Ana Rosa Gattorno naît à
Gênes le 14 octobre 1831 dans une famille profondément chrétienne
de la
haute bourgeoisie. À 21 ans, elle épouse Jeronimo Custo et part vivre à
Marseille où son mari fait du commerce, mais des problèmes financiers
imprévus les obligent à revenir à Gênes et, désormais, ils sont marqués
par la pauvreté. Là-dessus, sa fille Carlota est atteinte d'un mal qui
la laisse sourde et muette, et les deux autres enfants sont traumatisés
par les malheurs du père, lequel, d'ailleurs, meurt tuberculeux après 6
ans de mariage, à 31 ans, suivi bientôt par le petit dernier. Cette
accumulation d'événements dramatiques oriente Ana Rosa vers Jésus
Crucifié qu'elle se met à aimer d'un amour encore plus fort afin de
répondre à l'amour infini de Dieu manifesté dans le Christ Jésus. C'est
ce qu'elle appelle sa "conversion". Désormais, tout en continuant à
s'occuper de l'avenir de ses deux enfants, sa vie devient une immolation
permanente pour la conversion des pécheurs et la sanctification de tous
les hommes. Être le "porte-parole" de Jésus pour faire parvenir partout
le message de l'amour qui sauve: telle est l'aspiration la plus profonde
de son cœur. A partir de 1855, elle pratique la communion quotidienne,
chose peu courante à l'époque.
Sous la direction de son
confesseur, elle prononce en privé, les vœux perpétuels de chasteté et
d'obéissance en la solennité de l'Immaculée Conception (1858), puis, en
tant que tertiaire franciscaine, celui de pauvreté (1861). En 1862, elle
reçoit la grâce des stigmates cachés, spécialement ressentis le
vendredi. Pleine de sensibilité, elle a pour tout être qui souffre des
attentions maternelles. Elle reçoit l'inspiration de fonder un nouvel
institut: "Les Filles de Sainte Anne, Mère de Marie Immaculée", fruit
d'une admirable synthèse entre l'abandon à la Providence et l'engagement
permanent pour le prochain. Le Pape Pie IX la confirme dans sa mission
de fondatrice. Elle prend l'habit religieux en1867, et en 1870, elle
prononce ses vœux avec douze sœurs. Avec sa Congrégation, elle met en
œuvre de nombreuses initiatives au service des pauvres, des malades, des
personnes seules ou âgées, des jeunes "en danger". L'ouverture d'école
populaires pour éduquer les enfants pauvres suit rapidement, ainsi que
d'autres œuvres de promotion humaine et évangélique dont l'époque a un
urgent besoin. À sa mort, en 1900, Mère Rosa laisse 3 500 sœurs dans
divers pays du monde.
Béatifiée le 9 avril 2000 à Rome par Jean Paul II
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm
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