Née à Ragusa le 10
avril 1844, elle mena une vie seigneuriale jusqu’à ce que — après la
mort de son père et une fois que
tous ses frères furent mariés — elle resta seule avec sa mère. Elle
entreprit ainsi un chemin vers
les pauvres, abattant les barrières
non seulement de la fortune, mais surtout les barrières culturelles.
Rejetée par ses frères
et par ses connaissances pour s’être dépouillée des biens de
famille, elle fut appelée au Carmel Salvatore La Perla, à diriger
les Filles de Marie, consacrées au secours des peuples.
En 1889 elle fonda les
Sœurs du Sacré-Cœur dans le but de fournir un abri aux orphelins et
abandonnés, aux pauvres, de donner asile aux personnes âgées
handicapées, aider les prisonniers et les travailleurs qui ont
travaillé dans les mines de Ragusa.
Elle organise une
association de Dames de la Charité ainsi que l'implantation des
Carmélites. De 1908 à 1909, elle donne asile à des réfugiés du
catastrophique tremblement de terre qui a détruit Messine et Reggio
en Calabre.
Après avoir consolidé
son institution et donné à ses sœurs le commandement de l'amour, la
mère Marie du Sacré-Cœur décède le 11 Juin 1910 à Ragusa, âgée de 66
ans. Son travail est prolongé sur les trois continents par les Sœurs
avec amour et miséricorde pour ceux qui ont le plus besoin.
Le palais où elle
naquit est aujourd’hui siège de l’évêché de Ragusa. En 1950
l’Institut s’est ouvert aux missions dans le monde en envoyant les
premières sœurs italiennes aux Etats-Unis et au Canada. Les
religieuses sont désormais présentes à Madagascar, aux Philippines,
en Pologne, au Nigeria, en Roumanie, en Inde, pour diffuser le
charisme de la bienheureuse Maria Schininà : faire connaître l’amour
du Christ pour tous et sa miséricorde sans limites, porter le
“Cœur de Dieu à la population et la population au Cœur de Dieu”.
Bruno Kiefer |