María Caridad Brader (1860-1943), 23 mars 2003, Biographie

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Joséphine Caroline Brader
en religion: Maria Caridad Brader
Religieuse missionnaire, Bienheureuse
1860-1943

Marie Joséphine Caroline Brader naît en 1860 dans le canton de Saint-Gall (Suisse). Son père s'appelle Joseph Sébastien et sa mère Marie Caroline Zanner. L'enfant est baptisée le lendemain de sa naissance. Elle est fille unique. Douée d'une intelligence hors du commun, sa mère soigne son éducation intellectuelle et morale et l'entoure d'affection. A l'école primaire, la petite Caroline est toujours la première. De même pour ses études secondaires qu'elle suit à Altstätten au collège des Franciscaines de "Maria Hilf" (Sœurs cloîtrées du Tiers-Ordre de saint François).

En 1880, alors que le monde lui sourit, elle entre comme religieuse à 20 ans chez ces mêmes Franciscaines après une opposition initiale de sa mère, compréhensible par le fait qu'elle est veuve et n'a pas d'autre enfant. En 1881 elle prend l'habit et reçoit le nom de Marie Caritas de l'amour du Saint-Esprit. Elle fait ses vœux en 1882. Vu sa formation, elle enseigne dans le collège attenant au couvent. Les religieuses cloîtrées, à la fin du 19ème siècle, ayant été autorisées à prendre une activité missionnaire à l'extérieur, des évêques de pays de mission se mettent à solliciter les couvents pour leur pays. L'évêque de Portoviejo en Equateur écrit aux religieuses de Maria Hilf leur proposant de travailler comme missionnaires dans son diocèse. Elles répondent avec enthousiasme, l'une des plus ardentes étant la mère Caritas Brader. Elles sont six à partir. La responsable, la future bienheureuse Maria Bernada Butler ; porte ce témoignage sur la mère Caritas: "Elle part pour la Fondation avec la plus grande générosité. Elle ne recule devant aucun sacrifice. Son sens pratique et son intelligence pédagogique pourront rendre à la Mission les plus grands services." Les sœurs partent en 1888 et aboutissent à Chone. Là, au prix d'un dur travail, la mère Marie Caritas catéchise des groupes innombrables d'enfants. En 1893, alors que l'Equateur est menacé par une persécution religieuse, elle est envoyée pour faire une fondation en Colombie dans le village andin de Tùquerres à 3000 m. d'altitude. Elle y manifeste son ardeur missionnaire: elle aime les autochtones et n'épargne aucun effort pour aller vers eux afin de leur annoncer l'Evangile, ne reculant pas devant les dangers de la montagne (froid intense des Hauts Plateaux) ou l'enchevêtrement de la forêt amazonienne. Pour faire face au besoin urgent de missionnaires dans le vaste champ de l'apostolat, elle fonde avec l'aide d'un Père allemand la congrégation des ‘Franciscaines de Marie Immaculée’ le 31 mars 1893. Elle est composée d'abord de jeunes Suissesses auxquelles s'ajoutent bientôt des vocations du pays. Avec une confiance illimitée dans la Divine Providence, la Mère Caritas crée également des écoles, spécialement dans les quartiers pauvres, elle-même et ses sœurs vivant la pauvreté franciscaine. Elle veut que ses Filles soient instruites pour être d'autant plus efficaces; la vertu doit être leur première étude. Elle les exhorte à "voir la volonté de Dieu en toutes choses et à faire sa volonté avec joie". D'où la devise qui conduit sa vie: "Il le veut." Elle tient à unir la contemplation à l'action. Animée d'un grand amour pour l'Eucharistie dans laquelle elle trouve son inspiration, elle obtient d'instaurer dans sa Congrégation l'adoration perpétuelle (diurne et nocturne) et elle diffuse la dévotion eucharistique.

A 82 ans, sur le point de mourir, elle dit à ses sœurs: "N'abandonnez pas les bonnes œuvres de la Congrégation, les aumônes et une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les sœurs, une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres." Elle meurt à Pasto (Colombie). Elle est vénérée immédiatement comme une sainte et les fidèles n'ont jamais cessé de venir prier sur sa tombe pour obtenir des grâces.

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