SIGNE DE CONTRADICTION
La société
s'autodétruit en détruisant la famille, qui est, selon la volonté du
Créateur, sa cellule de base. « Le salut de
la personne et de la
Société [...] est étroitement lié à la prospérité de la communauté
conjugale et familiale » (Vatican II, Gaudium et spes,
47). Les enfants d'aujourd'hui ne seront-ils pas les citoyens de
demain ? Or, c'est au sein de la famille que l'enfant connaît les
premières expériences de vie en société, qu'il acquiert le sens de
l'autorité, de la responsabilité, du service désintéressé À
l'inverse, quels exemples d'amour, de fidélité, de pardon les
enfants peuvent-ils trouver dans des modèles fondés sur
l'individualisme et l'instabilité ?
Aujourd'hui, l'Église
catholique est violemment critiquée en raison de son enseignement
sur la famille. On l'accuse de ne pas être "de son temps", de faire
obstacle par ses “interdits” au progrès des nations et des
individus. Ces attaques ne doivent ni nous surprendre, ni nous
décourager : Jésus-Christ, notre Seigneur, n'a-t-il pas prévenu ses
disciples: Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant
vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui.
Vous aurez des tribulations dans le monde. Mais courage! j'ai vaincu
le monde (Jn 15, 18-19; 16, 33) ? À la suite du Sauveur,
l'Église nous avertit : « Ne vous modelez pas sur le monde
présent » (Jean-Paul II, Veritatis splendor, 6 août 1993,
ch. 2), et à son image, elle ne craint pas d'être un “signe de
contradiction”.
Par ce procès intenté à
l'Église, ses adversaires, bien malgré eux, mettent en relief sa
sainteté ; ils confessent qu'elle s'oppose efficacement au culte
effréné de la jouissance et à la perte éternelle des âmes. En
défendant la vie humaine, dont la famille est le sanctuaire,
l'Église se montre fidèle au Christ, venu en ce monde non pour
imposer aux hommes un fardeau insupportable, mais au contraire pour
les délivrer de l'esclavage du péché. De plus, en rappelant « la
nécessaire conformité des lois civiles à la loi morale »
(Jean-Paul II, Evangelium vitæ, 25 mars 1995, n. 72),
c'est-à-dire à la loi naturelle énoncée dans les Commandements de
Dieu, l'Église se fait l'avocate des vraies valeurs de la personne
humaine et défend les principes qui peuvent seuls rendre la vie
sociale juste et paisible. Elle pose ainsi les fondements d'une
heureuse reconstruction du corps social. À ce progrès authentique de
l'humanité, l'Église contribue par son enseignement et plus encore
par l'exemple des saints.
Ceux-ci, par leur vie,
illustrent la doctrine de l'Église et lui donnent une force et un
attrait incomparables. Ils attestent, en outre, qu'il est possible,
avec la grâce divine, de vivre en parfait accord avec elle. À
l'occasion de l'Année de la Famille, le Pape Jean-Paul II a béatifié
Elisabetta Canori Mora. Cette épouse et mère de famille, « au
milieu de nombreuses difficultés conjugales, a montré une totale
fidélité à l'engagement pris par le sacrement du mariage et aux
responsabilités qui en découlent » (Homélie du 24 avril 1994).
L'enseignement de l'Église sur la famille, lu à la lumière de cet
exemple de vie chrétienne, nous guidera sur la voie que le Christ
nous a tracée, et qui conduit à la vie bienheureuse du Ciel.
UNE PRÉPARATION IMPORTANTE
C'est le 21 novembre
1774 qu'Elisabetta vient au monde. Ses parents possèdent une
propriété près de Rome (Italie). Elle est la treizième d'une famille
de quatorze enfants, dont six sont déjà morts en bas âge. C'est au
sein de cette grande famille qu'elle reçoit sa première éducation.
« La famille est la première école, école fondamentale de la vie
sociale ; comme communauté d'amour, elle trouve dans le don de soi
la loi qui la guide et la fait croître. Le don de soi qui anime les
époux entre eux se présente comme le modèle et la norme de celui qui
doit se réaliser dans les rapports entre frères et soeurs, et entre
les diverses générations qui partagent la vie familiale »
(Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio,
FC, 37).
Dans ce foyer
profondément chrétien, attentif à l'éducation des enfants,
Elisabetta est heureuse et trouve un parfait équilibre. En 1796,
elle épouse un jeune avocat, Cristoforo Mora, le fils d'un médecin
riche et estimé. Elisabetta s'est préparée avec soin à cet
engagement et a suivi pour cela une retraite spirituelle. « De
nos jours, la préparation des jeunes au mariage et à la vie
familiale est plus nécessaire que jamais. Beaucoup de phénomènes
négatifs que l'on déplore aujourd'hui dans la vie familiale viennent
du fait que, dans les nouvelles situations, les jeunes ont perdu de
vue la juste hiérarchie des valeurs et que, ne possédant plus de
critères sûrs de comportement, ils ne savent plus comment affronter
et résoudre les nouvelles difficultés. L'expérience enseigne
pourtant que les jeunes bien préparés à la vie familiale réussissent
mieux que les autres » (FC, 66).
Elisabetta a le désir
de fonder avec son époux une famille vraiment chrétienne. Elle sait
que par l'engagement solennel pris devant Dieu et devant l'Église,
tous deux vont se promettre de « rester fidèles dans le bonheur
et dans l'épreuve, dans la maladie et la bonne santé, pour s'aimer
et se respecter tous les jours de leur vie » (cf. Rituel). Pour
mettre en évidence les éléments essentiels qui constituent le bien
commun des époux (l'amour, le respect, la fidélité jusqu'à la mort),
l'Église, au cours de la cérémonie, leur demande s'ils sont disposés
à accueillir et à élever chrétiennement les enfants que Dieu voudra
leur donner. « Selon le dessein de Dieu, le mariage est le
fondement de cette communauté plus large qu'est la famille, puisque
l'institution même du mariage et l'amour conjugal sont ordonnés à la
procréation et à l'éducation des enfants dans lesquels ils trouvent
leur couronnement » (FC, 14). Habituellement, l'union des
époux perdure et se consolide grâce à la naissance et à l'éducation
des enfants, qui sont le plus beau fruit de leur amour conjugal.
AMOUR BLESSÉ
Les premiers temps du
mariage sont très heureux. Mais bientôt, la vie commune se trouve
compromise par la fragilité psychologique de Cristoforo. D'abord ce
sont des accès de jalousie inexplicables, puis le jeune avocat
s'éprend d'une autre femme et trompe son épouse. Blessée
profondément dans son amour, Elisabetta ne fait cependant aucun
reproche à son mari. Elle continue à lui manifester toute sa
tendresse, espérant le conquérir de nouveau. L'épreuve est d'autant
plus pénible qu'elle a perdu coup sur coup deux enfants, morts peu
après la naissance.
À la fin de l'année
1799, elle met au monde une petite fille, Marianna, pleine de
vitalité. Hélas, la situation du foyer se dégrade : l'avocat se
désintéresse de son étude et s'adonne à des spéculations
irréfléchies qui le conduisent bientôt à la faillite. Elisabetta
n'hésite pas : elle vend tous ses bijoux pour payer les dettes de
son époux, sans toutefois y parvenir tant elles sont considérables.
Loin de lui en être reconnaissant, Cristoforo, humilié de ses
échecs, devient grossier et de plus en plus ombrageux. Francesco et
Agatha Mora, ses parents, lui suggèrent, pour des raisons
d'économie, de quitter le bel appartement où il est installé depuis
son mariage, et de venir avec Elisabetta habiter chez eux. Ce
déménagement constitue pour celle-ci une nouvelle épreuve, car elle
perd l'intimité de sa vie conjugale et familiale. La jeune femme
accepte cependant volontiers ce sacrifice pour la conversion de son
mari infidèle.
Le péché d'adultère est
en effet un désordre grave. Le Catéchisme de l'Église Catholique l'a
rappelé en ces termes : « Le mot “adultère” désigne l'infidélité
conjugale. L'adultère est une injustice. Celui qui le commet manque
à ses engagements. Il blesse le signe de l'alliance qu'est le lien
matrimonial, lèse le droit de l'autre conjoint et porte atteinte à
l'institution du mariage, en violant le contrat qui le fonde. Il
compromet le bien de la génération humaine et des enfants, qui ont
besoin de l'union stable des parents » (CEC, 2380-2381).
Elisabetta sait surtout que celui qui se rend coupable du péché
d'adultère ne peut hériter du Royaume de Dieu (cf. 1 Co 6, 9;
Mt 19, 18). Son amour pour Cristoforo, fondé sur la foi et la
charité surnaturelles, lui fait craindre pour le salut éternel de
son époux. Aussi multiplie-t-elle les sacrifices et les prières. Sa
confiance en Dieu et sa persévérance dans la prière ne seront pas
déçues.
En juillet 1801, une
quatrième grossesse vient adoucir la vie éprouvée de cette femme
admirable. Mais peu après l'accouchement, une maladie terrasse la
maman et la conduit à l'agonie. Humainement, Elisabetta est
condamnée. Toutefois, une guérison miraculeuse, comme elle l'avouera
elle-même, lui rend la santé. Cette maladie est l'occasion d'un
progrès spirituel important. Sa vie d'union à Dieu et sa pratique
religieuse s'intensifient; la confession et la communion fréquentes
deviennent les deux pôles de sa vie spirituelle. En 1804, sous
l'inspiration de Dieu, elle prend trois résolutions: 1) pratiquer la
douceur, la patience, et ne jamais se fâcher; 2) accomplir en tout
la volonté de Dieu; 3) s'exercer aux vertus de mortification et de
pénitence.
Elle puisera dans cette
vie spirituelle intense la force de supporter sa situation familiale
difficile. Car des humiliations cuisantes continuent à pleuvoir sur
elle. Ses belles-sœurs, dont elle aurait pu attendre affection et
soutien, la rendent responsable des échecs financiers de Cristoforo,
et lui reprochent d'être la cause de son adultère : « Avec une
femme différente, disent-elles, Cristoforo serait différent ! »
Suivant l'exemple de Jésus, Elisabetta répond à tout par la douceur,
la patience et le pardon. Mais l'épreuve la plus douloureuse vient
des pressions physiques et psychologiques de son époux et de sa
belle-famille pour lui arracher un consentement inadmissible :
« Ce lion furieux (Cristoforo l'avait menacée d'un couteau) voulait
à tout prix la permission écrite de fréquenter son amie, lit-on dans
son journal. Il est bon pour moi d'avoir passé deux heures en
prière! Dieu me communiqua tant de force que j'étais prête à donner
ma vie plutôt que d'offenser mon Seigneur ».
POUR LA VIE
Elisabetta ne peut,
sans pécher gravement, consentir à l'adultère de Cristoforo, même
pour sauver la situation et se réconcilier avec lui. Il n'est
jamais permis de faire un mal même en vue d'un bien (cf. Rm 3,
8). Le lien matrimonial est établi par Dieu Lui-même, de sorte que
le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être
dissous.
Le Pape Jean-Paul II a
rappelé l'enseignement de l'Église sur ce point essentiel : « La
communion conjugale se caractérise non seulement par son unité, mais
encore par son indissolubilité. Le caractère définitif de cet amour
conjugal trouve en Jésus-Christ son fondement et sa force. Enracinée
dans le don plénier et personnel des époux et requise pour le bien
des enfants, l'indissolubilité du mariage trouve sa vérité
définitive dans le dessein que Dieu a manifesté dans sa Révélation :
c'est Lui qui veut et qui donne l'indissolubilité du mariage comme
fruit, signe et exigence de l'amour absolument fidèle que Dieu a
pour l'homme et que le Seigneur Jésus manifeste à l'égard de son
Église.
« Le don du sacrement
est pour les époux chrétiens une vocation ― en même temps qu'un
commandement ― à rester fidèles pour toujours, par-delà les épreuves
et les difficultés, dans une généreuse obéissance à la volonté du
Seigneur: Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit pas le séparer
(Mt 19, 6). De nos jours, témoigner de la valeur inestimable de
l'indissolubilité du mariage et de la fidélité conjugale est, pour
les époux chrétiens, un des devoirs les plus importants et les plus
pressants » (FC, 20).
Forte de sa foi en
l'enseignement évangélique, Elisabetta résiste donc courageusement
aux menaces qui lui sont faites. Elle est par ailleurs convaincue
que si la réconciliation avec son mari a lieu un jour, celle-ci sera
le fruit de sa fidélité à la loi divine.
TÉMOIGNAGE IRREMPLAÇABLE
Avec la mort du docteur
Francesco Mora, qui survient en 1812, Elisabetta perd son dernier
appui. Ses belles-sœurs lui font alors comprendre qu'avec ses deux
filles, elle constitue une charge pour la famille. Il lui faut donc
se procurer un appartement dans Rome. Avec ce déménagement, une
période plus paisible s'ouvre devant elle, malgré une extrême
pauvreté. Elle en profite pour suivre plus attentivement l'éducation
de ses filles, qu'elle a toujours considérée comme l'une de ses
tâches principales. Son premier soin est de leur donner une
formation spirituelle sérieuse. Sa maisonnée devient une heureuse
“Église domestique”, où le Seigneur est aimé, où il fait bon vivre.
« Dès leur plus jeune âge les enfants doivent apprendre à
découvrir Dieu et à l'honorer ainsi qu'à aimer le prochain.
L'exemple concret des parents est un témoignage fondamental et
irremplaçable de l'éducation à la prière: c'est seulement en priant
avec leurs enfants qu'ils pénètrent profondément le cœur de leurs
enfants, en y laissant des traces que les événements de la vie ne
réussiront pas à effacer. » Écoutons l'appel que le Pape Paul VI
a adressé aux parents : “Mamans, apprenez-vous à vos petits la
prière du chrétien ? Les préparez-vous, en collaboration avec les
prêtres, aux sacrements du premier âge: la confession, la communion,
la confirmation ? Les habituez-vous, s'ils sont malades, à penser
aux souffrances du Christ, à invoquer l'aide de la Sainte Vierge et
des saints ? Et vous, papas, savez-vous prier avec vos enfants?
Vous apporterez ainsi la paix entre les membres de votre foyer”.
« Outre les prières
du matin et du soir, sont à conseiller expressément la lecture et la
méditation de la Parole de Dieu, la dévotion et la consécration au
Cœur de Jésus, les différentes formes de piété envers la Vierge
Marie, la bénédiction de la table, les pratiques de dévotion
populaire » (FC, 60 et 61). La récitation du chapelet en
famille est vivement recommandée: «Il n'y a pas de doute que le
chapelet de la Vierge Marie doive être considéré comme une des plus
excellentes et des plus efficaces “prières en commun” que la famille
chrétienne soit invitée à réciter» (id.).
« TU REVIENDRAS À DIEU... »
Oublieuse d'elle-même,
rayonnant de plus en plus l'amour de la Très Sainte Trinité à qui
elle s'était consacrée en entrant dans le Tiers-Ordre Trinitaire,
Elisabetta fait de sa maison le rendez-vous de toutes les personnes
qui cherchent un soulagement matériel ou spirituel, réservant une
attention particulière aux familles en difficulté. Son âme, purifiée
par l'épreuve, est mûre pour le Ciel. À Noël 1824, un oedème, qui
l'a déjà frappée quelques mois plus tôt, se manifeste de nouveau.
Elisabetta déclare à ses filles que ce sera sa dernière maladie.
Elle a la joie de voir son mari reprendre sa place à la maison et
passer de longues heures à son chevet. La malade ne lui fait aucun
reproche concernant le triste passé dont elle a tant souffert. Au
contraire, en épouse aimante, elle l'encourage et prophétise son
retour à Dieu : « Tu reviendras à Dieu après ma mort, lui
dit-elle, tu reviendras à Dieu pour rendre gloire ».
Au soir du 5 février
1825, Elisabetta, entourée de ses filles, s'éteint doucement avec la
joyeuse expression de quelqu'un qui part rejoindre un être cher.
Cristoforo, comme à son habitude, rentra à l'aube. Surpris de
trouver la porte ouverte, il se précipite dans la chambre de son
épouse, qu'il trouve étendue sans vie. En présence de cette femme
qui lui était restée fidèle jusqu'au bout, il est pris d'un violent
remords de toute une vie de négligence, d'ingratitude et
d'infidélité, et laisse libre court à ses larmes. Ces larmes
purificatrices sont le prélude de la conversion qu'Elisabetta a
prédite. En 1834, il entre chez les Frères Mineurs Conventuels et
sera même ordonné prêtre. Il meurt saintement le 8 septembre 1845,
jour de la Nativité de Notre-Dame, une fête particulièrement chère à
son épouse.
L'exemple d'Elisabetta
est un encouragement puissant pour les foyers en difficulté. Il
rappelle « qu'on ne doit jamais désespérer de la miséricorde de
Dieu » (Règle de saint Benoît, chap. 4), et témoigne de la
fidélité du Seigneur “Auteur et Gardien du mariage” qui, dans les
situations les plus difficiles, donne à chacun la grâce dont il a
besoin. Quant aux familles vivant dans la concorde, elles sont
invitées à rendre grâces à Dieu pour le don de la paix (un des
fruits de la dévotion au Sacré-Cœur). Ce don, précieux entre tous, a
besoin pour durer et grandir du pardon mutuel et de la prière. La
patience surtout, qui est l'expression et le soutien de l'amour, est
au centre de toute relation humaine durable. L'Amour est patient,
assure saint Paul (1 Co 13, 4).
Achevant son
Exhortation Apostolique sur la Famille, le Pape Jean-Paul II invite
les foyers à se mettre sous la protection de la Sainte Famille
“modèle de toutes les familles” : « Regardons cette Famille
unique au monde qui a glorifié Dieu d'une manière incomparablement
élevée et pure. Elle ne manquera pas d'assister toutes les familles
du monde, dans la fidélité à leurs devoirs quotidiens, dans la façon
de supporter les inquiétudes et les tribulations de la vie, dans
l'ouverture généreuse aux besoins des autres, dans l'accomplissement
du plan de Dieu sur elles ». La Sainte Vierge et saint Joseph,
qui furent unis par un véritable mariage, traversé de difficultés et
d'épreuves, soutiendront et encourageront ceux qui les invoquent
avec confiance.
C'est à la Sainte
Famille que nous vous confions ainsi que tous ceux qui vous sont
chers, vivants et défunts.
Dom Antoine Marie
osb, abbé
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