
Léon Papin
Dupont
laïc, promoteur de la
dévotion à la Sainte-Face
(1797-1876)

Qui était Monsieur Léon
Papin Dupont ?
Monsieur Léon Papin
Dupont, né en 1797, dans une famille de l’aristocratie
martiniquaise,
fait dès sa première communion une véritable expérience de Dieu. « Je
versais un torrent de larmes et mon cœur fut inondé de joie ». Cette
expérience s’affermit dans une vie de foi, d’espérance et de charité
toujours croissant, jusque, jeune marié, il perde sa jeune femme,
Caroline, morte subitement huit mois après la naissance de leur fille
Henriette.
Il se donne alors
résolument à Dieu partageant sa vie entre le souci de sa fille et le
service de Dieu et des pauvres. Il s’installe définitivement à Tours et
s’adonne à diverses œuvres. Il retrouve le tombeau de Saint Martin et se
bat pour faire reconstruire une basilique sur son emplacement. Recevant
l’image de la Sainte Face, il en fait l’objet de sa prière pour le
monde, la France, les pécheurs. Il en fait l’objet d’un culte qui se
répand rapidement dans le monde. Après la mort de sa fille à 15 ans, il
consacre sa vie à cette œuvre, à la correspondance suscitée par elle, à
la prière : les guérisons intérieures et extérieures se multiplient, le
salon de Monsieur Dupont devient un lieu incessant de pèlerinages, de
miracles et de conversions. Dans le même temps, il développe l’Adoration
eucharistique de jour et de nuit chez lui et partout en France. Lui-même
est un fervent adorateur, communie chaque jour (fait rare à l’époque),
il soutient la fondation des Petites Sœurs des Pauvres à Tours. Perclu
par la goutte, il finit par se retirer et mène son dernier combat dans
un grand abandon, rayonnant toujours une grande paix et une grande
sérénité. Il s’éteint le 18 mars 1876.
Depuis sa mort, le culte de
la Sainte Face n’a fait que grandir. Son salon a été transformé en
oratoire. Les guérisons et conversions continuent. L’Eglise a reconnu
ses vertus héroïques en 1983. Il est désormais vénérable. Un miracle
dûment authentifié ouvrira la voie à sa béatification.
La redécouverte du
tombeau de Saint Martin par Monsieur Dupont
Au milieu des œuvres de
zèle et de charité dont Monsieur Dupont remplissait sa vie, un illustre
modèle était sans cesse présent à sa pensée, de même que
dans
ses prières eucharistiques et ses adorations nocturnes un grave et
sérieux projet le préoccupait par-dessus tous les autres. Ce modèle de
charité, c’était saint Martin ; cet objet de ses prières ferventes et
assidues, c’était la reconstruction de la célèbre basilique du
thaumaturge que la révolution avait détruite. Quand le pieux créole de
la Martinique vint s’établir à Touts en 1834, le culte de Saint Martin
était à peu près complètement tombé en désuétude dans cette ville. Un
attrait secret l’attirait chaque jour à l’angle de la rue Descartes et
de la rue Saint Martin, où il s’arrêtait prier. Mais bien peu de
personnes à Tours partageaient alors sa dévotion envers le glorieux
patron de la cité ; encore moins avait-on dans l’esprit la pensée de
reconstruire l’ancienne église jadis si renommée dans le monde entier,
surtout par cette raison que, la rue passant sur l’emplacement du
tombeau, il n’y avait pas d’espoir qu’on pût jamais revenir sur ce qui
avait été fait. On commença, vers 1848, à faire à la cathédrale pour la
fête du 11 novembre quelques célébrations suggérées par Monsieur Dupont.
(…)
Monsieur Dupont et les
membres de la commission du vestiaire de Saint Martin à la fin de 1856
convinrent de s’adresser à leur cardinal-archevêque pour obtenir par son
entremise que le souverain pontife daignât bénir le « projet de
rétablissement de la basilique ». La bénédiction gracieusement octroyée
par Sa Sainteté Pie IX fut le sujet d’une grande joie et d’une vive
espérance pour eux tous (…)
A l’arrivée à Tours du
nouvel archevêque, Monseigneur Guibert, le projet de rétablissement de
la basilique de Saint Martin semblait presque écarté, parce qu’on
voulait plutôt se préoccuper d’une autre œuvre. Malgré cela, les membres
de la commission, voyant le nouvel archevêque plein de zèle et de
résolution pour rendre son éclat au culte de saint Martin, n’en avaient
pas moins d’espérance. Leur président, Monsieur Dupont, les
encourageait, et ensemble ils avaient recours à la prière et à l’œuvre.
Monsieur Dupont était persuadé que la cause de la construction, objet
d’un si ardent désir, serait gagnée si l’on arrivait à démontrer
géométriquement la véritable place du tombeau, et si l’on offrait à
Monseigneur l’archevêque, au moins en partie, la somme nécessaire pour
en faire l’acquisition. (…) L’achat des maisons qui recouvraient le
saint tombeau fut fait. On ne saurait dire avec quel empressement fut
accueillie par le clergé et par les fidèles la nouvelle des importantes
opérations, qui allaient commencer. La joie de Monsieur Dupont, qui
avait été le promoteur de tout, ne fut pas moins grande. (…)
Ensuite il se préoccupa
avec la commission du Vestiaire des recherches pour retrouver
l’emplacement du précieux tombeau de saint Martin. Les fouilles furent
reprises avec ardeur dans les caves (…). Après plusieurs heures de
travail, les ouvriers se trouvèrent en présence des deux côtés
parallèles du petit caveau ou sépulcre dans lequel, après les ravages
des huguenots, on avait recueilli les cendres de Saint Martin et où son
corps avait été autrefois déposé. Alors Monsieur Dupont annonça aux
fidèles qui étaient avec lui et qui se tenaient prosternés en prière,
que le tombeau de saint Martin était retrouvé. La nouvelle est
accueillie avec un transport de joie et une émotion indicible. On
réclame un magnificat solennel, et après, sous la direction de
Monsieur Dupont, on se remet au travail avec énergie et précaution pour
accomplir l’importante découverte. Ce jour-là, en effet, 14 décembre
1860, Dieu permettait que l’emplacement précis du tombeau de son grand
serviteur, caché et perdu depuis soixante-dix ans sous de vulgaires et
profanes constructions, fût retrouvé, mis à découvert, et rendu à la
piété des fidèles par le zèle de Monsieur Dupont, son grand serviteur…
Extraits du
document de reconnaissance des vertus héroïques.
CHRONOLOGIE DE LA VIE DE MONSIEUR DUPONT
24
janvier 1797 |
Naissance de Léon Papin Dupont |
6 mars
1797 |
Baptême
de Léon Papin Dupont |
1809 |
1ère
communion |
1820 |
1ère
conversion |
9 mai
1828 |
Mariage
avec Caroline d’Audiffredy |
4
décembre 1832 |
Naissance d’Henriette |
1er
août 1833 |
mort de
sa femme |
1834 |
installation à Tours |
1837 |
2e
conversion |
juillet
1839 |
membre
de la Conférence de St Vincent de Paul |
1844 |
entrée
en relation avec les Petites Sœurs des Pauvres |
15
décembre 1847 |
mort
d’Henriette |
2
février 1849 |
mise en
place de l’adoration nocturne à Tours |
Mercredi
Saint 1851 |
La Ste
Face posée dans la chambre de M Dupont |
1855 |
début de
la dévotion et du culte de la Ste Face |
14
décembre 1860 |
découverte du tombeau de saint Martin |
18 mars
1876 |
mort de
Monsieur Dupont |
29 juin
1876 |
bénédiction de l’Oratoire |
1er
octobre 1883 |
ouverture de la cause de béatification de Monsieur Dupont |
mars
1983 |
reconnu
vénérable par l’Église |
http://www.basiliquesaintmartin.com/index.php?page=37&lg=1



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