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Bernardino REalino
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Bernardino Realino
naquit près de Modène en 1530. Il connût une jeunesse ardente et
joyeuse et mena une vie d'étudiant
Voici un extrait de l'homélie de S. S. Pie XII, le 22 juin 1947, lors de la canonisation de ce saint jésuite : « Bernardino Realino… ayant renoncé, en effet, aux biens paternels et à la fonction honorable qu'il exerçait, il fut admis également dans la Société de Jésus. Il y mena une vie très sainte et progressa si bien dans l'exercice de toutes les vertus qu'en peu de temps il sembla atteindre aux plus hauts sommets de la sainteté. Après avoir ainsi conquis heureusement avec la grâce de Dieu cette renommée de vertus, il ne manqua aucune occasion de les recommander avec un zèle infatigable à tous ceux qu'il pouvait atteindre, soit par des sermons adaptés à toutes les classes sociales, soit par des avis, soit par des discours pleins de conseils marqués d'une extrême prudence, et surtout par le témoignage de son propre exemple. Qu'il prêchât à des prolétaires rudes et incultes ou à des hommes d'une fortune et d'une culture supérieures, ou même à des prêtres dont il a tellement promu la formation, la discipline et la sainteté, il gagnait si bien l'esprit de ses auditeurs qu'il les excitait fortement à déplorer leurs péchés et à prendre des résolutions opportunes pour rénover leur vie. Mais c'est surtout au tribunal sacré de la pénitence qu'il cueillit les fruits les plus abondants et salutaires. Là, en effet, les membres gelés par le froid de l'hiver ou transpirant par l'effet de la chaleur de l'été, il accueillait, avec un visage bienveillant et doux, durant de longues heures ceux qui se présentaient; il excitait leurs cœurs rendus insensibles par le vice ou endurcis par le péché à déplorer leur passé et à rentrer dans la bonne voie ; il consolait par tous les moyens les malheureux et les misérables ; il réconfortait, redressait et dirigeait prudemment les sceptiques, les indécis et les désespérés ; il exhortait avec patience par ses conseils et ses incitations ceux qu'il trouvait paresseux, négligents ou peu courageux, à faire de jour en jour davantage de progrès dans la perfection chrétienne. Aussi arriva-t-il que, quand il eut pris son vol vers les cieux après une mort très pieuse, tous se montrèrent inconsolables, le regrettant et le pleurant comme un père, un maître et un apôtre. » |
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