

Caterina Morigi di Pallanza
religieuse,
fondatrice, bienheureuse
1427-1478
Parmi les saints vénérés par
l’Église milanaise, on compte Caterina (Catherine) di Pallanza et Giuliana
(Julienne) di Busto qui furent les initiatrices
de
l’expérience monastique des ermites de l’Ordre de saint Ambroise à Sainte Marie
du Mont, près de Varèse, dite communauté ermite Ambrosienne.
Déjà avant 1400, et depuis des
siècles, il y avait là un lieu de culte dédié à la Bienheureuse Vierge Marie, un
sanctuaire lié, selon la tradition, à saint Ambroise : à l’endroit
même ― toujours selon cette vieille tradition ― où le saint évêque avait vaincu
le dernier groupe d’ariens. Ce fut en ce lieu cher à l’histoire de l’Église
milanaise, que les deux femmes vécurent leur consécration virginale et
perpétuelle au Seigneur.
La première à s’y installer fut
Caterina, originaire de Pallanza, de la noble famille des Morigi, qui après une
longue recherche de la volonté de Dieu, trouva en ce lieu la réponse qu’elle
attendait, car “il y a une voie de sainteté possible à tous et donc
obligatoire”…
En effet, “il est bien vrai que le héros dans la vertu n’est pas celui ― ou
celle ― qui marche sur les sentiers communs ou faciles ou plats, mais celui qui
ne craint pas les obstacles et les difficultés, et qui affronte courageusement
les chemins ardus et rudes qui conduisent au ciel”.
Cela se passa aux alentours de
1450.
Par la suite, en 1454, Giuliana
Puricelli vint les y rejoindre. Elle était née en 1427, à Busto-Verghera, au
sein d’une famille rurale, donc pauvre.
Giuliana vécut à l’ombre et à
l’école de Caterina, qui la laissa progresser dans sa dévotion au Notre-Père et
à l’Ave Maria, développant ainsi ses charismes de pureté, d’obéissance, de
pauvreté, d’humilité et de charité, et partageant avec elles la non moins
importante mission de la contemplation de la Passion du Christ.
Cette vie toute pleine de Dieu,
oblige à affirmer, comme le fit le Concile du Vatican II, qu’il est “bien
évident pour tous que l’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la
perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que
soient leur état ou leur rang”.
En 1460 d’autres compagnes vinrent
se joindre à elles. Après plusieurs tribulations et incompréhensions, en 1474,
le Pape Sixte IV, par une Bulle, autorisa l’érection de l’Ordre, qui suivait la
règle de saint Augustin, mais qui observait les constitutions de saint
Ambroise ; les offices, eux, suivaient le rite ambrosien.
Caterina décéda le 6 avril 1478, à
l’âge de 51 ans, laissant comme testament à la petite communauté la charité et
de l’obéissance indéfectible à la volonté de Dieu.
Quant à Giuliana, elle décéda le 15
août 1501, après avoir demandé à être déposée ― un peu avant la fête de
l’Assomption de Marie ― à même la terre. Elle mourut ainsi en écoutant les
mélodies qui marquent cette importante fête mariale.
Les deux ermites qui, encore de
leur vivant, le peuple appelait “bienheureuses” ― beata ―, furent vénérées par
ce même peuple jusqu’à leur mort, comme il ressort des divers témoignages de
l’époque. Elles sont fêtées, depuis des temps immémoriaux, le 6 avril, pour ce
qui concerne Caterina Pallanza ; quant à Giuliana di Busto elle est fêtée le 15
août.
Après les modifications liturgiques
et l’apparition du nouveau missel en 1976, leur fête est célébrée le 27 avril,
dans la région milanaise.


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