Antonio Rosmini prêtre

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Antonio Rosmini
prêtre, philosophe, fondateur, bienheureux
1797-1855

Antonio Rosmini naît le 24 mars 1797 à Rovereto, dans l'empire austro-hongrois. Il fait ses études à l'école publique. En août 1816, il passe les examens finals au lycée impérial en obtenant la mention "éminent" dans toutes les matières ainsi que l'appréciation: "doté d'une intelligence fulgurante".

A l'automne 1816, il commence à étudier la théologie à l'université de Padoue, d'où il sort diplômé le 23 juin 1822. Entre-temps, en 1821, il a été ordonné prêtre par l'évêque de Chioggia.

Le cardinal Ladislas Pyrker, patriarche de Venise, l'emmène à Rome. Là, il est introduit chez l'abbé Mauro Cappellari, futur Grégoire XVI et rencontre à deux reprises le pape Pie VIII. Celui-ci donne le conseil suivant au prêtre-philosophe : “Rappelez-vous, vous devez vous consacrer à la rédaction de livres et ne pas vous occuper des affaires de la vie active; vous maniez très bien la logique et nous avons besoin d'auteurs qui sachent se faire respecter”.

En 1830, l'abbé Rosmini publie sa première grande œuvre philosophique : “Nuovo saggio sull’origine delle idee [Nouvel essai sur les origines des idées]”.

Le 2 février 1831, le cardinal Cappellari, grand ami de l'abbé Rosmini, monte sur le trône de Pierre. Le 20 septembre 1839, l'Institut de la Charité que le philosophe a fondé est définitivement approuvé.

En une douzaine de jours, du 18 au 30 novembre 1832, l'abbé Rosmini écrit Delle cinque piaghe della santa Chiesa [Les cinq plaies de la sainte Eglise]”, où il dénonce les dangers qui menacent l’unité et la liberté de l’Église et en donne les remèdes. Le livre sera publié en 1846.

En 1839, le philosophe publie “Traité de la conscience morale”, où il soutient que l'intelligence est éclairée par la lumière de l’être qui est la lumière de la vérité, ce qui fait qu’il y a quelque chose de “divin“ dans l’homme. Ses thèses sont âprement critiquées par certains jésuites.

En 1848, l’abbé Rosmini revient à Rome en mission diplomatique. Il est chargé par le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert de Savoie, d’inciter le pape Pie IX à présider une confédération d’états italiens. Mais lorsque le gouvernement piémontais demande que le pape entre lui aussi en guerre contre l’Autriche, le père Rosmini renonce à sa mission diplomatique.

Pie IX lui ordonne cependant de rester à Rome. On parle de lui comme prochain cardinal secrétaire d’état et, après la fondation de la République de Rome, comme premier ministre. Mais il refuse de présider un gouvernement révolutionnaire qui prive le pape de liberté. Le 24 novembre 1848, Pie IX s’enfuit à Gaète (au sud de Rome). L'abbé Rosmini le suit. Mais il tombe rapidement en disgrâce, car en désaccord avec la ligne politique du cardinal Giacomo Antonelli, qui veut que le pape soit soutenu par des armées étrangères. En 1849, il prend congé de Pie IX.

Pendant son voyage de retour dans le nord de l'Italie, à Stresa, il apprend que ses œuvres “Les cinq plaies de la sainte Église” et “La constitution civile selon la justice sociale” ont été mises à l’Index des livres interdits.

Attaqué par les jésuites mais réconforté par les visites de ses amis, dont l’écrivain Alessandro Manzoni, l’abbé Rosmini passe les dernières années de sa vie à Stresa, à la tête des deux congrégations qu’il a fondées, à écrire son œuvre la plus aboutie, “Théosophie”.

Jugé une première fois par le Vatican en 1854, il est acquitté. Il meurt à Stresa le 1er juillet 1855. En 1887, l'Église condamne 40 propositions extraites de ses œuvres, condamnation qui a été levée en 2001.

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

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