Gabriel Taurin Dufresse Prêtre

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Gabriel Taurin Dufresse
Prêtre missionnaire, Martyr, Saint
1750-1815

Gabriel-Taurin Dufresse naît dans la petite ville de Lezoux (diocèse de Clermont, Puy-de-Dôme). Au collège, à Paris, il connaît les Missions Étrangères par un de ses professeurs, l'abbé de Saint-Martin, parti ensuite pour la Chine. Il entre, diacre, au séminaire des Missions en juillet 1774 et en décembre il est ordonné prêtre. L'année suivante il est envoyé en Chine. En 1776 il quitte Macao pour gagner l'intérieur des terres. Déguisé en Chinois, voyageant caché, il atteint le Seu-Tchouen après plus de trois mois de voyage. Il subit un premier emprisonnement à Pékin, puis il est relâché. A la fin de 1784 l'empereur édicte l'arrestation de tous les prêtres catholiques. Pris, il réussit à s'enfuir. Mais Mgr de Saint-Martin, son ancien professeur, déjà pris lui-même, l'invite à se livrer. Il obéit (1785). Après plus de 6 mois de prison et beaucoup de péripéties, il est libéré, mais on l'expulse vers l'Europe. En 1789 il revient subrepticement et regagne le Seu Tchouen. Au bout de 4 ans, il est pro-vicaire. Il baptise enfants et adultes, reçoit de nouveaux catéchumènes, entend des milliers de confessions et visite de nombreuses communautés. En 1800 il est coadjuteur de Mgr de Saint-Martin et sacré à Tcheng-Tou, la capitale du Seu-Tchouen. En 1801 il est nommé vicaire apostolique de cette province (50 millions d'habitants, 40'000 catholiques). Le Seu Tchouen compte alors 4 prêtres français et 15 prêtres chinois, avec des écoles et un séminaire. Mgr Dufresse tient un synode (dont les règlements seront, en 1822, hautement approuvés par Rome). Il active le recrutement indigène de son clergé, car Napoléon ne favorise pas l'envoi de missionnaires. Le nombre de catéchumènes et des baptisés augmente sans cesse, mais cela se fait sans bruit pour éviter le conflit avec les autorités administratives. L'apôtre ne se laisse pas griser par les succès — pourtant remarquables — de son apostolat et ne se prend pas pour un saint en raison des séparations et des souffrances qu'entraîne la vie de tout missionnaire. "Plus on se connaîtra soi-même — écrit-il — plus on sera éloigné de ces sentiments d'orgueil." Pourtant, un jour de 1785, où il faisait partie d'un convoi de prisonniers, sa patience a tellement ému l'un de ses gardiens chinois que celui-ci s'est converti. Il est même devenu prêtre… Il n'est autre que cet Augustin Zhao Rong (+1815) qui figure en tête de liste des 120 martyrs de Chine canonisés (dont Mgr Dufresse fait lui aussi partie). De même pour Joseph Yuan: après avoir entendu Mgr Dufresse parler de la foi chrétienne, il est conquis par la beauté de cette doctrine et devient par la suite une néophyte modèle; ordonné prêtre, il est arrêté en 1816 après avoir évangélisé plusieurs districts; condamné à la strangulation, il est exécuté le 24 juin 1817. Quant à Mgr Dufresse, il meurt décapité à Tcheng-Tou, le 14 septembre 1815. Donc, ce missionnaire qui "fuyait la tentation de se regarder déjà comme un grand saint", l'Église a jugé bon de le canoniser après que le martyre eût couronné sa carrière de témoin.

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/

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