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ÉCOUTEZ, ÂMES RÉPARATRICES

Recueillons et amassons au plus intime de nos âmes les paroles de Jésus qui agonise en cette terrible nuit:

«Écoutez-moi, âmes réparatrices, je suis Moi, Votre Jésus, mais brisé, agonisant dans un cruel tourment, abandonné de tous, affamé de la gloire de mon Père, assoiffé de toutes les âmes, brisé dans tout mon corps par le plus épouvantable de tous les supplices! ... Cet état dans lequel je me trouve, ne vous émeut-il pas de compassion? ... Ne voulez-vous pas m'ouvrir les portes de votre cœur, pour qu'au moins, j'y rencontre repos et consolation? Si vous pouviez comprendre mon grand amour pour toutes les âmes! Et comment ma Miséricorde les recherche! Vous n'hésiteriez-pas un seul instant à me donner tout votre cœur et non seulement cela, mais votre vie serait une fidèle reproduction de ma vie, mes douleurs seraient les vôtres, sentant en votre propre chair les ingratitudes et les péchés dont les hommes m'accablent.

Je désire ardemment, j'ai besoin d'âmes réparatrice à travers tous les siècles et en tous les coins de la terre; elles sont les paratonnerres de la Justice divine; les prières et larmes de ces âmes ont un pouvoir infini devant le Père, puisque elles sont unies à mes intentions.

Ne craignez pas, petit troupeau, de me ressembler, vous avez à embrasser la croix de la douleur, de la persécution, de la calomnie, de la pauvreté. Ma Grâce ne vous manquera pas; sans moi, vous ne pouvez rien faire avec Moi, vous pouvez tout, mais les âmes détachées me plaisent.

J'instituai la Sainte Eucharistie, je souffris l'agonie de Gethsémani, la trahison de Judas, le reniement de Pierre, un inique procès, me voyant placé après Barrabas, la flagellation et le couronnement d'épines, les mépris et les moqueries, la voie de l'amertume, la douleur de ma Mère, ce cœur très pur, transpercé et affligé par toutes les peines et tourments de la terre.

La crucifixion, ma mort ignominieuse et la lance du soldat Longin, ouvrant mon côté, pour laisser passer les torrents de mes grâces, de mes miséricordes, de mon amour.

L'amour immense d'un Dieu décida mon Incarnation et à l'étonnement du Ciel et de la Terre, je voulus descendre sur celle-ci, je pris la nature humaine dans le sein très pur d'une Vierge, je naquis dans une pauvre étable, venant à la recherche des hommes de bonne volonté qui me rencontreront toujours, en me revêtant de leur chair, de leur cœur, de leurs sentiments. Je fus sujet au froid, aux privations, au travail. Bien que je sois Dieu, j'obéis à mes parents et restai assujetti à eux, jusqu'à la mort. Pourquoi ai-je fait cela? Par amour, mon grand amour pour les âmes.

Je pouvais opérer la Rédemption sans verser une seule goutte de mon sang, mon pouvoir seulement suffisait pour sauver toutes les âmes. Mais il était nécessaire de vous faire comprendre comment Dieu aime ses créatures et jusqu'à quel point me conduisit cet amour.

Depuis le moment où fut consommé le sacrifice du Calvaire, je laissai l'humanité rachetée par mon propre sang. Au pied de la croix, ce sacrifice se consomma et se marqua en ma Mère. Elle m'arracha toutes les grâces et faveurs, elle est la Médiatrice de toutes les grâces, elle intercède et tous ceux qui, en leurs nécessités recourent à elle avec foi et confiance obtiendront tout ce qu'ils demandent pour difficile et impossible que cela paraisse.»

Père Mateo Crawley

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