, j’ai pris la décision de prendre mon indépendance. J’y ai été encouragée par Maria Machado qui se proposa de me trouver une maison. Et un jour, même si avec une certaine nostalgie, je suis partie pour toujours. Ceci arriva en 1944.

        Naturellement j’ai été secouée, quand je me suis rendu compte que j’avais perdu la confiance de toute la famille et des amis qui visitaient la malade. Amère, j’ai pris la décision d’écrire une lettre au chanoine Molho Faria, mon confesseur, à titre d’épanchement. Teresa Matias m’incita à le faire et en plus de cela, ayant l’avantage de mieux pratiquer l’écriture que moi, elle se proposa de m’aider à écrire. Bien des années se sont passées et, je ne me souviens plus très bien de ce que j’ai écrit ; je me souviens, en tout cas, avoir écrit deux phrases contre Alexandrina.

        Dieu veuille que cela ne soit pas un obstacle à sa cause ; d’autant plus qu’elle fut toujours très bonne envers moi et n’a toujours voulut que mon bien. Elle m’aida à payer la maison et aida mes parents. Vers la fin de sa vie, elle me paya même une partie des frais d’un cours d’exercices spirituels à Fatima. Je me suis rendu compte qu’après mon départ de chez elle, elle ne me donnait plus l’autorisation pour assister aux extases du vendredi ; elle se limitait à dire que je devais en demander l’autorisation à un prêtre, ce que j’ai fait.

Fait à Balasar, octobre 1965.
Felizmina dos Santos Martins

        11 Le chanoine Molho termine son jugement insinuant une grave calomnie : « N’y a-t-il pas là un bon filon, une bonne manière de résoudre les problèmes économiques de la vie ? Pour le moment nous ne nous prononçons pas, mais... Alexandrina nous oblige à douter de sa sincérité. Nous la pensons davantage malade que voyante, même si vertueuse. »

Dans une note du 24 avril 1945, le Père Pinho écrivit :

« D’autres objections ont été faites sur le cas de Balasar, pour le dénigrer. Par exemple, on y affirme qu’il s’agit là d’un moyen de se faire beaucoup d’argent, et qu’avec celui-ci, on achète des terrains. Ce sont de mauvaises interprétations ou d’authentiques exagérations... Une chose est certaine : les objections viennent de quelqu’un qui ne la connaît pas personnellement ou tout au plus de quelqu’un qui n’est jamais entré dans l’intimité de son âme et n’a jamais étudié tous les documents de vie spirituelle. »

Le Père Umberto, en 1965 se préoccupa aussi de ces accusations. Il interrogea Madame Maria Joaquina, sœur de l’évêque de Gurza, qui lui expliqua qu’elle même avait acheté un verger et un terrain à peu de distance de la maison, afin que l’oncle et la mère d’Alexandrina n’aient pas à s’absenter très loin et trop longtemps de la malade.

La déposition écrite pour le Père Umberto, en septembre 1965, par Maria Sommer de Andrade, personne assez riche, a une grande valeur. Elle avait l’habitude de passer quelques semaines à Balasar :

« J’ai admiré aussi dans cette maison l’authentique pauvreté dans laquelle ils vivaient. Et il aurait été facile d’accumuler beaucoup d’argent, qui tombe, comme une pluie, dans des cas de ce genre. Les habits que j’aidais à laver, à raccommoder et à repasser, la vaisselle et la nourriture étaient des preuves de sa pauvreté... Elle ne m’a jamais rien demandé, et ceci m’obligeait à me retourner la cervelle afin de deviner ce dont ils avaient besoin et si quelqu’un m’indiquait quelque chose, suite à mes investigations, Alexandrina imposait immédiatement le silence, afin que je ne sache ce qui leur manquait. »

Ce n’est que sur des faits que l’on peut bâtir la vraie histoire.

* * *

1 - Déjà en 1963 le père Umberto lui avait écrit pour lui demander de se charger d’organiser le procès sur les vertus d’Alexandrina. Il répondit lui disant que cela lui était impossible, étant donné les nombreuses affaires dont il avait la charge.

2 - Présentation critique, en langue portugaise, de la biographie “Alexandrina”, écrite par le deuxième directeur, le père Umberto.

3 - A propos de titres ou épithètes donnés par Jésus à une âme, on peut consulter “Lui et Moi”, les sept volumes qui contiennent les révélations de Jésus à Gabrielle Bossis (1874-1950), pendant environ cinquante ans contemporaine d’Alexandrina. Ces volumes, présentés par l’évêque local et par certains spécialistes, offrent un florilège d’épithètes transbordants d’amour de Jésus envers cette âme. Déjà trente éditions en France. Il existe aussi une traduction italienne, et dans d’autres langues.

4 - Traduction : “Une Victime de l’Eucharistie”. Cette biographie fut traduite en français sous le titre  : “Sous le Ciel de Balasar”. Édition épuisée, malheureusement.

 

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