ROME, Mercredi 21 janvier 2009 (ZENIT.org)
- Malgré les difficultés, le dialogue entre les Eglises catholiques
et orthodoxes avancent positivement, que ce soit au niveau du
dialogue théologique que dans les relations fraternelles.
C'est
ce qu'a constaté le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la
promotion de l'unité des chrétiens, Mgr Eleuterio Fortino, dans un
bref rapport publié par L'Osservatore Romano du 20 janvier, sur la
situation des travaux de la Commission mixte.
Le haut
prélat a mis en avant le développement significatif, ces dernières
années, de « relations constructives » entre Rome et Constantinople,
mais aussi « avec le patriarche de Moscou et avec les autres Eglises
orthodoxes », comme le démontre le récent échange de visites entre
patriarches et cardinaux et la participation, pour la première fois
dans l'histoire, du patriarche de Constantinople à l'Assemblée du
Synode des évêques.
Concernant le dialogue théologique, Mgr Fortino a expliqué que la
Commission revoit t actuellement la manière dont on concevait le
primat de l'évêque de Rome, prima sedes, au premier
millénaire du christianisme, quand, malgré les difficultés, les deux
Eglises étaient en communion.
Pour
faciliter les travaux, la Commission s'est divisée en deux
sous-commissions, une de langue anglaise et une autre de langue
française, qui étudient les documents ecclésiaux où la question est
abordée, comme les Lettres apostoliques des premiers siècles ou des
Pères de l'Eglise.
Le rôle
des papes dans la réfutation des hérésies, comme l'arianisme, le
monophysisme, etc, est aussi étudié, et en particulier la
condamnation des hérésies iconoclastes (Concile de Nicée, 787) qui
ont eu tant d'importance pour les Eglises orientales.
La
question, explique Mgr Fortino, n'est pas tant celle du Primat de
Rome, accepté par les deux Eglises, comme le prouve le document
conjoint de Ravenne (signé en 2007), mais l'interprétation du
contenu du Primat, sur lequel il existe encore de grandes
différences.
C'est
pourquoi, a-t-il ajouté, la clef est de trouver « une lecture
commune des faits historiques » et « un début d'herméneutique des
données scripturaires et un examen des différentes options
théologiques ».
« Un
tel dialogue a entrepris un chemin complexe, mais c'est le seul qui
pourra clarifier l'horizon vers la pleine communion », a-t-il
expliqué. Un projet de document, sur cette base, sera examiné lors
de la session plénière de la Commission qui aura lieu à Chypre en
octobre 2009.
Marine Soreau |