Ecrits mai 2009

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SENTIMENTS DE L'ÂME
4 juillet au 26 août 1942

3 avril – Premier samedi

― “Ma fille, lève les yeux au ciel, ait courage, Jésus te soutiendra. La fin approche. Le combat sera acharné. Ma fille, ma fille, si tu étais aimée par tout le monde, tu ne t'assimilerais à Jésus. Il te reste quelques amis loyaux et forts à la ressemblance de Jésus. Réjouis-toi, aimée ! Que grande chose de t'assimiler à moi ! Ma petite fille, ma petite fille, réjouis-toi, combien après ta mort pleureront leur culpabilité, leurs fautes. Combien après ta mort désireraient te parler, de demander pardon pour t'avoir persécutée et combattue. Ma petite fille, ma petite fille, dis à ton père qu’encore sur terre beaucoup te demanderont pardon. Que ton humilité doit être exaltée. Dis-lui que toutes ces souffrances t'ont purifiée le cœur et l'âme, que tu es plus pure que l’or. Dis-lui que tu devais passer par toutes ces humiliations pour que la cause de Jésus brille comme je veux qu'elle brille. Dis-lui que je l'aime avec passion et que je l'ai couvert de mon divin amour. Ô mon aimée chérie, dis à ton père que sa place au ciel est déjà réservée à coté de la Sainte Trinité. Dis-lui que toute cette lutte sur terre est sur le point de se terminer. As-tu confiance ma fille ?”

Ô mon Jésus, comment puis-je ne pas avoir confiance en vous ? Vous ne trompez pas ! Qui a mis sa confiance en vous et a été trompé ?

Soyez notre force, Jésus, et mettez fin à toutes ces souffrances.

― “Inclines-toi, inclines-toi ma mère bénie, embrasse ta petite fille, mon épouse, et ma crucifiée”.

Ma petite maman, veille sur moi, veille sur mon père, veille sur tous ceux qui me sont chers. Entre Jésus et ma petite maman je suis bien, je ne cours aucun danger.

― “Ma petite fille, dis à ton médecin, affirme lui qu'il restera au ciel à coté de son épouse, entouré de tous ses enfants comme un chœur d'anges ; c’est la récompense de sa fidélité à ma grâce”.

Jésus, petite maman, ne vous séparez jamais de moi !

― “N'aie crainte, tu n'es pas seule. Un jour viendra où le monde entier désirera se mettre à l'abri de ta grâce, de ta pureté, de ton amour pour Jésus”.

Ô Jésus, je suis humiliée, à vos divins pieds, j'ai honte. Mais advienne tout ce que vous désirez et que tout soit fait selon votre parole.

― “Aimée de Jésus, aimée de Marie, aimée de la très Sainte Trinité, aimée de toute la Cour Céleste”.

Ô Jésus, je ne suis qu’un pauvre chiffon où tous peuvent essuyer leurs pieds ; comment pouvez-vous dire de moi tant de choses merveilleuses ?!... Merci beaucoup, mon Amour.

24 avril 1943

Après avoir reçu Jésus dans le Saint Sacrement et lui avoir fait moult demandes elle lui dit : Donneras-tu  la paix, donneras-tu la paix, mon Jésus ?

— “Oui, ma fille, oui. Je donne la paix non parce que le monde la mérite, mais parce que avec tant d'insistance tu me la demande, ma petite folle, mon aimée. Aie confiance, aie confiance !”

1er mai 1943 – Premier Samedi

— “Ma fille, ma fille, quelle beauté une âme en état de grâce ! Quelle beauté, quel enchantement ceux d'une épouse de Jésus ! Jésus est tombé amoureux de son Alexandrina et l'a préparée pour être son tabernacle richissime sur terre. Réjouis-toi ma petite folle, réjouis-toi avec ton Jésus. Que dise le monde ce qu'il voudra, fasse ce qu'il voudra, Jésus est à toi, tout à toi, toi à Lui, toute à Lui. L'aveuglement des disciples de Jésus, et de ceux qui se disent vos amis, me déplaît plus que les crimes des pécheurs. Jésus immole ses victimes pour les sauver. Et ceux qui devraient posséder toujours la lumière divine, ne la veulent pas, ne la recherchent pas,  essayant de jeter par terre les choses les plus sublimes de Jésus, ce qu'il a préparé de plus précieux sur terre, une plus grande gloire pour toi et bénéfices pour les âmes.

Courage, courage, ma petite fille, qui est avec Jésus n'a rien à craindre, qui possède Jésus, possède toute la force. Courage, courage ô mon aimée : ce sont les derniers combats, après cela viendra le ciel.

Dis, ô ma petite fille, dis à ton petit papa que bien que Jésus ne devait pas autoriser de nouveaux  examens, Il les consent maintenant,  ici à l'endroit où Il t'a placée. Ce sont des dures épreuves pour toi et pour lui, mais c'est aussi la plus grande preuve d'amour que Jésus a de sa petite folle et à son directeur par Lui choisi. Dis-lui que Je vous aime et que Je suis avec vous. Dis, ma petite fille, dis à ton médecin qu'il a été le préféré pour accomplir si noble mission, que Je veux qu'il l'accomplisse puissamment , se présentant devant les médecins et devant le monde comme un soldat fort que rien ne redoute. Qu'il soit le guerrier de la cause de Jésus. Je veux que tu ailles de l'avant, que viennent les médecins auprès de toi, mais que viennent avec toute prudence.”

Ô mon Jésus, et je ne manquerai pas de votre grâce et de votre force divine ?

— “Non, non, ma petite fille chérie, tu peux compter avec ton Jésus et ta petite Maman chérie, qui ne te manqueront pas avec la grâce et la force du ciel.”

Merci mon Jésus, j'ai confiance en vous, je ne suis que misère .Je veux oublier ce que je suis pour me confier uniquement  à vous.

13 mai 1943

Jésus donnez-moi la force pour cette fois encore chercher votre réconfort. C'est une petite fille qui vient vers son père demander de l'aide pour affronter la vie .Si les épines qui me blessent  et la montagne raide de mon calvaire m'emmènent au plus grand des découragements me laissant par terre dans la nuit la plus sombre et dans les souffrances les plus lancinantes et profondes. D'un autre coté, la voix douce et suave que tant de fois se fait entendre (“Courage, ma fille, car c'est pour moi : ravis-toi, c'est Jésus”) m'oblige à me lever et à avancer malgré la fatigue. Jésus m’appelle, Il veut vos âmes. Mais par quel chemin ? Pauvrette que je suis, petite aveugle qui ne voit rien. Après m'être levée je ne vois pas la lumière sur le chemin, je n'entends pas votre voix divine qui m'appelle. Mon Dieu, si vous venez à me manquer, je n'ai plus personne ! Ayez pour moi de la compassion, voyez que les hommes ont emmené loin de moi celui qui me guidait par un chemin droit et sûr vers votre cœur divin. Combien me haïssent et me méprisent, combien me calomnient. En m'interrogeant moi même, me disant : Quel mal je leur ai fait ?  De suite me vient la pensée : Quel mal nous a fait Jésus sinon nous aimer et mourir pour nous ? Alors je me sens obligée de leur pardonner et à répéter moult fois : Pardonnez-leur mon Jésus, permettez qu'ils se convertissent et s'embrasent dans votre divin amour. Mais seulement vous, mon amour, connaissez ma douleur et mon amertume .Je me sens si seule !

J'ai eu en moi un incendie qui a tout brûlé et détruit. J'ai tout perdu. Même pas vous, mon Jésus, n'êtes descendu du ciel vers la terre pour venir dans ma petite chambre par le saint sacrifice de la Messe. Quelle nostalgie, quelle tristesse, on m'a tout volé ! Ayez pitié, Jésus, de ce petit souffle de vie, que n'est même plus comme un agonisant, que par moments peut encore respirer. Regardez Jésus, c'est pire encore. Ma respiration est plus tardive, et me semble tarder des jours et des jours ; et peu à peu je perds ma vie. Je suis comme une lumière qui s'éteint et qui jamais ne se rallumera.  Il me semble que mes yeux ont perdu la lumière de la terre, je ne peux plus vivre la vie humaine. Mais malgré tout cela j'ai confiance en vous. Laissez ma confiance aller aussi loin que possible : laissez-la augmenter dans la mesure du possible. C'est dans vos bras très saints que je me suis abandonnée, et dans votre Cœur très saint où j'ai fait ma demeure. Vivre et mourir avec vous, combien c'est doux mon Jésus ! Mais que viendra-t-il encore ? Vienne ce qui viendra, prisonnière dans les chaînes de votre amour je ne crains rien.

La tempête continue. J'entends siffler les vents furieux et destructeurs. J'entends l'écho du tonnerre que tout fait trembler. Laissez-moi Jésus, ou alors permettez que je pose pour toujours mon regard en vos divins regards, pour jamais les vôtres quitter, pour voir tout le martyre comme venant de vous, et ne rien craindre, être forte avec vous. Craindre seulement le péché et voir toujours en face de moi ma misère. Qui suis-je sans Jésus ? Comment vous ai-je rendu cet amour inégalable, avec lequel j'ai été aimée ? Pauvre de moi, comment ai-je pu oser vous offenser ?

27 mai 1943

-" Ma fille, ma petite fille, n'aie pas peur, n'aie pas peur, car tu n'as rien à craindre. Tu as en toi la force du ciel et de la terre. La chair et le sang de Jésus sont ton aliment. Grave en ton cœur ma divine image et dans les moments d'affliction regarde-la et contemple-moi crucifié. As-tu du courage ? C'est une onde de crimes qui couvre le monde. Compatis à ma douleur. Remédie ma fille, répare pour tous les pécheurs. Aie courage ! Ma divine volonté doit s’accomplir. Ma fille, ma fille, mon amour ! "

Jésus me serrait dans ses bras, me caressait, m'embrassait, je sentais au même temps la force entrer dans mon cœur. Combien Jésus est bon ! Comment Lui et seulement Lui est la force des faibles !

 

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