Carolina Gerhardinger naît en 1797 à
Regensburg-Stadtamhof (Ratisbonne, Bavière, Allemagne). Elle
fréquente l’école des “chanoinesses de Notre-Dame”, jusqu’à ce que
la sécularisation oblige celles-ci à fermer
leur établissement.
Caroline n’a que douze ans, mais déjà, elle accueille avec
empressement l’appel à devenir religieuse. Elle vit dans une époque
de bouleversements politiques et sociaux, marquée par un manque
d’éducation et de vie de foi, par la décadence des familles et
surtout, l’abandon de la jeunesse. C’est pour Caroline un défi
qu’elle interprète comme un appel spécial de Dieu à son égard. En
effet, le besoin se fait ressentir de nouvelles voies pour une
formation efficace et un renouveau des chrétiens, spécialement parmi
les populations rurales et les couches sociales plus humbles et plus
pauvres.
En 1833, elle commence une vie commune
à Neunburg vorm Wald avec deux compagnes et fonde en 1835 une
congrégation enseignante : “Les pauvres Sœurs scolastiques
(c'est-à-dire enseignantes) de Notre-Dame”. Elle prononce ses vœux
sous le nom de Sœur Marie-Thérèse. Par dévotion pour la Présence
réelle de Jésus dans le Saint-Sacrement, elle ajoute bientôt ‘de
Jésus’ à son nom. Mgr Witman, son directeur spirituel, est bien
convaincu que les femmes et les mères déterminent la vie morale des
villes et des nations. Avec son aide, sœur Thérèse de Jésus se
consacre principalement à la jeunesse féminine pour obtenir la
guérison morale des familles et l’amélioration de la société. Avec
ses sœurs, elle cherche à former de bonnes mères de famille et de
bonnes maîtresses de maison. Elle se fait pauvre avec les pauvres et
souffre beaucoup d’incompréhensions et de calomnies.
Elle lutte pour obtenir la
reconnaissance de sa congrégation, démontrant en tout cela sa vraie
grandeur d’âme et sa foi. Elle mûrit ses décisions importantes dans
une longue prière (spécialement devant le Saint-Sacrement), car elle
a la certitude que Dieu conduit tout, mais ensuite, elle passe
résolument à l’action. La Congrégation est approuvée par Rome en
1854. Elle servira de modèle à un grand nombre d’autres
congrégations dans l’Église. Quant à l’œuvre de Marie-Thérèse ou
plutôt à “l’œuvre de Dieu” comme elle l’appelle toujours, elle se
répand rapidement. La fondatrice meurt en 1879. Sa Congrégation
compte actuellement 7’500 religieuses réparties dans le monde.
Jean-Paul II dit de cette nouvelle
bienheureuse : « Marie-Thérèse de Jésus, cette religieuse simple
mais efficace et courageuse, a réalisé de grandes choses pour les
hommes et pour le Royaume de Dieu ».
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0267.htm |