MON DIEU, JE CROIS, J’ADORE…
Mais pourquoi Jésus ne se révèle-t-il pas
à moi dans sa splendeur, pourquoi ne se montre-t-il pas à découvert
à mes yeux ?
Pour éprouver ma foi, la rendre humble et
docile, soumise à l’autorité de la sainte Église, son épouse et ma
mère, qui me parle en son nom.
Quel besoin, d’ailleurs, ai-je de voir,
d’entendre, de toucher, pour croire à la présence réelle de Jésus en
la sainte Hostie ? Est-ce que sa parole divine ne me suffit pas ? On
n’en demande pas davantage à quelqu’un pour le croire. — Est-ce que
sa promesse peut me tromper ? — Est-ce que les saints qui croient,
adorent et aiment Jésus en son divin Sacrement sont tous dans
l’erreur et l’illusion?
Ah! si j’étais plus humble, plus pur,
plus fervent, Jésus se manifesterait davantage à mon cœur ; — je
sentirais comme Jean-Baptiste le voisinage de ce feu divin ; — je le
sentirais en moi comme les rayons du soleil illuminent le cristal
transparent!
Oui, ô mon Seigneur et mon Dieu, je
crois, j’adore avec l’Église, votre corps, votre sang, votre âme et
votre Divinité substantiellement, véritablement et réellement
présents dans la sainte Hostie !
Je crois ; mais augmentez ma foi :
donnez-moi une foi simple comme celle d’un enfant ; — vive comme la
flamme de l’amour ; — forte comme celle des martyrs ; — dévouée
comme celle des apôtres!
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