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La Circoncision de Jean-Baptiste
De nos jours, au
début du XXIe
siècle, le cœur de tous les vrais chrétiens pleure; en effet, ce
que nous apprenons chaque jour, sur ce que vivent nos jeunes,
leur absence totale d'éducation et les enseignements et les
forces effrayantes qui les poussent vers le sexe et le mal sous
toutes ses formes est absolument effrayant. Et nous constatons
que, lorsqu'ils deviennent adultes, ce ne sont que des enfants
blessés, ne pensant qu'à eux et incapables de prendre leur vie
en mains quand ils ne sont pas obsédés par Satan. Tant de
responsables sont épouvantés; que faire ?

Zacharie écrit le nom de l'enfant...
Nous avons parfois
l'impression que le sol fuit sous nos pieds: que va-t-il arriver
à toute cette jeunesse, à ces enfants qui connaissent et
expérimentent, dès leur plus tendre enfance, ce que leurs grands
ou arrière grands parents appelaient le mal? Il n'y a plus de
péché puisque tout le monde agit ainsi, et pour nos enfants, non
seulement c'est normal, mais c'est ce qu'il faut faire.
Mensonge, alcool, sexe, drogue, et Satan. Oui, il y a Satan
aussi et certains jeunes adultes ne pensent qu'au diable...
Alors nous crions: Jésus, viens enfin à notre secours. Oui, Tu
es Miséricorde, mais Tu es mort aussi pour nous, sur une croix,
car le péché, ce n'est pas rien, même si on ne veut plus
reconnaître le mal qu'est le péché. Oui, Jésus est mort dans des
conditions exceptionnellement douloureuses car Il était venu
pour nous libérer du péché et de Satan...
Mais revenons à la
Vierge Marie dont le Fils est celui qui nous a tous délivrés de
l'emprise du diable. Le temps passait vite pour elle, chez
Zacharie, et vint le moment où "Élisabeth devait enfanter; et
elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents, ayant
appris que le Seigneur avait manifesté sa miséricorde envers
elle, se réjouissaient avec elle. Or, le huitième jour, ils
vinrent pour circoncire l'enfant, et ils voulaient le nommer
Zacharie d'après le nom de son père. Alors sa mère, prit la
parole: 'Non, dit-elle, mais il s'appellera Jean'. Ils lui
dirent: 'Il n'y a personne de votre parenté qui soit appelé de
ce nom.' Et ils demandaient par signes à son père comment il
voulait qu'on le nommât. S'étant fait donner une tablette, il
écrivit: 'Jean est son nom'; et tous furent dans l'étonnement."
Petite
remarque :
D'une manière
générale on considère souvent les muets comme étant des
sourds-muets. Ici, c'est ainsi que les personnes présentes se
comportent: elles parlent à Zacharie avec des signes comme s'il
était sourd. Mais Zacharie est seulement muet. Intérieurement il
devait sourire, mais il ne pouvait rien dire... Sans le vouloir,
l'Évangile donne ici une preuve supplémentaire de la véracité de
l'Évangile.
Tout ce que l'ange
avait prédit à Zacharie était maintenant accompli. "À
l'instant sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia; et il parlait,
bénissant Dieu." L'étonnement fut grand dans le village de
Zacharie: "La crainte s'empara de tous les habitants
d'alentour, et partout dans la montagne de Judée on racontait
toutes ces choses. Tous ceux qui en entendirent parler les
recueillirent dans leur cœur, et ils disaient: 'Que sera donc
cet enfant?' Et en effet la main du Seigneur était avec lui."
Pour Zacharie, le
père du petit Jean, la stupeur était grande. Son épreuve étant
terminée, il fut rempli de l'Esprit-Saint et il évoqua d'abord
le long passé d'Israël. Dans son profond émoi il dit ce que
l'Église reprendra plus tard et priera tous les jours:
"Béni soit le
Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité et racheté son
peuple. Il a suscité pour nous une corne de salut, dans la
maison de David, son serviteur, ainsi qu'il l'avait promis par
la bouche de ses saints prophètes, dès les temps anciens, pour
nous sauver de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous
haïssent, afin d'exercer sa miséricorde envers nos pères et se
souvenir de son pacte saint, du serment qu'il fit à Abraham,
notre père, de nous accorder que, sans crainte, affranchis de la
main de nos ennemis, nous le servions, avec sainteté et justice,
tous les jours de notre vie."
Après ce rappel
historique de l'espérance du peuple juif, Zacharie prit le petit
enfant dans ses mains, et l'élevant bien haut afin que tout le
monde le vît, il prophétisa: "Quant à toi, petit enfant, tu
seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la
face du Seigneur pour lui préparer les voies, afin d'apprendre à
son peuple à reconnaître le salut dans la rémission de leurs
péchés, par l'effet de la tendre miséricorde de notre Dieu, par
laquelle nous visitera une lumière d'en haut pour éclairer ceux
qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort, pour
diriger nos pas dans la voie de la paix."
L'Évangile ne nous
dit rien de l'enfance et de la jeunesse de Jean, sinon qu'il "croissait
et se fortifiait en esprit. Puis il s'en alla demeurer dans le
désert jusqu'au jour de sa manifestation devant Israël."
(Luc 1, 58 à 80)
La jeune Vierge
Marie, porteuse du Messie, resta encore quelques jours chez
Élisabeth, après la naissance de Jean, puis elle s'en retourna
chez elle. Joseph était-il venu à la circoncision de Jean? Nous
ne savons pas. Par contre, on peut supposer que le retour de
Marie fut préparé avec soin par Zacharie, si Joseph n'était pas
avec eux. La jeune Marie, femme juive soumise à son époux, ne
pouvait faire que ce que l'on lui demandait. De ce qui la
concernait personnellement: la présence en elle du Messie, elle
ne disait rien, mais elle commençait à s'inquiéter
intérieurement: en effet, on pouvait déjà deviner qu'elle était
enceinte. Aux yeux de tous ceux qu'elle approchait, c'était
normal, mais Joseph? Que dirait-il et quelle décision
prendrait-il? Cependant Marie ne pouvait rien dire à Joseph,
elle devait attendre que la volonté de Dieu se manifestât; oui,
Marie craignait un peu, mais gardait pourtant une grande
espérance.
Remarque:
Les fiançailles, à cette époque, notamment chez les juifs,
étaient considérées comme le mariage officiel. Si une femme
rompait ses fiançailles, on la considérait comme adultère, et
elle était condamnée à la lapidation. Le fiancé s'en sortait
beaucoup mieux, mais les gens honnêtes pouvaient le mépriser
dans leur cœur. |