7 novembre 1942 – Premier samedi du mois
― Réjouis-toi, fille bien-aimée,
réjouis-toi fille chérie, avec ton Jésus et ta Petite-Maman bien-aimée ;
réjouis-toi car les desseins de Jésus sont réalisés.
Réjouis-toi, car de grandes bénédictions vont tomber sur la terre coupable. Ma
fille, ma petite fille, tu es mon attrait et l’enchantement de mes regards.
Jésus voit dans sa petite folle la plus grande joie au monde. Jésus voit dans sa
benjamine tous les attraits de son divin Cœur. Voila pourquoi Jésus se sert
d’elle pour être son cana divin. Le monde reçoit par la crucifiée do calvaire
[de Balasar] toutes les grâces et l’amour de Jésus. Dis, dis, ma fille, à ton
Père spirituel, celui que J’ai choisi pour t’éclairer, que mon amour divin se
déverse sur lui en toute abondance, qu’il fait en tout ma divine volonté.

Oui, oui, Jésus est très content de
lui et mécontent de ceux qui le font souffrir effrontément. Dis, dis, ma fille,
à ton père spirituel, à celui que j’ai choisi moi-même pour te guider vers moi,
dis-lui qu’il informe le Saint-Père que la promesse lui est faite qu’il ira tout
droit au ciel, sans même passer par le Purgatoire, s’il écoute ma demande. Il
aura encore comme prix d’avoir écouté ma voix, de bénéficier de toutes les
lumières de l’Esprit saint et que jamais il ne fera rien contre la volonté
divine : il aura toujours les lumières nécessaires ma divine volonté sur la
terre.
Jésus est très content de lui :
combien grande sera la récompense qu’il recevra de moi par ma petite folle
d’amour, quand elle sera assise, au ciel, sur son trône. Jésus va conduire sa
bien-aimée au Paradis e fera également que les hommes arrêtent la guerre. Dis,
ma fille, à ton médecin que je ne peux pas faire autrement que de le combler de
grâces et des plus grandes preuves d’amour pour avoir été le soutien, le bras
ferme de la cause divine lors des moments où les hommes ont essayé de la
détruire. La cause de Jésus ne tombe pas, elle se lèvera encore bien davantage.
Triomphe, triomphe, amour, amour,
amour. Voila ce qui tombe sur la petite folle de Jésus et sur ceux qui
l’entourent et l’aiment et pour lesquels elle intercède, amour, amour, amour
sans fin.
Ô mon bien-aimé Jésus, je suis
confuse, humilié et abattue. Je ne sais dire rien d’autre ; pardonnez mes
fautes ; daignez recevoir mon éternel remerciement. Donnez-nous la paix,
accordez-moi tout ce que je vous demande, mon Jésus.
5 décembre 1942 – Premier samedi du mois
— Ó belle, ó belle, ó belle, ó
pure, ó enchantement de Jésus ! Elles sont proches les noces célestes. Les
prophéties de Jésus sont presque toutes réalisées. Le petit fou de sa petite
folle vient chercher sa bien-aimée. L’heure de la lumière est arrivée, ainsi que
l’heure du salut. Dis, ma fille, dit, ma bien-aimée, dis à ton Père spirituel
que je suis fou, fou d’amour pour lui et qu’avec lui je vais triompher. L’heure
est arrivée pour lui de prendre son poste, elle est arrivé heure, pour les
hommes de laisser s’accomplir ma divine volonté. Bientôt la guerre prendra fin ;
ce seront des jours de gloire et de triomphe.
Ma petite fille, ma toute petite,
Moi et ma Mère bénie nous sommes fous d’amour pour toi ! Et également fous de
ceux qui t’aiment et de ceux qui te soutiennent.
Ô, quelle place de choix ils ont
dans nos Cœurs !
Dis, dis, ma petite fille, dis à
ton Père spirituel que sa souffrance est inscrite au Ciel en lettres d’or. Dis,
ma petite fille, dis à ton médecin que Je l’aime, que Je prends soin de lui et
des siens comme il prend soin de toi et de ma cause.
Quelle grande joie il procure à mon Cœur ! Prends, ma fille, reçoit mon amour,
donne-le à tous ceux qui te sont chers et dis leur bien que c’est le mien.
— Merci, mon Jésus. Donnez-moi
cette immensité d'amour : jamais je ne me fatiguerai de l'éparpiller sur la
terre.
13 décembre 1942
Au petit matin du 13, quand je
priais l’Ave Marie à la Petite Maman, suivi d’une prière jaculatoire pour
diverses intentions, j'ai vu la Vierge de Fátima dans sa taille naturelle élevée
à une grande hauteur, suspendue dans l'air. En bas autour d'Elle une multitude
innombrable vers lequel elle s'inclinait et regardait avec une affection
indicible. Mon cœur semblait ne pas tenir dans ma poitrine; il battait tellement
fort! Je me suis sentie attirée vers Elle, il m’a semblé sortir de moi-même et
être transportée dans une autre région : je ne voyais plus la terre. Je ne sais
pas combien de temps que je suis restée là.
25 décembre 1942 – Une heure du matin
Après avoir fait mes demandes à
Jésus — et j’en avais tellement à Lui faire ! — je Lui ai dit :
— Je ne vous demande pas de vous
voir dans l'étable, car je sais et je crois que vous êtes dans l'étable de mon
cœur, mais je vous demande de m’accorder ce que je vous demande. Il a daigné me
dire :
— Ma fille, ma fille, toujours
ferme dans ta foi, toujours ferme dans ta confiance, Jésus ne te trompe pas et
toi, ne te trompes pas, tu sais que c'est Jésus. Les confondus ce sont ceux qui
te font souffrir. L'heure du triomphe ne tarde pas. Tes fêtes sont terminés que
la terre; tu vas les voir dans le Ciel avec tout l’éclat, avec tout l'amour.
Le Ciel s’est ouvert pour toi, ma
bien-aimée, déjà tu peux presque y pénétrer. Reçois tout l'amour et toute la
grâce de l’Enfant Jésus avec droit de le partager avec ceux qui t'entourent, qui
t'aiment, qui te sont chers.
— Ô mon Jésus, je voudrais avoir
des mots pour vous remercier comme vous en êtes digne, mais je ne les sais pas;
j’aimerais vous rendre tout l’honneur, toute la gloire et tout l’amour,
j’aimerais vous dire tout cela. Mais, comme je ne sais rien dire, je vous dis
simplement merci, mon Jésus.
Après la Communion
— Aie confiance, confie, ma fille,
je te donne ton Père spirituel. Je prends en compte toute la réparation et
consolation que tu as procuée à mon divin Cœur. J’ai vaincu le monde et je
vaincrai le cœur des homes.
Du 30 au 31 décembre 1942
Vers 1 heure 30 du matin je
baignais dans la sueur, je ressentais des douleurs aiguës dans tout mon corps :
je ne pouvais pas me reposer. Parfois je sentais le besoin de dormir, car grande
était la fatigue dans ma tête. Comme je ne pouvais pas dormir, je disais à
Jésus : Jouissez vous au moins, mon amour, pendant que je souffre acceptez mes
douleurs pour réparer les offenses par lesquelles, vous et la Petite Maman vous
êtes offensés. Que tout soit pour votre amour et pour pécheurs. Ainsi je passais
les heures unie à Jésus au très Saint-Sacrement et à la très Sainte Trinité. Je
me sentais heureuse dans ma douleur. Tout à coup, sans que j’y pense, sont
descendus sur mon lit deux rangées d’angelots très beaux qui battaient des
ailes. Le devant s’est ouvert, c’était comme le firmament céleste : Que c’était
beau ! Que c’était beau ! Une colombe blanche, tout là-haut, dans les hauteurs,
laissait tomber beaucoup et très nombreux de rayons de lumière. Dans un trône,
au-dessous, était Jésus, tenant dans la main une grande croix. Il était beau et
belle était la croix. C'était la croix de la Rédemption. À son côté de Lui la
Mãezinha était assise comme une Reine. Au retour un grand nombre de personnes
habillées de vêtements de cérémonie différents. Quelle beauté que tout cela !
Quand je l’ai raconté, ma sœur m’a dit : “Cela vaut bien la peine de souffrir :
douleurs, sueurs et angoisses de l’âme pour jouir de choses aussi belles, même
si pendant de brefs instants ! La richesse c’est le ciel ! Si tous le
connaissaient ! Plus personne n’offenserait Jésus, du moins dans l’espoir de
jouir au Paradis !”
En tous cas, cette joie fut pour
vous, mon Jésus. Quelques instants après, déjà le doute me tourmentait. Ne me
suis-je pas trompée ? Serait-ce illusion ? Mon Dieu, je ne veux tromper
personne !...
|