Quitterie
était
fille
d'un
prince
de
la province
de
Galice, en
Espagne.
Baptisée
à
l'insu de
ses
parents, de
bonne
heure
elle
connut
les mystères
et les
dogmes,
et
pratiqua les
vertus
de la
religion
chrétienne ;
elle fit
même à
Jésus-Christ
l'offrande
de
sa virginité.
Bientôt
invitée
par
son père
infidèle
à
s'engager dans
les
liens du
mariage,
elle
conçut
des
craintes pour
sa
foi, ainsi
que
pour son
vœu,
et,
quittant la
maison
paternelle,
elle
se
retira dans
une
vallée solitaire
nommée
Aufragie.
Son
père, apprenant
sa
fuite, envoya
des
hommes armés,
avec
l'ordre
de
mettre sa
fille
à
mort, si
elle
ne
consentait pas
à
abjurer sa
religion
et
à contracter
l'union
qu'il
lui
proposait.
Quitterie
demeura
fermement
attachée
à
sa foi
comme
à
sa résolution
de
garder sa
virginité,
et les
satellites
exécutant
l'ordre
de
leur maître
cruel,
lui
tranchèrent la
tète.
Son
corps fut
enseveli
par les
chrétiens
près
de
la ville
d'Aire,
qui
se glorifie
de
l'avoir pour
patronne.
On
l'invoque ordinairement
contre
la
rage c'est
pourquoi
on
la représente
tenant
en
laisse un
chien
qui
tire la
langue.
A
Alenquer, en
Portugal,
on
donne aux
chiens
enragés
du
pain trempé
dans
de
l'huile de
la
lampe qui
brûle
devant
son
image.
Bien
que
ses reliques
aient
été
jetées au
vent
par les
hérétiques,
son
sépulcre est
toujours
honoré.
Son
culte est
très populaire
en
Espagne et
dans
le
midi de
la
France ; elle
est
patronne de
plusieurs
paroisses
et
titulaire d'un
très grand
nombre
d'églises.
A
Périgueux, elle
était
titulaire
de
l'église des
Dominicains,
et
à sa
fête
on
faisait une
grande
procession
autour
de
la ville.
A
Moissac, elle
était
patronne
secondaire
de
l'abbaye et
de
la ville
à
cause de
sa
miraculeuse intervention
contre
les ennemis
qui
furent chassés
le
22 mai,
jour
de
sa fête.
La
plupart des
diocèses
du
Midi font
son
office. L'évêque
d'Aire,
de
Gascogne, où
la
Sainte fut
martyrisée,
était
appelé
l'évêque
de
sainte Quitterie.
Sainte
Gemme,
sœur
de
sainte Quitterie,
est
honorée au
diocèse
d'Auch,
au
20 juin.
Elle
est
titulaire de
quelques
églises.
SOURCE : P. Giry : Les
petits Bollandistes : vies des saints. T. VI. Source :
http://gallica.bnf.fr/ Bibliothèque nationale de France. |