Pedro da Guarda

Alexandrina
de Balasar

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Pedro da Guarda
religieux franciscain
1435-1505

Il y a bien longtemps déjà, vécut à Câmara de Lobos, dans l’île de Madère, plus précisément dans le couvent des Bernardins, un frère franciscain que les gens de l’île appelaient familièrement, de son vivant, le Saint Serviteur de Dieu : il s’agissait de frère Pedro da Guarda.

Celui-ci était né dans cette ville portugaise le 27 juillet 1435, au sein d’une famille nombreuse, profondément chrétienne et très portée à la charité envers le prochain.

Pedro fut, dès son plus jeune âge un exemple parfait de cette charité, au point que les gens avait pour lui, et même ses confrères franciscains — il était entré au couvent — non seulement beaucoup d’amour, mais aussi une dévotion particulière, ce qui fini par résoudre le jeune religieux à quitter les lieux de sa naissance — avec l’accord de ses supérieurs, bien entendu —, pour aller exercer son apostolat plus loin, afin de pouvoir continuer à cultiver son humilité qui était extraordinaire.

Il fut envoyé à Câmara de Lobos, dans l’île de Madère ou son ordre possédait déjà un petit hermitage.

Selon des écrits fort anciens, il y vécut saintement, donnant toujours un extraordinaire exemple d’humilité et d’amour du prochain.

Il fut occupé comme cuisinier, mais la plupart du temps, et surtout les jours de fête, il mangeait les miettes de pain laissées par ses compagnons, ainsi que les reste de poisson. Le reste du temps il jeûnait, ne mangeant que quelques fruits sauvages.

Étant donné que Câmara de Lobos était déjà à cette époque un port de pêche important, il arrivait que les pêcheurs lui offrent quelques poissons. Il les ramenait au couvent ou en offrait quelques-uns aux pauvres.

On disait également, au sujet de son emploi de cuisinier, que bien souvent ce n’était pas lui-même qui cuisinait, et faisait la vaisselle, car, se réfugiant bien souvent dans son inhospitalier local de prière, il y restait des heures et oublier ses casseroles, alors, les anges le suppléaient et s’occupaient eux-même de la nourriture des autres moines, afin que Pierre puisse continuer ses prières et ses méditations, pendant lesquelles il lui arrivait bien souvent de se trouver en état de lévitation.

Il avait bien d’autres dons surnaturels, tels celui de prophétiser ou de guérir. En effet, lors de sa mort, on en dénombrait pas moins de 600 cas de guérisons miraculeuses.

On raconte, par exemple, qu’un certain jour, des mendiants sont venus frapper à la porte du couvent pour demander l’aumône. Malheureusement, il n’y avait plus de pain chez les franciscains et le frère gardien était bien en peine de renvoyer les pauvres sans aucun secours, même pas un petit morceau de pain pour soulager leur faim.

Frère Pedro avait assisté, de loin, à cette cène et eut pitié, non seulement des pauvres gens, mais aussi de son confrère. Alors il s’adressa à celui-ci et lui demanda l’autorisation d’aller voir lui-même dans la réserve, ce que le gardien — connaissant les dons de son confrère — lui permit bien volontiers. Peu de temps après, frère Pedro revînt avec un gros sac où il y avait assez de pain pour contenter tous les affamés qui demandaient l’aumône.

Lorsqu’il sentit — ou sut — que la mort était proche — il avait alors 70 ans — il se coucha dans son lit et attendit que les cloches se mettent à sonner le trépas, sans que quelqu’un les touche ; et c’est ce qui arriva, au grand étonnement de ses confrères. C’était le 27 juillet 1505.

Sa cause de béatification introduite peu de temps après sa mort et rappelée très souvent : le 3 octobre 1905 par l’évêque de Funchal — capitale de Madère — ; le 16 avril 1906 par l’évêque de Guarda ; par le chapitre de Funchal le 13 décembre 1905 ; par le Cardinal Patriarche de Lisbonne et le Général des Frères Mineurs, le 13 juin 1908, ne fut jamais menée à bonne fin et, malgré cela, aussi bien à Madère qu’à Guarda, son souvenir reste vivace et une messe est célébrée chaque année dans ces deux villes en l’honneur du saint moine.

Alphonse Rocha


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