Elle est probablement
née — selon certains auteurs — à Braga, dans le nord de l'actuel
Portugal.
Ses
parents, sans lui demander son avis, l’avaient promise en mariage à
un noble maure — de ceux que l'on appelait alors “mosarabes”, pour
les différencier de ceux qui étaient nés en Afrique du nord — un
parmi tant d'autres qui occupaient alors le territoire
péninsulaire ; mais Engrácia, fidèle au vœu qu’elle avait fait, de
garder sa virginité, s’est enfouie en Castille, pour éviter le
mariage qui ne lui convenait pas.
Le fiancé, qui se
sentit gravement outragé, la poursuivit jusqu’aux alentours de la
ville de Carbajales de Alba, dans la province de Zamora, où il la
décapita — pour qu'elle ne puisse appartenir à personne d'autre,
pensait-il — et jeta son corps dans la lagune que la rivière
Guadiana forme tout près de Badajoz. Cette rivière coule le long de
l’actuelle frontière luso-espagnole, de Badajoz, jusqu’au sud des
deux pays, à Vila Real de Santo António, et se jette dans l’océan
Atlantique.
Quand le corps
de la jeune fille fut retrouvé, on l’emporta à Badajoz —à presque un
millier de km de là — : son tombeau fut érigé dans le monastère de
saint Augustin en cette ville espagnole, qui jouxte la frontière
portugaise. (Cf. Père José Leite, SJ)
Elle est fêtée le 3 avril.
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