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Période douloureuse
Premier patron

“De 12 à 14 ans, j’ai bénéficié d’une bonne santé”, nous dit Alexandrina, ce qui n’empêche pas que cette période ait été l’une des plus douloureuses de sa vie. En effet, par besoin mais aussi pour son éducation, Maria Ana, la mère d’Alexandrina l’envoya travailler chez l’un de leurs voisins, un certain Lino Ferreira.

Afin que les choses soient bien claires, la mère posa quelques conditions particulières à cette embauche : “possibilité, les dimanches après-midi, de venir à la maison afin de pouvoir assister aux cérémonies religieuses ; prohibition absolue de la laisser sortir le soir”.

Mais cet homme qui va jouer un rôle peu enviable dans la vie d’Alexandrina “était un geôlier”, un homme à la vertu peu sûre qui la “gratifiait de sobriquets péjoratifs”, lui faisait faire des travaux durs et peu adaptés à son âge, “était impatient et cruel avec les animaux” et qui n’hésitait pas à l’“humilier devant tout le monde”, finit par “saper la joie de sa jeunesse”.

Puis, pour justifier ces affirmations, Alexandrina donne des renseignements précis et avoue s’être plainte à sa mère de cet état de choses. Alors Maria Ana, femme de caractère, après s’être informée de la véracité des dires de sa fille, la retira de chez cet homme qui, quelques années plus tard démontrera une fois encore la perversité de ses mœurs, car c’est lui et quelques-uns de ses amis qui fut à l’origine du saut par la fenêtre qu’Alexandrina dû faire, pour échapper à ses ardeurs[1].

Plus tard encore, il cherchera à pénétrer chez elle, sachant sa mère et sa sœur parties à l’église. Cet incident nous fera connaître l’importance de la protection divine, car la porte, qui n’était pas fermée à clef, Lino Ferreira n’a jamais pas réussi à l’ouvrir.

Elle nous raconte ensuite son rôle de catéchiste et son amour pour le chant et pour la prière.

* * * * *

« De 12 à 14 ans, j’ai bénéficié d’une bonne santé. A cette époque, j’ai été placée par ma mère au service d’un voisin[2], mais avec ces conditions : possibilité d’aller me confesser tous les mois ; possibilité, les dimanches après-midi, de venir à la maison afin de pouvoir assister aux cérémonies religieuses; prohibition absolue de me laisser sortir le soir. Le contrat était valable pour cinq mois, mais je ne l’ai pas terminé. Le patron était un geôlier : il me gratifiait de sobriquets péjoratifs, m’obligeait à un travail supérieur à mes forces. C’était un homme impatient, cruel avec les animaux. Il m’humiliait devant tout le monde. Cette triste vie sapait la joie de ma jeunesse.

Un certain après-midi, il m’a envoyée au moulin, où je suis arrivée en début de soirée; à mon retour, il faisait déjà noir, car il fallait une heure de route. Il m’a réprimandée durement, et m’a traitée de voleuse. Son père, déjà âgé, a pris ma défense. Comme chaque soir je revenais chez moi, cette fois-là, assez peinée parce que ma conscience ne me reprochait rien, je me suis plainte à ma mère. Elle s’en est informée et, voyant que le contrat n’était pas respecté, m’a retirée de son service, malgré l’insistance de mon patron.

Une fois, à Póvoa de Varzim, ce même patron m’avait laissée, de 22 heures jusqu’à 4 heures du matin, à surveiller quatre paires de bœufs, pendant que lui et l’un de ses amis étaient partis, je ne sais où. Remplie de peur, j’ai passé ainsi ces tristes heures de la nuit. J’ai eu pour compagnes les étoiles du ciel qui brillaient de tout leur éclat.

À l’âge de douze ans, j’ai été admise à l’école des catéchistes et à la chorale. Pour le chant j’avais une vraie passion. Mais, malgré cela, je travaillais avec beaucoup de satisfaction à l’école de catéchisme[3].

Quand je communiais et que je me trouvais au milieu de mes compagnes pour l’action de grâces, je me sentais toute petite et la plus indigne pour recevoir Jésus Eucharistique. »[4]


[1] Voir : Autobiographie : “Le saut par la fenêtre”.

[2] Monsieur Lino Ferreira.

[3] Cândido Manuel des Santos témoigne: “Alexandrina avait une telle habileté pour traiter avec les tout petits et pour leur parler de Dieu, que souvent ils abandonnaient les autres catéchistes, pour venir auprès d’elle”.

[4] Autobiographie.

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