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Je me suis offerte
comme victime

« La vocation de victime est ardue, car le lieu de la victime est le Calvaire avec Jésus et non pas dans les douceurs de l’amour… Les âmes consolatrices, les âmes réparatrices sont victimes de la grande Victime du Calvaire » [1].

Cette explication du saint Pape Pie X sur ce que c’est que la victime est en elle-même un programme de vie et, un programme qui s’adapte extraordinairement bien à la “Petit malade de Balasar”.

Un autre Pape, Léon XIII, dans son encyclique “Laetitia sanctae”, nous a expliqué également que « tout celui qui ne se contente pas de regarder, mais qui médite souvent des exemples d’une si haute vertu, ô combien il se sentira attiré à les imiter ! Pour celui-là, même se “maudite est la terre qui ne produit que des ronces et des épines”, même si son esprit est opprimé par les souffrances, ou son corps par les maladies, jamais il n’y aura pour lui aucun mal causé par la perfidie des hommes ou par la fureur des démons, jamais aucune calamité, publique ou privée, qu’il n’arrive pas à dépasser avec patience” » [2].

Dans l’Autobiographie d’Alexandrina nous pouvons lier, aussitôt après l’extraordinaire hymne aux Tabernacles, cette explication d’une très grande importance sur ce qui a dû arriver en 1932 ou 1933 :

« En ces occasions où je faisais ces offrandes à Jésus, je me sentais m’élever, d’une façon que je ne sais pas expliquer, et en même temps je ressentais une forte chaleur qui semblait me brûler. Comme je ne connaissais pas la cause de cette chaleur, je regardais si je ne transpirais pas, ce qui me paraissait impossible, car les journées étaient froides. Je me sentais serrée intérieurement, ce qui me laissait ensuite très fatiguée [3].

Je n’en suis pas sûre, mais je crois que ce fut en ces occasions que j’ai senti cette exigence de Notre Seigneur : Souffrir, aimer, réparer ».

“Souffrir, aimer, réparer” fut le programme de vie choisi par Jésus pour sa victime et, la vie d’Alexandrina, à partir de ce moment-là, fut une vie de souffrance, d’amour et de réparation.

Mais avant ceci, un autre acte de foi et d’amour s’est produit, comme elle-même le rapporte dans son Autobiographie, elle s’est offerte au Seigneur comme victime pour le salut des âmes : “Je me suis offerte à lui comme victime”.

Cet acte d’offrande elle l’a écrit de son propre sang ;

— « Avec mon sang, je vous jure de beaucoup vous aimer, mon Jésus. Que mon amour soit tel, que je meure enlacée à la croix. Je vous aime et je meurs d’amour pour vous, mon cher Jésus. Je veux habiter dans vos tabernacles »[4].

Cet acte d’amour et d’abandon à la divine Miséricorde, sera répété très souvent par Alexandrina, tout le long de sa vie.

* * * * *

« Un jour, alors que j’étais seule et que je pensais à Jésus dans les tabernacles, je lui ai dit :

— Mon bon Jésus, Vous êtes emprisonné. Moi aussi, je le suis. Nous sommes tous deux incarcérés. Vous, pour mon bien et moi, enchaînée par Vous. Vous êtes Roi et Seigneur de tout. Moi, je ne suis qu’un ver de terre. Je Vous ai négligé, ne pensant qu’aux choses du monde qui ne sont que perdition pour les âmes, mais, maintenant, le cœur contrit, je ne veux que ce que Vous voudrez, je veux souffrir avec résignation. Ne me laissez pas sans votre protection.

À partir de ce temps-là, je demandais au Seigneur l’amour de la souffrance et, sans bien savoir comment, je me suis offerte à lui comme victime. Le Seigneur m’a accordé cette grâce dans une proportion si importante qu’aujourd’hui, je n’échangerais la souffrance contre tout ce qui peut exister dans le monde. Aimant la douleur, je me sentais heureuse d’offrir à Jésus mes peines. Consoler Jésus et lui sauver des âmes, voilà ce qui me préoccupait.

Les forces physiques m’ayant quittée, j’ai abandonné les distractions et, à travers la prière qui me procurait un vrai réconfort, je me suis habituée à vivre dans une intime union avec le Seigneur. Quand les visiteurs me dissipaient un peu, je m’attristais de ne pas avoir pensé à Jésus.

Par amour pour Jésus et la Maman du ciel, je me suis habituée à faire de petits sacrifices : renoncer à me regarder dans la glace; ne pas parler, pour combattre ma volonté de parler et vice versa ; veiller pendant la nuit pour tenir compagnie à Jésus ; ne pas éloigner les mouches qui me tourmentaient, etc. »[5]


[1] Saint Pie X : AAS, 28 - IV e 2 - V – 1910.

[2] Léon XIII : Laetitiae sanctae, 11.

[3] Deolinda témoigne: “Un jour, Alexandrina nous a demandé, en 1931, à moi et à Sãozinha, si nous ne sentions pas, lorsque nous priions, cet embrasement. Ayant reçu une réponse négative et pensant que cet état était dû à sa maladie, demanda qu’on lui mette sur la poitrine un chiffon trempé à l’eau froide. Elle constata, toutefois, que cela était inutile”.

[4] Autobiographie : Balasar, 14 octobre 1934.

[5] Autobiographie.

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