3 avril – Premier
samedi
― “Ma fille, lève les
yeux au ciel, ait courage, Jésus te soutiendra. La fin approche. Le
combat sera acharné. Ma fille, ma fille,
si
tu étais aimée par tout le monde, tu ne t'assimilerais à Jésus. Il
te reste quelques amis loyaux et forts à la ressemblance de Jésus.
Réjouis-toi, aimée ! Que grande chose de t'assimiler à moi ! Ma
petite fille, ma petite fille, réjouis-toi, combien après ta mort
pleureront leur culpabilité, leurs fautes. Combien après ta mort
désireraient te parler, de demander pardon pour t'avoir persécutée
et combattue. Ma petite fille, ma petite fille, dis à ton père
qu’encore sur terre beaucoup te demanderont pardon. Que ton humilité
doit être exaltée. Dis-lui que toutes ces souffrances t'ont purifiée
le cœur et l'âme, que tu es plus pure que l’or. Dis-lui que tu
devais passer par toutes ces humiliations pour que la cause de Jésus
brille comme je veux qu'elle brille. Dis-lui que je l'aime avec
passion et que je l'ai couvert de mon divin amour. Ô mon aimée
chérie, dis à ton père que sa place au ciel est déjà réservée à coté
de la Sainte Trinité. Dis-lui que toute cette lutte sur terre est
sur le point de se terminer. As-tu confiance ma fille ?”
Ô mon Jésus, comment
puis-je ne pas avoir confiance en vous ? Vous ne trompez pas ! Qui a
mis sa confiance en vous et a été trompé ?
Soyez notre force,
Jésus, et mettez fin à toutes ces souffrances.
― “Inclines-toi,
inclines-toi ma mère bénie, embrasse ta petite fille, mon épouse, et
ma crucifiée”.
Ma petite maman, veille
sur moi, veille sur mon père, veille sur tous ceux qui me sont
chers. Entre Jésus et ma petite maman je suis bien, je ne cours
aucun danger.
― “Ma petite fille, dis
à ton médecin, affirme lui qu'il restera au ciel à coté de son
épouse, entouré de tous ses enfants comme un chœur d'anges ; c’est
la récompense de sa fidélité à ma grâce”.
Jésus, petite maman, ne
vous séparez jamais de moi !
― “N'aie crainte, tu
n'es pas seule. Un jour viendra où le monde entier désirera se
mettre à l'abri de ta grâce, de ta pureté, de ton amour pour Jésus”.
Ô Jésus, je suis
humiliée, à vos divins pieds, j'ai honte. Mais advienne tout ce que
vous désirez et que tout soit fait selon votre parole.
― “Aimée de Jésus,
aimée de Marie, aimée de la très Sainte Trinité, aimée de toute la
Cour Céleste”.
Ô Jésus, je ne suis
qu’un pauvre chiffon où tous peuvent essuyer leurs pieds ; comment
pouvez-vous dire de moi tant de choses merveilleuses ?!... Merci
beaucoup, mon Amour.
24
avril 1943
Après avoir reçu Jésus
dans le Saint Sacrement et lui avoir fait moult demandes elle lui
dit : Donneras-tu la paix, donneras-tu la paix, mon Jésus ?
— “Oui, ma fille, oui.
Je donne la paix non parce que le monde la mérite, mais parce que
avec tant d'insistance tu me la demande, ma petite folle, mon aimée.
Aie confiance, aie confiance !”
1er
mai 1943 – Premier Samedi
— “Ma fille, ma fille,
quelle beauté une âme en état de grâce ! Quelle beauté, quel
enchantement ceux d'une épouse de Jésus ! Jésus est tombé amoureux
de son Alexandrina et l'a préparée pour être son tabernacle
richissime sur terre. Réjouis-toi ma petite folle, réjouis-toi avec
ton Jésus. Que dise le monde ce qu'il voudra, fasse ce qu'il voudra,
Jésus est à toi, tout à toi, toi à Lui, toute à Lui. L'aveuglement
des disciples de Jésus, et de ceux qui se disent vos amis, me
déplaît plus que les crimes des pécheurs. Jésus immole ses victimes
pour les sauver. Et ceux qui devraient posséder toujours la lumière
divine, ne la veulent pas, ne la recherchent pas, essayant de jeter
par terre les choses les plus sublimes de Jésus, ce qu'il a préparé
de plus précieux sur terre, une plus grande gloire pour toi et
bénéfices pour les âmes.
Courage, courage, ma
petite fille, qui est avec Jésus n'a rien à craindre, qui possède
Jésus, possède toute la force. Courage, courage ô mon aimée : ce
sont les derniers combats, après cela viendra le ciel.
Dis, ô ma petite fille,
dis à ton petit papa que bien que Jésus ne devait pas autoriser de
nouveaux examens, Il les consent maintenant, ici à l'endroit où Il
t'a placée. Ce sont des dures épreuves pour toi et pour lui, mais
c'est aussi la plus grande preuve d'amour que Jésus a de sa petite
folle et à son directeur par Lui choisi. Dis-lui que Je vous aime et
que Je suis avec vous. Dis, ma petite fille, dis à ton médecin qu'il
a été le préféré pour accomplir si noble mission, que Je veux qu'il
l'accomplisse puissamment , se présentant devant les médecins et
devant le monde comme un soldat fort que rien ne redoute. Qu'il soit
le guerrier de la cause de Jésus. Je veux que tu ailles de l'avant,
que viennent les médecins auprès de toi, mais que viennent avec
toute prudence.”
Ô mon Jésus, et je ne
manquerai pas de votre grâce et de votre force divine ?
— “Non, non, ma petite
fille chérie, tu peux compter avec ton Jésus et ta petite Maman
chérie, qui ne te manqueront pas avec la grâce et la force du ciel.”
Merci mon Jésus, j'ai
confiance en vous, je ne suis que misère .Je veux oublier ce que je
suis pour me confier uniquement à vous.
13
mai 1943
Jésus donnez-moi la
force pour cette fois encore chercher votre réconfort. C'est une
petite fille qui vient vers son père demander de l'aide pour
affronter la vie .Si les épines qui me blessent et la montagne
raide de mon calvaire m'emmènent au plus grand des découragements me
laissant par terre dans la nuit la plus sombre et dans les
souffrances les plus lancinantes et profondes. D'un autre coté, la
voix douce et suave que tant de fois se fait entendre (“Courage, ma
fille, car c'est pour moi : ravis-toi, c'est Jésus”) m'oblige à me
lever et à avancer malgré la fatigue. Jésus m’appelle, Il veut vos
âmes. Mais par quel chemin ? Pauvrette que je suis, petite aveugle
qui ne voit rien. Après m'être levée je ne vois pas la lumière sur
le chemin, je n'entends pas votre voix divine qui m'appelle. Mon
Dieu, si vous venez à me manquer, je n'ai plus personne ! Ayez pour
moi de la compassion, voyez que les hommes ont emmené loin de moi
celui qui me guidait par un chemin droit et sûr vers votre cœur
divin. Combien me haïssent et me méprisent, combien me calomnient.
En m'interrogeant moi même, me disant : Quel mal je leur ai fait ?
De suite me vient la pensée : Quel mal nous a fait Jésus sinon nous
aimer et mourir pour nous ? Alors je me sens obligée de leur
pardonner et à répéter moult fois : Pardonnez-leur mon Jésus,
permettez qu'ils se convertissent et s'embrasent dans votre divin
amour. Mais seulement vous, mon amour, connaissez ma douleur et mon
amertume .Je me sens si seule !
J'ai eu en moi un
incendie qui a tout brûlé et détruit. J'ai tout perdu. Même pas
vous, mon Jésus, n'êtes descendu du ciel vers la terre pour venir
dans ma petite chambre par le saint sacrifice de la Messe. Quelle
nostalgie, quelle tristesse, on m'a tout volé ! Ayez pitié, Jésus,
de ce petit souffle de vie, que n'est même plus comme un agonisant,
que par moments peut encore respirer. Regardez Jésus, c'est pire
encore. Ma respiration est plus tardive, et me semble tarder des
jours et des jours ; et peu à peu je perds ma vie. Je suis comme une
lumière qui s'éteint et qui jamais ne se rallumera. Il me semble
que mes yeux ont perdu la lumière de la terre, je ne peux plus vivre
la vie humaine. Mais malgré tout cela j'ai confiance en vous.
Laissez ma confiance aller aussi loin que possible : laissez-la
augmenter dans la mesure du possible. C'est dans vos bras très
saints que je me suis abandonnée, et dans votre Cœur très saint où
j'ai fait ma demeure. Vivre et mourir avec vous, combien c'est doux
mon Jésus ! Mais que viendra-t-il encore ? Vienne ce qui viendra,
prisonnière dans les chaînes de votre amour je ne crains rien.
La tempête continue.
J'entends siffler les vents furieux et destructeurs. J'entends
l'écho du tonnerre que tout fait trembler. Laissez-moi Jésus, ou
alors permettez que je pose pour toujours mon regard en vos divins
regards, pour jamais les vôtres quitter, pour voir tout le martyre
comme venant de vous, et ne rien craindre, être forte avec vous.
Craindre seulement le péché et voir toujours en face de moi ma
misère. Qui suis-je sans Jésus ? Comment vous ai-je rendu cet amour
inégalable, avec lequel j'ai été aimée ? Pauvre de moi, comment
ai-je pu oser vous offenser ?
27
mai
1943
-" Ma fille, ma petite
fille, n'aie pas peur, n'aie pas peur, car tu n'as rien à craindre.
Tu as en toi la force du ciel et de la terre. La chair et le sang de
Jésus sont ton aliment. Grave en ton cœur ma divine image et dans
les moments d'affliction regarde-la et contemple-moi crucifié. As-tu
du courage ? C'est une onde de crimes qui couvre le monde. Compatis
à ma douleur. Remédie ma fille, répare pour tous les pécheurs. Aie
courage ! Ma divine volonté doit s’accomplir. Ma fille, ma fille,
mon amour ! "
Jésus me serrait dans
ses bras, me caressait, m'embrassait, je sentais au même temps la
force entrer dans mon cœur. Combien Jésus est bon ! Comment Lui et
seulement Lui est la force des faibles ! |