Saint Paul
naquit dans cette partie de la France que l'auteur de sa vie
appelle inférieure. Il vécut d'abord
dans le monde d'une
manière très édifiante, travaillant à se sanctifier, par le jeûne,
la prière, la douceur, la charité et la pratique de toutes les
autres vertus chrétiennes ; il se retira ensuite parmi les ermites
des Vosges, du côté de Trèves. Après avoir demeuré quelque temps
autour du mont Gebenne, qui depuis a été appelé de son nom,
Paulberg ou Posberg, il embrassa la vie monastique dans
l'abbaye de Tholey, au diocèse de Trèves ; mais on le tira de sa
solitude pour l'élever sur le siège épiscopal de Verdun.
Il renouvela
toute la face de son diocèse, que plusieurs abus avaient
défiguré. Les Rois Dagobert et Sigebert son fils, avaient pour lui
une estime singulière. Il était lié d'amitié avec tout ce que la
France comptait alors d'évêques célèbres par leurs vertus, et
particulièrement avec saint Didier de Cahors, saint Arnould de Metz,
saint Amand de Maastricht, saint Pallade d'Auxerre, saint Cunibert
de Cologne, saint Eloi, saint Ouen, etc.
Il mourut vers
l'an 631, et fut enterré dans l'église de Saint-Saturnin, qu'il
avait fait bâtir à Verdun, et qui depuis a pris son nom.
SOURCE :
Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-François Godescard. |