Écrits juin 2009

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SENTIMENTS DE L'ÂME
du 5 juillet au 14 septembre 1943

Sentiments de l’âme – 1943

5 juillet 1943 – Premier samedi du mois

― L’âme fidèle ne craint pas la croix ; elle la prends, l’embrasse, la caresse et la porte uniquement par amour !

Les épines avec lesquelles Jésus embellit ses crucifiées se transformeront dans le Ciel en pétales des plus belles et plus fraîches roses. Plus encore : elles se transformeront en perles, en pierres précieuses. Combien agréable est pour Jésus une vierge qui se donne tout entière à Lui et pour Lui souffre tout !

― Mon Jésus, je me donne à Vous, je souffre pour Vous : concassez mon cœur par la douleur ; je veux Vous aimer, je veux Vous donner des âmes. Couvrez d’épines tout mon corps, mais que suis-je sans Vous ? Misère, mon Jésus, seulement misère.

― Tu es grande, tu es forte, mon aimée. Tu seras grande pour le monde et grande aux yeux de Dieu. Tu es riche, tu es riche, mon amour, des plus grands dons et des plus grandes richesses du Ciel. Combien Dieu est beau, combien Jésus est beau et belles sont ses âmes ! Tu vas, ma petite folle, tu vas, mon héroïne, donner la plus grande preuve, la dernière preuve d’amour à Jésus et aux âmes (dans le Refuge de la Paralysie enfantine , à Foz du Douro, Porto)[1]. Ne crains pas, ne crains pas, Jésus et Marie sont avec toi, le divin Esprit Saint t’éclairera toujours. Tu est le coffre très riche que Jésus a sur terre ; tu as beaucoup à distribuer aux âmes.

― Ô Jésus, je compte sur votre grâce, la force et l’amour du Ciel.

― Dis-le à ton Père spirituel, que Jésus t’a choisi ; dis-le à ton médecin a qui Jésus t’a confiée, dis-le à ta sœur qui t’accompagne dans tes souffrances, dis-le à tous ceux qui t’aident à monter ton dur calvaire que les premières bénédictions seront pour eux, les premières grâces, tout ce qui est du Ciel. Dis à ton Père spirituel qu’il a déjà sur la terre un trône dans mon divin Cœur. Dis-lui que Jésus et Marie l’aiment à la folie. Dis-lui que, comme dans cette lutte il ne peut plus rien, qu’il t’accompagne toujours, toujours, par ses prières, par cette union d’âme par laquelle je vous ai unis. qu’il t’aide à porter ta croix. Dis à ton médecin qu’il soit fort de la force de mon divin Cœur. Qu’il t’accompagne toujours, toujours, et t’aide à porter ta croix. Qu’il compte toujours sur les grâces et bénédictions du Seigneur, pour lui et ses familiers ; ils auront tous la persévérance finale. Jésus et la Petite-Maman te caressent : ce sont des tendresses, des tendresses, de l’amour du Ciel.

― Prends du réconfort, ma petite fille, épouse de mon Jésus, salut de tous mes enfants ! Combien tu est aimée de la Cours céleste !

Ces dernières paroles ont été dites par la Petite-Maman.

6 juillet 1943

Après avoir offert, la veille, à Notre-Seigneur le sacrifice de mon départ, bien avant que le jour pointe, dans un épanchement profond j’ai dit à Jésus : Ô mon Jésus, je ne veux que faire votre très sainte Volonté. Aussitôt je l’ai entendu me dire dans son infinie bonté :

― Courage, ma fille, encore quelques jours ! C’est pour ma cause, c’est pour les brebis si chères à mon divin Cœur.

13 juillet 1943 – Après la Sainte Communion

Accaparée par un grand découragement de mon âme, j’ai demandé à Jésus un peu de réconfort, il m'a dit :

― Anime-toi, anime-toi, ma fille, encourage ta petit sœur. Tu retournes dans ta maisonnette ; la lumière a été faite. Heureux ceux qui cherchent à comprendre et se laissent guider par cette lumière le long des siècles. Reprend courage, car c’est Jésus qui te parle. Je n’exige pas de toi d’avantage de sacrifices de cette sorte ni ne les consens. Tu retournes libre de tout danger ; Jésus continue de réaliser son miracle. Tu y retournes jusqu’à ce que tu montes au Ciel.

7 août 1943 – Premier samedi

― Transports d’amour, jubilation d’allégresse, hymnes de louange ! Jésus et Marie viennent dans le nid de leurs amours, ils viennent accomplir leur promesse et réparer leur absence de samedi dernier. Il n’était pas convenable que Jésus parle dans cette douloureuse prison-là. Le voici content, le voici plein de joie, avec sa Mère bénie. Il est maintenant dans son tabernacle, dans sa demeure habituelle sur la terre. Ta souffrance a été pénible, ma petite fille, dure a été la peine de ta sœur en cette prison-là. En avant ! Ce fut pour Jésus, pour sa gloire, ce fut pour le salut de milliers et de milliers de pécheurs. Quel triomphe pour le Cœur de ton Jésus, de ton Époux ! Le voilà exalté, le voilà glorifié dans ses bien-aimés humiliés. Jésus remercie une aussi grande exaltation, en aussi grand triomphe. Cela suffit, cela suffit pour le moment, ma fille, tu ne sortiras plus de ta chambrette, du paradis de Jésus, de son bonheur sur la terre. Le voilà, le voilà content et joyeux ! C’est Jésus qui prouve à ton Père spirituel combien Il l’aime. C’est Jésus qui montre au monde combien Il aime sa petite folle, combien par elle  Il est glorifié.

Dis, ma fille, dis, mon amour, dis à ton Père spirituel, dis à ton médecin que toutes leurs humiliations vont être exaltées. Jésus les remercie pour le triomphe obtenu, pour la victoire de sa cause. Les hommes ont essayé de la faire capoter, mais Jésus a veillé : eux, ils ont coopéré. Tout ce qui appartient à Jésus ne tombe pas ; même au milieu des tempêtes, brille et triomphe. Jésus règne avec sa bien-aimée. Jésus triomphe avec les bien-aimés de son aimée.

— Ô mon Jésus, merci beaucoup. Triomphez et régnez Vous-même pour votre gloire, afin que les âmes soient sauvées. Je veux être toujours petite aux yeux du monde, mais grande dans l’amour, grande dans la mission de vous sauver des âmes, de se pouvoir qui est le vôtre, de ce pouvoir qui n’appartient qu’à Vous.

— Abreuve-toi, abreuve-toi, ma petite fille dans l’amour de Jésus et dans celui de ta Petite-Maman bien-aimée. Donne cet amour comme tu le voudras aux âmes mes bien-aimées et qui sont aussi tes bien-aimées. Les caresses de Jésus, les caresses de Marie, les folies de l’amour divin.

4 septembre 1943 – Premier samedi

— Je me sens si bien, ma fille! Quelle demeure si douce, délicieuse et agréable est ton cœur ! Réjoui-toi, console-toi, tu es le palais où Jésus habite. Que de belles fleurs parfumées l’embellissent ! Tu veux savoir, ma petite fille, veux-tu savoir, mon amour, quelles fleurs sont celles-ci ?

Ce sont tes vertus, ce sont tes souffrances, ce sont les dons avec lesquels ton Époux t’a enrichie. Tu es comblée par les dons divins. Tu es le glaïeul, tu es lys où Jésus trouve son bonheur. Tu es la violette petite et cachée. Ton humilité enchante le Ciel et la terre.

J’ai hâte, ma petite enfant, j’ai hâte de te prendre dans ma Patrie, sans tarder, dans la Patrie qui est aussi la tienne : je t’ai créée pour elle. Ta place est dans les hauteurs, tout en haut, près de la Divinité. La seulement tu connaîtras la valeur de ta souffrance. La seulement tu comprendras la mission que je t’ai confiée. Des milliers et des milliers de pécheurs sauvés grâce à toi : que de belles hymnes ils chanteront pour toi lors de ton arrivée ! Le Ciel tout entier t’attend pour te rendre hommage. Tu es l’épouse bien-aimée, tu es celle que Jésus a le plus aimée.

— Ô mon Jésus, je ne sais rien vous dire. Vous m’avez revêtue de ce qui était à vous et êtes tombé amoureux de ce qui n’était qu’à vous. Vous avez caché avec votre splendeur, avec votre grandeur, l’énormité des mes misères. Ayez pitié de moi, Jésus !

— Jésus, ton amour, par amour t’a enrichie. Et toi, épouse fidèle, par amour tu as répondu et as été fidèle. L’œuvre se termine, ta mission sur la terre est presque accomplie. Dis à ton Père spirituel que la preuve de combien je l’aime c’est qu’il est le fils le plus aimé que j’ai dans la Compagnie, ce fut de te mettre sous sa protection afin qu’il te guide vers moi. Je l’aime ; il a toujours été très fidèle à mon divin Cœur. Dis à ton médecin de mon divin Amour envers lui ce fut de l’avoir choisi pour accomplir une si épineuse mission. Mes bénédictions, mon amour se déversent sur lui et sur sa famille en abondance. Ses enfants ce sont des perles très chères à mon divin Cœur, ce sont des pierres précieuses sorties et toujours purifiées dans le coffre très riche de Jésus. Ô ma fille, ô mon amour, reçois les caresses de Jésus, reçois les tendresses de ta Petite-Maman chérie.

— Ma fille, ma toute petite fille, sauve avec moi l’humanité, sauve avec moi le Portugal ! Tu es l’épouse la plus aimée de Jésus, tu es la plus aimée de mon très saint Cœur.

— Ô ma Petite-Maman, ô ma Mère chérie, acceptez mes souffrances, avec elles, sauvez l’humanité, avec elles, sauvez notre cher Portugal.

— Il est sauvé, sauvé avec douleur et amour.

— Merci beaucoup, ma Petite-Maman ! Remerciez Jésus pour moi.


[1] Alexandrina y restera enfermée, quarante jours, surveillée par le médecin et soumise à toutes sortes de vexations. À sa sortie, le médecin qui ne croyait pas à son jeûne, était certain de la bonne foi de la malade. Le certificat qu’il délivra fut la meilleure preuve de cet état de jeûne continuel et absolu.

 

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