4 juin – Jour
de la “Fête-Dieu”
— Ma
fille, ne crains pas ton Jésus. Celui qui le possède et
l’aime en vérité ne peut pas le craindre. Jésus
aimerait que tous parlent des bontés de son divin Cœur,
en toute simplicité et avec amour. Jésus aimerait que
tous parlent des bontés de son divin Cœur : de sa
tendresse, de sa compassion, de son pardon. Jésus est
follement épris de tous ses enfants. Jésus les aime
passionnément et veut offrir à tous les trésors
inépuisables de son aimable Cœur. Jésus veut les
voir tous rassemblés autour de son Tabernacle, à
l’aimer, à le recevoir à la manière des
hirondelles vis-à-vis de leurs petits : avec amour et
tendresse. Qu’ils sont timorés ceux qui craignent
vraiment Jésus et doutent de sa bonté et de sa
miséricorde ! L’amour et la confiance doivent
toujours habiter l’âme qui aime vraiment et qui
appartient à Jésus.
― Ô Jésus,
je me confie pleinement en Vous. Vous allez exaucer mes demandes,
n’est-ce pas, Seigneur ? Et ensuite Vous allez
immédiatement me prendre avec Vous et m’emmener au
Paradis. Le voulez-Vous bien, mon Jésus ? Quel désir,
quelle nostalgie j’ai du Ciel ! Je ne puis pas vivre ici,
mon Jésus ! Cet exil est terrifiant !
― Jésus va
accorder à la petite folle de l'Eucharistie tout ce qu’elle
Lui demande. Jésus ne peut pas cesser de veiller ni de
regarder vers le fils de prédilection qu’Il aime tant !
Jésus ne peut pas laisser au moment décisif son épouse
dans un total abandon. Jésus va tout lui accorder et va lui
donner le Ciel.
― Merci, Jésus,
pour toujours : un éternel merci !
6 juin – Premier
samedi
— Ma fille, ma fille,
Jésus est comme le petit oiseau qui ne peut pas se poser, qui
ne peut pas se reposer. Jésus s’affaire avec force à
demander de l'amour, l’amour les tous les cœurs. Quelle
tristesse que d’aimer et ne pas être aimé ;
aimer et être offensé ! Mais heureusement que la
petite folle de l'amour divin l’aime passionnément, il
l'aime comme Jésus le désire, Il l'aime avec l'amour le
plus pur, d'un l'amour détaché de tout ce qui est
terrestre ; c'est un amour saint, c’est l’amour
divin. C'est à cause de cet amour que Jésus s'est épris
de sa petite folle ; c'est à cause de l’amour de la
petite folle de l'Eucharistie que Jésus se passionne pour les
âmes qui l'aiment. C'est à cause de cet amour très
pur que Jésus va lui accorder une mort d'amour, amour,
seulement amour. Jésus est fou de joie, Jésus est très
content du Directeur spirituel de sa chère benjamine. C’est
grâce aux humiliations qu’il est en train de vivre, qu’il
sera glorifié et exalté. Grand est le prix dans le Ciel
et grande sera sur la terre encore la récompense. Jésus
est fou, fou de joie vis-à-vis du Docteur, à cause de
la sainte attention avec laquelle il mène une aussi grande
mission. Jésus l'a choisi pour veiller sur sa crucifiée
et les âmes que j'aime le plus. Le divin Cœur de Jésus
est surabondamment rempli de grâces qui seront versées
sur toutes ces âmes. Le monde et Satan les haïssent et les
haïront toujours. Et cela à cause de leur vanité
et de leur orgueil : voilà la raison de leur rage. Mais
Jésus et sa Mère bénie aiment ces âmes.
Jésus triomphe et est vainqueur en elles, et cela suffit !
― Ô mon Jésus,
défendez-les toujours, aimez-les toujours passionnément,
triomphez et soyez vainqueur avec elles. Alors, ramenez-moi vite au
Ciel afin que je puisse faire descendre sur elles vos grâces et
vos bénédictions. Oui, oui, mon Jésus, j’ai
confiance en Vous, mon Amour !
― Le Ciel est bien plus
proche que la terre de la petite folle de Jésus.
― Emmenez-moi,
emmenez-moi alors : je ne désire que cela !
6 juin, vers 13 heures
Deolinda était couchée
à côté de moi; elle dormait. Soudain j'ai vu,
entre mon lit et l’endroit où Deolinda se reposait,
l’horrible figure de Satan. Il était monté sur un
chien brun, tacheté de noir, et Satan avait des mains comme
celles d’un singe, avec ses doigts distincts; sa tenue était
rouge. C'était un monstre informe, la tête baissée
mais les yeux levés pour me dévisager. Je ne l’ai
pas vu entrer ni sortir ; néanmoins cela m’a
effrayée et j’ai essayé d'appeler Deolinda qui,
ayant un mal de dents, dormait sous l’effet d'un comprimé
de Vermon et donc n'a pas entendu ma voix. Je crois que je l'ai
appelée deux fois ; ensuite j’ai cessé de
l’appeler car cela me peinait de la déranger pendant son
repos. Entretemps Satan a disparu.
9 juin, vers 13 heures
Précédemment,
certains jours, j'entendais des harmonies très douces, comme
des accords d'instruments célestes, exécutant une
musique angélique. Comme j'aimais la douceur de cette musique
divine, j'oubliais le monde et la vie terrestre, je perdais la notion
de moi-même et il me semblait alors vivre dans une région
étrange où tout est bonheur ineffable.
Ce fut le 9 juin 1942, vers 13
heures, que m'est apparue sur le lit, descendant du Ciel la figure
éblouissante de la Mãezinha qui semble s'être
placée devant moi, un peu vers ma gauche. Elle était
habillée de riches robes brillantes, de couleurs variées;
elle avait les pieds nus. Elle s’est approchée de moi,
m'a caressée et de sa main droite m’a indiqué le
Ciel. Elle semblait émue de ma souffrance; elle m'en a promis
la récompense et m’a redonné confiance.
Le trône où Elle était
assise était très brillant comme l’or pâle
où le soleil projetterait ses plus brillants rayons. Ineffable
fut la consolation que m'a laissée cette première
apparition. Pendant quelques minutes Elle disparut pour réapparaître
de nouveau plus près de moi, du côté droit :
alors j’ai pu voir qu’il s’agissait du Cœur
Immaculé de Marie. Comme la première fois, Elle m’a
caressée, toutefois Elle n'a pas fait le geste d'indiquer le
Ciel. Sa présence m'a consolée profondément et
cette consolation céleste est restée dans mon âme,
qui durant quelques jours a joui de ce réconfort merveilleux.
Ce réconfort était comme un iman qui m'élevait
vers Jésus, et je me sentais alors comme dans la béatitude.
12 juin – Fête
du Sacré-Cœur
Au cours de l’après-midi,
peut-être vers les 18 heures solaires, j'ai vu encore ce
faisceau de rayons célestes qui m'avaient visitée et
qui me rapprochaient tant du Ciel.
Maintenant nouvelle élévation,
nouveau réconfort. Il me semble que maintenant je sois placée
tout près de la porte du Paradis : il ne manquait plus
que je frappe pour y entrer ! Cette proximité m'a procuré
des désirs dévorants du Ciel, qui parfois me sont
difficiles à supporter. Il me semblait avoir deux petites
ailes et avoir la force de voler, mais quelque chose empêchait
le mouvement des ailes ; une pression sans prison me l'enlevait,
et faisait que je ne pouvais pas vaincre cette pression, et cela
m'affligeait. Néanmoins j’avais l'impression que cette
prison de mes ailes avait quelque chose à voir avec la
méchanceté des hommes contre la volonté de mon
Bien-aimée qui souhaitait me recevoir et me posséder
dans son amour.
27 juin
Voici mon vécu : un
minuscule souffle de vie ! Seulement corps pour souffrir et
rien, rien de plus ! Quel désir du Ciel ! Quelles
anxiétés si douloureuses ! Les rayons divins m'ont
même entraînée tout près, tout près
des portes du Ciel, mais un je ne sais quoi humain m'oblige à
vivre sur la terre, m'oblige à l'immolation continuelle. Ils
ne me rendent pas mon Père spirituel. Pauvre de moi, et je ne
peux plus attendre ! Je regarde et regarde encore mon corps pour
voir s’il existe encore. Ce qui se passe lui Jésus seul
le connaît. Il me semble que je ne peux même pas vivre
unie à Jésus ni à l'amour qui me tuera.
Qu’est-ce que la vie de la victime ! Néanmoins je
ne me suis pas repentie de mon offrande à Jésus et pour
les âmes. Il déverse sur moi, de temps en temps, les
rayons de son amour.
Ce fut ce jour du 27 juin, qui
était un samedi. Tandis que sans pouvoir prier, je redoublais
mon effort pour Lui être unie dans l’Eucharistie, j’étais
loin de penser recevoir de lui aussi rapidement la récompense.
― Jésus, moi
toute pour Vous et Vous tout pour moi ! Je veux être
toujours unie à Vous dans toutes les prisons de l'amour.
Quelle merveille ! Soudain,
devant moi j'ai vu un tabernacle. La petite porte était
fermée, mais par la moindre petite feinte de la porte du
tabernacle sortaient de nombreux rayons dorés ; ils
répandaient beaucoup de lumière et tous les rayons
venaient frapper et se poser sur ma pauvre poitrine. Cela n'a pas été
une illusion de ma part, car je n'avais jamais pensé que Jésus
paierait avec autant de générosité mon
grand effort.
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