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Agostinho Veloso, sj
l’“avocat du diable”
DANS LE PROCÈS CANONIQUE D'ALEXANDRINA ?

– 2 –

Le “cas” d’Alexandrina

« Si je devais expliquer et faire comprendre cette nuit obscure par laquelle passent les âmes pour arriver à la divine lumière, à l'union parfaite d'amour de Dieu, autant qu'elles le peuvent en cette vie, il faudrait une science plus éclairée que la mienne et une expérience plus grande. Elles sont si nombreuses et si profondes les ténèbres et les épreuves tant spirituelles que temporelles par lesquelles ont coutume de passer ces bienheureuses âmes pour pouvoir arriver à cet état de perfection, que ni la science humaine ne suffit pour le comprendre, ni l'expérience pour l'exposer »[1].

Accusations gratuites

Nous avons vu plus haut les raisons qui ont amené le savant Père Veloso à ressentir une aversion biliaire envers la “petite Malade de Balasar”[2]. Il ne s'est pas contenté de combattre le cas, mais il fit également de faux témoignages contre elle et contre son digne Directeur spirituel.

Pourquoi n’a-t-il pas suivi ce sage conseil de saint Jean de la Croix ?

« Pour dire quelque chose…, je ne me fierai ni à la science, ni à l'expérience, car l'une et l'autre peuvent faillir et induire en erreur »[3].

Comme je l’ai déjà dit plus haut, lors du Procès canonique diocésain en vue de la béatification d’Alexandrina de Balasar, quarante huit témoins furent entendus. De ces témoins quarante sept étaient en faveur de l’introduction de la cause ; un seul, le témoin numéro XII, y était opposé : le Père Agostinho Veloso.

Interrogé par le Tribunal ecclésiastique, il affirma péremptoirement :

― « Je n’ai aucune dévotion envers la Servante de Dieu. Je ne désire pas sa béatification, car je considère que cela serait un désastre pour l’Église ».

Une telle affirmation ― la seule discordante ! ― sortie de la bouche d’un prêtre, causa un grand étonnement et méritait vraiment une explication. Aussi le Tribunal lui demanda :

― « Vous dites que la béatification de la Servante de Dieu serait un désastre pour l’Église ; pour quelles raisons ? Pouvez-vous nous expliquer ? »

Sans la moindre hésitation le Père Veloso répondit :

― « 1° Il y en a qui disent qu’elle était paralysée. Je sais, par contre, qu’elle ne l’était pas ;

2° Qu’elle était atteinte d’une myélite : cela est un mensonge et je peux le prouver avec un document signé que j’ai en ma possession, mais que je ne confierai pas au Tribunal ;

3° J’affirme également qu’elle n’était pas paralysée, et cela pour la simple raison que, quand je fus à Trofa, le curé de cette paroisse m’a montré des photographies d’Alexandrina, prises par lui-même, où l’on voit celle-ci se promener dans le jardin, ceci vers les années 1939-1940, à peu près ».

Et un peu plus loin, il dit encore sous serment :

― « Alexandrina suivait les conseils et les ordres de son directeur spirituel, le Père Mariano Pinho, et je pense qu’elle était “faite” avec lui, et que lui était un taré sexuel ».

Graves accusations non documentées, donc fausses accusations gratuites, ayant pour but, probablement, d’entraver la cause alors en cours. On sait par exemple, d’après l’Autobiographie d’Alexandrina, que si à Trofa elle a pu se mouvoir, ce fut par un miracle de Dieu et par obéissance à son Directeur qui lui avait suggéré de demander au Seigneur de pouvoir marcher, ce jour-là. Ceci est attesté par le Dr. Azevedo et Sãozinha, présents ce jour-là et plus que tous dignes de foi.

Si, comme lui-même le dit, il pouvait le « prouver avec un document signé », pourquoi a-t-il refusé de le produire devant le Tribunal ecclésiastique ? Si vraiment il l'avait eu, il l’aurait produit, et aussi, on peut imaginer avec quel plaisir et quelle rapidité. Il ressort plutôt que dans son orgueil et son entêtement, le père Veloso fit là un faux témoignage.

Comme pour prouver et justifier toutes ses assertions devant le Tribunal, le père Agostinho Veloso produit un document ― cette fois-ci il l'avait... ― envoyé par l’Archevêque de Braga, Dom António Bento Martins Júnior au Provincial de la Compagnie de Jésus, le Père Jules Marinho, document dans lequel le Prélat expliquait la décision de la Commission d’enquête qu’il avait lui-même chargée d’étudier la “cas” de Balasar.

Le document dit :

« Nous vous informons que, ayant chargé une Commission, composée de personnes prudentes et spécialisées dans les sciences philosophiques et théologiques, d’étudier ce qui se passe concernant Alexandrina Maria da Costa, de Balasar, ladite Commission a exprimé l’avis suivant :

Après l’enquête effectuée, cette Commission sent le besoin de dire ne pas avoir trouvé de signes qui attestent, dans le cas d’Alexandrina, la présence d'élément surnaturel, extraordinaire ou miraculeux, etc. »

Si la conclusion que tire le Père Mariano Pinho sur le résultat de ladite Commissions, est louable ― “devant ces déterminations, il ne reste plus qu’à obéir, quelles qu'aient été les raisons de l’Autorité compétente” - le Père Veloso, au contraire tire de ce document une tout autre conclusion, très personnelle :

― « Le Prélat a envoyé ce document au Père Jules Marinho, Provincial de la Province Portugaise de la Compagnie de Jésus, parce qu’il connaissait la grave responsabilité que le Père Mariano Pinho portait sur tous les aspects de la mystification de Balasar ».

Et aussitôt après, une attaque frontale adressée aux deux directeurs spirituels d’Alexandrina :

― « Si elle a perdu, successivement, deux directeurs spirituels, c’est parce que l’un comme l’autre ont collaboré à la mystification que le Prélat ne pouvait pas permettre. Le deuxième directeur, ce fut le Père Pasquale. Il suffit de lire le livre “Eis a Alexandrina” (Voici Alexandrina), dont il est l’auteur, pour se rendre compte jusqu’à quel point il participa à cette mystification ».

Cette façon de procéder démontre encore une fois chez le Père Veloso trois éléments qui reviennent souvent dans sa vie : vanité, entêtement et égocentrisme.

Il a étudié, beaucoup, donc il sait beaucoup, énormément, il sait donc tout et ce que peuvent affirmer les autres, même avec raison, n’est pas la vérité, parce que ce n'est pas "sa" vérité…

Qu'il suffise d'ailleurs de lire les lignes suivantes, écrites par lui dans l’article cité :

« Ce que je viens d’écrire vaut comme document humain de psychologie féminine, et comme recommandation aux journalistes ingénus et surtout aux directeurs d’âmes, quelquefois complices, même si de bonne foi, des fausses voies, où les meilleurs qualités naturelles peuvent se pervertir ».

Ce que disent les témoins

Sãozinha

Plusieurs témoins furent interrogés, pendant le procès diocésain d’Alexandrina, sur les affirmations péremptoires du Père Veloso. Nous avons déjà pu lire à ce propos ce qu’ont témoigné le vénéré Cardinal Patriarche de Lisbonne, Dom Manuel Gonçalves Cerejeira, ainsi que les réponses détaillées du Dr. Augusto Azevedo.

Voyons maintenant ce que répondit Maria da Conceição Proença, la maîtresse d'école de Balasar, plus connue sous le nom de Sãozinha.

Le Tribunal lui demanda :

― « Le Père Agostinho Veloso dit que la vie morale du Père Mariano Pinho, avec ses dirigées, était gravement suspecte. Vous, Madame, qu’en pensez-vous ? »

Il est bon de rappeler ici que Sãozinha côtoya de près Alexandrina ― lui écrivant souvent ses lettres et même des pages de son Journal spirituel, quand celle-ci ne pouvait le faire ou que sa sœur était absente ― ; et qu’elle avait également le Père Mariano Pinho comme Directeur spirituel. Écoutons donc attentivement ses réponses, qui ne manquent pas de bon sens et de retenue.

― « J’ai été moi aussi dirigée par lui, pendant dix ans, mais jamais je n’ai trouvé chez lui la moindre attitude, ni la moindre parole irrespectueuse, bien au contraire : il était délicat, attentif et surtout dévoué aux âmes ».

Autre question du Tribunal :

― « Était-il prudent dans la direction spirituelle ? »

― « Avec moi il l’a toujours été. Toutefois, je pense que quelquefois il aura pu ne pas être prudent avec certaines personnes, à cause de sa bonté, un peu ingénue, ce qui aura pu l’amener quelquefois à croire avec une certaine facilité ce qu’on lui disait. Peu m’importe, je ne peux pas croire à toutes ces accusations ».

Les accusations du Père Veloso ayant été très graves, le Tribunal ne désarme pas : il faut que la vérité ressorte, qu’elle devienne évidente… L’interrogatoire continue :

— « Le père Agostinho Veloso dit que ce fut à cause d’abus assez graves de ce genre que les supérieurs se sont vus dans l’obligation de l’envoyer au Brésil. Qu’en pensez-vous ? »

Calmement, Sãozinha répondit au Tribunal :

― « Le père Mariano Pinho a été envoyé au Brésil à cause d’une lettre diffamatoire, qui aurait été écrite par une certaine Emma, qui demeurait du côté de Vila Real et dont la mauvaise réputation est publiquement reconnue. J’ai entendu dire que les Supérieurs du Père Mariano Pinho, sans avoir dûment enquêté sur le fait, lui ont interdit de se rendre à Balasar et quelque temps après l’ont envoyé au Brésil. Entre l’interdiction d’aller à Balasar et le départ pour le Brésil, deux années se sont écoulées. Je témoigne qu’il a toujours obéi et que jamais je ne l’ai entendu se lamenter ».

— « Le père Agostinho Veloso ― continua l’interrogateur, un religieux lui aussi, dit ceci : “J’ai connu ce Prêtre et j’ai su qu’il était un taré sexuel, qu'il dirigeait les pénitentes, plus ou moins hystériques, par une voie de fausse mystique et par la pratique d’actes sexuels avec lui et par la mystification...” — Que dites-vous, Madame, de ces affirmations ? »

Accusation terrible qui probablement fit trembler la bonne Sãozinha. Sa réponse est courte mais incisive :

― « Tout cela n’est qu’un tissu de mensonges. Celui qui me semble taré c’est le Père Agostinho Veloso et aucun autre, car pour affirmer de telles choses il faut être absolument certain des faits ».

L’interrogateur argumente encore, paraissant ne pas se satisfaire de la courte réponse de Sãozinha :

— « Vous, Madame, vous dites que pour affirmer une telle chose il faut en être bien certain. Or le père Agostinho Veloso est un prêtre illustre, qui connaît le sens des mots ; quand il dit : « J’ai connu ce Prêtre », il était certain de ce qu’il disait. Que dites-vous, Madame, à ce sujet ? »

Probablement un peu paralysée par l’insistance du Tribunal, Sãozinha répondit simplement :

― « S’il le connaissait, il ne le connaissait pas assez, parce que le père Pinho était incapable de telles choses ».

Semblant ne pas se contenter de réponses aussi courtes, la Tribunal, qui connaissait déjà suffisamment bien toutes les assertions du Père Veloso, demanda :

— « Le père Agostinho Veloso ajoute ceci : “J’ai entendu quelques-unes de ses victimes, auxquelles, quand elles lui résistaient dans ses désirs érotiques, il disait, pour les convaincre, qu’il faisait la même chose avec Alexandrina”. Vous, Madame, que pouvez-vous dire à ce sujet ? »

C’en était trop !... La réaction de Sãozinha ne se fit pas attendre :

― « Je dis, avec indignation, que tout cela est un tissu de mensonges. Je me suis retrouvée avec de nombreuses personnes qui se rendaient chez Alexandrina et qui étaient aussi des dirigées du père Pinho ; jamais aucune d’elles ne s’est plainte ou ne m’a avertie contre lui ».

L’insistance de l’interrogateur peut paraître inquisitoire, mais elle ne l’est pas, car le Tribunal sait parfaitement que Sãozinha était très liée à Alexandrina et qu’elle était également l’une des dirigées du Père Pinho ; c'est ce qui explique cette insistance, bien compréhensible et logique. L’interrogateur continua :

— « Le père Agostinho Veloso dit encore qu’Alexandrina, sous la direction du père Mariano Pinho, eut des manifestations de phénomènes mystiques, comme la consécration du monde à Notre-Dame, l’invitation pour une crucifixion totale ; et il ajoute : “J’ai raison d’affirmer que tout cela n’est qu’une mystification: ce ne fut pas Jésus qui l’invita. Ce fut le très imprudent confesseur qui la mena à cela, avec des fins qui n'ont rien à voir avec la gloire de Dieu”. Et il termine : “Je l’ai bien connu et je sais de quoi il est capable”.

Que dites-vous, Madame, en ce qui concerne cette affirmation ? »

Sãozinha répondit calmement et avec assurance :

― « En ce qui concerne les phénomènes mystiques, j’en suis convaincue. Ils ont été le résultat, non pas d’une mystification de la part du directeur spirituel, mais venaient de Jésus.

Il ne s’agissait pas de mystification. Alors même qu’elle a entendu les premières invitations de Jésus, elle ne les a pas comprises, raison pour laquelle elle a demandé au Père Mariano Pinho la signification de celles-ci.

Je ne crois pas que le Père Agostinho Veloso ait bien connu le père Mariano Pinho, autrement il n’aurait pas fait ces affirmations ».

Le “calvaire” de Sãozinha ne finit pas là : l’interrogateur lui exposa d'autres ass du Père Veloso :

— « Le père Agostinho Veloso dit que la sœur d’Alexandrina, Deolinda, est devenue sa confidente et sa secrétaire dans les communications avec le directeur spirituel. Mais le Père Agostinho Veloso est enclin à croire que, plus que secrétaire, elle ait été complice de la mystification, dans laquelle ledit Prêtre l’a inclue. Vous, Madame, qui connaissez bien Deolinda et avez bien connu Alexandrina, que dites-vous de ces affirmations ? »

Calme comme toujours, Sãozinha répondit simplement :

― « Je dis que ni l’une ni l’autre n’auraient été capables de se laisser manœuvrer de la sorte. Je le sais par connaissance personnelle.

La dernière phrase proférée fut comme une guillotine : elle décapita complètement les éventuelles velléités qu’aurait pu encore avoir l’interrogateur du Tribunal ― qui d’ailleurs, il faut le dire et le reconnaître, travaillait en faveur de la cause d’Alexandrina.

Mais Sãozinha avait encore quelque chose à ajouter. Avec, certainement, une certaine fierté elle ajouta, avant que le Tribunal ne lui pose d’autres questions :

― « Je suis certaine que le Père Agostinho Veloso penserait autrement s’il avait pris la peine d’étudier attentivement et à fond le cas d’Alexandrina ».

Cette phrase résume parfaitement tout ce qui a été dit ici sur le Père Agostinho Veloso.

Deolinda, la sœur d’Alexandrina

Comme les quarante-sept autres témoins, Deolinda, après avoir juré de dire la vérité et seulement la vérité, se soumit aux questions du Tribunal ecclésiastique.

Deolinda fut sans doute la personne qui connut le mieux Alexandrina, étant sa sœur. Après bien d’autres questions, arriva le moment de se prononcer sur les dires du Père Agostinho Veloso,.

— « Le père Agostinho Veloso affirme ― commence l’interrogateur ― que le Père Mariano Pinho, pour arriver à ses fins, disait aux autres âmes dont il avait la charge, qu’il faisait la même chose avec Alexandrina. Qu’en pensez vous ? »

Cette entrée musclée dans le vif du sujet n’impressionna point la bonne Deolinda, qui répondit simplement :

― « Ce qu’il disait aux autres âmes, moi je l’ignore ; quant à moi, il ne m’a jamais dit des choses de ce genre. Je n’ai jamais vu non plus quoi que ce soit sur ce sujet. Je ne crois pas qu’il ait été capable de pousser qui que ce soit au péché ».

Après avoir témoigné que sa sœur avait toujours été “scrupuleusement obéissante aux ordres et aux conseils de ses Directeurs spirituels”, une question surgit, immédiate et tranchante, de la bouche de l’interrogateur :

— « Alexandrina aurait-elle été capable d’obéir au directeur spirituel pour des actes contre la chasteté ? »

Les réponses de Deolinda sont toujours ― ou presque toujours ― courtes, mais d’une grande densité, voilà pourquoi il convient de les lire calmement, presque de les méditer…

― « Je suis certaine que le Directeur spirituel lui-même aurait été incapable d’ordonner de tels actes et qu’elle ne les aurait pas faits, si cela lui avait été ordonné ».

Suivit une question sur le Père Mariano Pinho.

— « Connaissez-vous bien la vie morale du père Mariano Pinho ? »

― « Je connais celle qui correspond aux nombreuses années pendant lesquelles il fut mon directeur spirituel ».

Et, après cela, retour aux questions sur le Père Veloso…

— « Que pensez-vous de cette affirmation du père Agostinho Veloso : “Sa vie morale de Prêtre, avec ses filles spirituelles, est gravement suspecte. C’est à cause de manquements de ce genre que les supérieurs ont décidé de l’envoyer au Brésil” » ?

Réponse ferme et énergique de Deolinda :

― « Je ne sais pas ce qui a pu arriver avec d’autres personnes ; mais d’après ce que je sais de lui, je dis qu’il est impossible que cela soit vrai. Les supérieurs l’ont envoyé au Brésil sous ces accusations, que je crois fausses. Lui, il démontra sa vertu, en se soumettant à la volonté des supérieurs ».

Semblant insatisfait de la réponse, l’interrogateur reprit :

— « Le père Agostinho Veloso a dit : “J’ai connu ce Prêtre et je sais qu’il entraînait des pénitentes plus ou moins hystériques, par la voie de la fausse mystique, à la pratique d’actes sexuels avec lui et à la mystification par les visions”. Que pensez-vous de cela ? »

Avec sa simplicité naturelle, Deolinda répondit :

― « J’ai été dirigée par lui et jamais je n’ai eu conscience d’être hystérique et personne ne m’a jamais accusée de cela. Je crois impossible, d’après ce que je sais de lui, qu’il ait dirigé ses pénitentes par une voie de fausse mystique, dans le but cité.

Il a toujours traité tout le monde, grands ou petits, avec respect et charité ».

Le Tribunal insiste :

— « Le père Agostinho Veloso dit avoir entendu dire à certaines des victimes, que quand celles-ci résistaient, il leur disait qu’il faisait la même chose avec Alexandrina ».

Avant même que le Tribunal lui demande ce qu’elle a à dire, Deolinda dit :

― « J’ai déjà répondu à cette question ». Et c’était vrai.

Ce ne doit pas être facile d’entendre dire tant de mal d’une sœur, sans se révolter, sans montrer du dégoût et un désir répulsif… Deolinda resta calme et attendit la question suivante.

— « Une pénitente prénommée Emma, dit, comme il a été raconté, qu’en effet il l’avait menée à de tels actes. Qu’en pensez-vous ? »

― « Cela me semble faux. Cela me semble impossible de la part du Père Mariano Pinho. En ce qui concerne cette Emma, je dois dire ceci : Quand je l’ai rencontrée, et je crois que cela n’est arrivé que deux fois, elle m’a fait l’impression d’être quelqu’un d’une piété exagérée et mal formée. Plus tard j’ai entendu dire à d’autres personnes qu’elle était une tarée ».

Père Abel Guerra, S. J.

Ce témoin fut “surtout interrogé pour répondre aux accusations du Père Agostinho Veloso”, et non parce qu’il aurait bien connu Alexandrina, “qu’il n’a visitée qu’une seule fois, en 1934”. Il fut, pendant un temps, le Supérieur du Père Pinho.

Du même âge qu’Alexandrina, car il est né à Lavacolhos, district de Castelo Branco, le 4 janvier 1904, le Père Abel Guerra affirma, avant de répondre aux questions du Tribunal :

― « J’ai de la dévotion envers Alexandrina… je me suis recommandé à elle pour obtenir des grâces… et je souhaite sa béatification pour la gloire de Dieu et le triomphe de la vérité. »

Ensuite, répondant au Tribunal qui lui demanda s’il connaissait bien le Père Veloso, sa réponse est sans équivoque :

― « Oui, je le connais très bien ».

Ce ”très bien” de l’aveu même du Père Abel Guerra est très important, car étant jésuite, il ne s’esquive pas, sachant ce que ce ”très bien” pourra avoir comme conséquences dans les questions à venir.

― « Le Père Agostinho Veloso dit ici catégoriquement ― dit l’interrogateur ― que la Servante de Dieu n’a souffert d’aucune myélite, qu’il pouvait le prouver avec un document qu’il n’a pas voulu fournir à ce Tribunal. Qu’en pensez-vous ? »

― « Avant toute autre chose, je n’ai pas la moindre idée de quel document il puisse s’agir. Une pareille affirmation de la part du Père Veloso m’étonne, parce que très catégorique et étrange ».

Le Tribunal pose alors au Père Abel Guerre une question très judicieuse et intéressante :

― « Pensez-vous que le Père Agostinho Veloso soit un témoin partial ou impartial dans les relations entre le Père Mariano Pinho et la Servante de Dieu ?»

La réponse du jésuite est tranchante :

― « Je pense qu’il est un témoin partial, comme je pense aussi qu’il ne devrait même pas être témoin dans ce procès, pour des raisons que j’expliquerai par la suite ».

Le Tribunal ne chercha pas à savoir immédiatement les “raisons” du Père Guerra et continua son interrogatoire comme il l’avait prévu.

― « Le Père Agostinho Veloso dit que la vie morale de ce prêtre― le Père Mariano Pinho ― avec ses dirigées était gravement suspecte. Que pensez-vous de cette accusation ? »

― « Pour ce que je sais moi-même sur le Père Mariano Pinho et ce que je sais par d’autres sources, je pense que cette affirmation n’est pas fondée, bien au contraire, elle me paraît gravement suspecte ».

Homme cultivé et connaisseur, le Père Abel Guerra, lui aussi excellent écrivain, répond avec assurance et aplomb aux questions du Tribunal ecclésiastique, parce qu’il connaît “très bien” son collègue Veloso, comme il connait également le Père Mariano Pinho.

― « Le Père Agostinho Veloso ― poursuivit l’interrogateur ― affirma que le Père Mariano Pinho était un taré sexuel, qu’il dirigeait ses pénitentes, plus ou moins hystériques, par des voies de fausse mystique, à la manière de Miguel Molinos, par la pratique d’actes sexuels avec lui et à la mystifications par des visions. Que dites-vous de cela ? »

― « Avant toute chose, pour ce que je sais au sujet du Père Mariano Pinho, rien ne me prouve qu'il ait pu être un obsédé sexuel, bien au contraire, une telle affirmation m'étonne. Pour ce que je peux dire à son sujet, d'après ce que j'ai vu pendant les deux années que nous avons passées ensemble, dans la même maison provinciale, d'après aussi ses livres et ses lettres, et d'après encore l'œuvre par lui réalisée en deux ans, ces deux ans pendant lesquels je l'ai bien connu, et aussi d'après le témoignage de nombreuses personnes qui l'ont connu et qui l'estimaient, tout me porte à croire qu'il était bien un homme de Dieu et une âme d'une rare vertu, et cela ne va pas de pair avec un détraqué sexuel. Il a pu arriver, étant donné qu'il était une âme simple, qu'une fois ou l'autre il ait commis quelque imprudence sans la moindre malice, d'ailleurs ».

Comme le souhait du Tribunal était de savoir, de connaître la vérité, l’interrogateur reprit :

― « Le Père Agostinho Veloso continue d’affirmer que ce fut à cause de ces abus très graves que les Supérieurs, afin de ne pas avoir à l’expulser de la Compagnie de Jésus, ont décidé de l’envoyer au Brésil. Vous nous feriez plaisir, mon Père, de nous dire concrètement ce que vous savez à ce sujet ».

Le Père Abel Guerra sait, et comme il sait, il va calmement et longuement s’expliquer pendant les deux sessions auxquelles il fut invité à témoigner.

Quand nous lisons ses déclarations, nous avons envie de dire qu’il n’y a pas de meilleure eau que celle qui coule de la source elle-même… elle y coule pure et cristalline !

― « Je ne crois pas qu’ils aient pensé l’expulser, car cela n’aurait pas pu se faire sinon après un procès canonique, pendant lequel l’existence de crimes serait prouvée, procès qui n’a pas eu lieu, et qui n’a même pas été envisagé, je pense, par les Supérieurs.

En ce qui concerne les abus gravissimes dont parle la Père Agostinho Veloso, même le Père Provincial, qui l’a envoyé séjourner dans notre Séminaire de Macieira de Cambra, où j’étais le Recteur, et m’a écrit pour me mettre au courant de la situation, me disait qu’il ne s’agissait de rien de bien grave, que tout au plus il ne s’agissait que d’une imprudence et qu’en y venant, il était privé de la faculté de confesser. À partir d’un certain moment, étant donné que dans la maison certains désiraient se confesser à lui, j’ai demandé au Père Provincial de lui accorder la faculté de confesser dans le Séminaire ceux qui le lui demanderaient, et il la lui a accordée sans difficultés.

Je pense que cela n’aurait pas été possible, si le Père Provincial était convaincu que le Père Mariano Pinho avait commis de graves crimes ».

Après ce discours, il jugea bon d’apporter quelques corrections qui lui paraissaient opportunes, car éclairant mieux le “discours” du Père Veloso :

― « D’après les affirmations faites par le Père Agostinho Veloso, on pourrait conclure que le père Mariano Pinho fut envoyé immédiatement de Braga au Brésil, mais cela ne s’est pas passé ainsi : il est resté à Macieira de Cambra pendant quatre années encore. Je crois que la raison de son envoi au Brésil fut celle de le libérer de ce climat délétère et de libérer les Supérieurs de cette difficulté ».

Cherchant des affirmations sensées et, afin que de cet imbroglio particulier sorte la vérité, le Tribunal poursuivit sa quête et l’interrogateur dit encore au Père Abel Guerra :

― « Le Père Agostinho Veloso continua : “J’ai entendu certaines de ses victimes à qui, quand elles résistaient à ses désirs érotiques, il disait qu’il faisait la même chose avec Alexandrina”. Que pensez-vous de cette affirmation ? »

― “D’après ce que je sais sur le Père Mariano Pinho, je considère cette affirmation complètement fausse et en fait incompatible avec sa manière morale de vivre ».

Le Tribunal insiste :

― « Le Père Agostinho Veloso était-il un ami ou un ennemi du Père Mariano Pinho ? »

La réponse donnée par le Père Abel Guerre est très importante, car elle va montrer le vrai caractère, comme déjà signalé plus haut, du Père Agostinho Veloso. Écoutons-le :

― « Le Père Agostinho Veloso était un adversaire du Père Mariano Pinho et continue de l’être. Il y a peu encore il a dit à un Prêtre : “J’accuse le Père Mariano Pinho, pour me défendre”, en faisant référence à sa déposition devant ce Tribunal ».

Après cette affirmation qui est en même temps une grave accusation, le Père Abel Guerra regretta que le Père Mariano Pinho ne puisse pas se défendre lui-même de si graves accusations et même qu’aucune voix “autorisée” ne se fasse entendre pour le défendre.

Après, à la demande du Tribunal, il raconta sa visite, en 1934, à la Servante de Dieu et les impressions qu'en ce temps-là il avait recueillies.

― « Quand je l’ai visitée, j’y suis allé pour étude, pour vérifier ce que j’avais étudié sur l’Ascétique et la Mystique ― on peu noter que le Père Veloso n’a pas jugé utile de faire cette démarche ― et j’ai conclu qu’il n’y avait pas chez elle de signes d’hystérisme, je veux dire hystérie, ou de maladie semblable et j’ai tiré la même conclusion de ses écrits, surtout des lettres, que j’ai lues et qui m’impressionnèrent par leur simplicité et leur brièveté. Aujourd’hui encore je garde la même conviction… »

Mais le Tribunal paraît ne pas avoir écoulé toutes ses questions sur le Père Agostinho Veloso, c’est pourquoi il continue sa quête inlassable, en demandant au jésuite :

— « Le Père Agostinho Veloso dit textuellement : “J’ai raison d’affirmer que les phénomènes mystiques, qui sont attribués à la Servante de Dieu, ne sont rien d’autre qu’une mystification. Ce ne fut pas Jésus qui les suscita, mais le très imprudent directeur, que dis-je, confesseur, qui les suscita pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la gloire de Dieu. Je l’ai bien connu et je sais de quoi il est capable”. Que pensez-vous de cette affirmation ? »

— « Je la considère sans fondement concret et gratuite. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une mystification. Quand je suis allé la voir, j’ai eu l’impression qu’elle avait un profond amour envers Dieu, comme je n’en avais jamais vu chez quelqu’un. Par une sorte d’idée fixe, elle vivait toute absorbée en Dieu, toutes ses paroles et attitudes étaient une expression continuelle de l’amour qu’elle ressentait pour Dieu. Je ne crois pas qu’elle ait pu se prêter à une mystification, ni active ni passive, car elle n’était ni une malade ni une hystérique, bien au contraire, elle était une personne psychiquement normale. Quant au père Mariano Pinho, je ne le crois pas capable de mener la Servante de Dieu à une mystification ».

Le Tribunal parle ensuite de Deolinda, que le Père Veloso accusa de complicité avec sa sœur et le Père Mariano Pinho… La réponse est courte, mais claire :

— « Je pense que cette affirmation n’a pas de fondement ».

Sur les ordres donnés par le Directeur spirituel à la Servante de Dieu et mis en cause par le Père Veloso, quand il affirme devant le Tribunal qu’il “pense que celle-ci lui était complètement soumise (au Père Pinho), lui qui était un taré sexuel”, le Père Abel Guerra affirma catégoriquement :

— « Je pense que cette affirmation est tout simplement une monstruosité ».

Un peu plus loin et, pour terminer son intervention remarquable et remarquée auprès du Tribunal ecclésiastique, le Père Abel Guerra fait une sorte de résumé de tout ce qu’il sait ou a entendu dire, sur celle qui était alors Servante de Dieu.

— « Je sais que l’opinion générale est qu’elle est une grande sainte. Beaucoup de personnes d’une grande vertu et d’une grande valeur intellectuelle et morale me l’ont dit : S. E. Monsieur le Cardinal Patriarche[4], le Père José Aparício, S. J.[5], Monseigneur Mendes do Carmo[6], le Père Umberto Pasquale, sdb[7], le Père Alberto Gomes et Monseigneur Manuel Vilar[8].

La raison de cette renommée de sainteté lui vient de ses vertus, je veux dire, de la réalité de ses vertus. Cette renommée n’a jamais diminué, bien au contraire, elle augmente de plus en plus. Rien n’a été fait pour promouvoir cette renommée, bien au contraire, beaucoup a été fait pour la détruire et la dénigrer.

Personnellement je pense que la Servante de Dieu est absolument digne des honneurs de l’autel.

Tout cela je le sais par connaissance directe ou indirecte ».

On pourrait penser que la déposition du Père Abel Guerre s’arrêtait là, mais, comme il l’avait promis, il avait encore quelques “petites choses” à dire, quelques explications à fournir. Écoutons-le :

— « Je sais que beaucoup a été fait, dit et écrit contre la renommée et les vertus de la Servante de Dieu, de son vivant comme après sa mort.

Il a été dit que le cas de Balasar était une mystification et son Directeur accusé de connivence dans cette mystification et même accusé de graves péchés contre le sixième commandement, comme cela se confirme d’après les dépositions déjà faites ici.

Parmi les personnes qui s’y opposent, la première place revient au Père Agostinho Veloso qui influença le Dr. Abel Pacheco, le Dr. Gomes de Araújo et les Supérieurs de la Compagnie de Jésus de l’époque, aussi bien que des prêtres et d’autres personnes.

Le Père Agostinho Veloso est encore vivant — nous étions alors en 1968. Dans son action, à mon avis diabolique, passionnée et obstinée, il se fit accusateur et propagateur de crimes supposés attribués au Père Mariano Pinho.

Je présume que la raison de cette attitude est une observation que le Père Mariano Pinho, du temps où tous les deux résidaient à Porto, lui a faite, à propos de quelque attitude moins correcte de celui-ci, et de-là sortit un malentendu qui par la suite se transforma en hostilité stimulée par la jalousie. Je sais tout ceci par connaissance directe.

Afin que le moindre doute ne puisse subsister dans les membres du Tribunal, le Père Abel Guerre termine sa déposition, sur cette affaire assez scabreuse, d’une manière catégorique : il n’avait point entendu parler, ni personne ne lui avait raconté : il le “savait par connaissance directe”.

*****

J’en resterai là, en ce qui concerne les témoins interrogés par le Tribunal ecclésiastique, lors du Procès diocésain en vue de la cause de béatification et de canonisation d’Alexandrina Maria da Costa.

Le Père R. Payrière

Il me semble judicieux d’inclure ici le témoignage du Père R. Payrière, prêtre français du diocèse de Versailles, écrivain, qui visita Alexandrina le 4 décembre 1945.

Dans une lettre envoyée à Balasar, il dit ceci :

« Ave Maria !

Alexandrina Maria da Costa, que j’ai vue le Mardi 4 décembre de 9 h 30 à 3 h 30 de l’après-midi, m’a paru une très belle âme toute unie à Dieu, une hostie pure, silencieuse et joyeuse dans une souffrance profonde qui expie les péchés du monde en étroite union avec Celui qui est par excellence l’Agneau de Dieu. Alexandrina est aussi l’agneau de Dieu, qui expie pour les péchés du monde.

Immobile sur son lit de douleur, les mains elles-mêmes ne bougeant pas sous les couvertures.

Elle a demandé qu’une petite statue de Notre Dame de Fatima soit posée sur sa poitrine, dans ses bras. Elle l’a gardée ainsi près d’une heure, la regardant avec amour, la baisant avec ferveur surtout pendant la récitation du chapelet.

Son regard et son sourire sont tout de bonté, de simplicité, de charité suave et cependant elle souffre beaucoup, car par moments un spasme douloureux crispe ses traits et voile son regard un temps très court, le temps d’offrir à Dieu sur l’autel de son âme et aussitôt la sérénité et la paix reprennent place sur le visage d’Alexandrina.

Durant une heure elle n’a pas donné, immobile, le moindre signe d’impatience, de fatigue. Sourire, bonté, condescendance, sagesse de Dieu, elle m’apparaît Alexandrina pendant cette heure.

La nécessité de parler par interprète ne me permet pas de porter un jugement plus complet qu’aurait peut-être permis une conversation directe.

Lettre de l'Abbé R. Payère envoyée à Balasar

Mais aussi bien les âmes de cette trempe parlent directement et silencieusement le langage de Dieu.

Abbé R. Payrière
Diocèse de Versailles
5/12/1945 »

Tout ce qui vient d’être dit ici, ne doit en aucun cas être regardé comme une condamnation du Père Agostinho Veloso : Dieu seul a le droit de juger chacun de nous, car tous, nous sommes pécheurs.

Il est bon de rappeler que si les choses se sont passées de la sorte, c’est parce que Dieu l’a permis ainsi, car Il est le seul à “savoir écrire droit sur des lignes courbes”.

Nous pouvons aussi penser que le Père Veloso aura été, involontairement, au moment du Procès diocésain surtout, l’“avocat du diable” de la cause d’Alexandrina et de celle éventuelle et future de son bon et saint premier Directeur spirituel, le Père Mariano Pinho.

Il est important de « rappeler ici — avertit le professeur José Ferreira — que le Procès d’Alexandrina, en blanchissant le Père Pinho des infâmes accusations dont il fut victime, facilite grandement la tâche pour son futur procès ».

Le père Agostinho Veloso a manqué de prudence dans ses affirmations ; il n’a pas été charitable dans ses insinuations ; il se montra présomptueux, comme l’a dit de lui le Cardinal, en prenant des positions non documentées, pouvant avoir des conséquences incalculables…

« La première condition requise pour faire un bon choix est, de notre part, que l'œil de notre intention soit simple. Je ne dois considérer qu'une seule chose, la fin pour laquelle je suis créé. Or cette fin est la gloire de Dieu, notre Seigneur, et le salut de mon âme ; donc, quelle que soit la chose que je me décide à choisir, ce doit être pour qu'elle m'aide à obtenir cette fin : me gardant de subordonner et d'attirer la fin au moyen, mais dirigeant le moyen vers la fin »[9].

Maintenant que les trois — Alexandrina, le Père Mariano Pinho et le Père Agostinho Veloso — ont rejoint la Maison du Père céleste — là où ni les rivalités ni les rancoeurs n’existent — et sachant qu’“entre le pont et l’eau il y a une certaine distance”[10], ce que nous pouvons souhaiter de mieux c’est que les trois bénéficient de la vision béatifique et intercèdent pour nous auprès de Dieu

 

Alphonse Rocha
le 13 décembre 2007


[1] S. Jean de la Croix, “Montée du Carmel”, Prologue, 1.

[2] Cette expression était couramment utilisée par les gens pour désigner Alexandrina.

[3] S. Jean de la Croix, “Montée du Carmel”, Prologue, 2.

[4] Cardinal Manuel Gonçalves Cerejeira.

[5] Directeur spirituel de Sœur Lucie de Fátima et dont la cause est en cours, actuellement (2007).

[6] Celui qui assista à la mort d’ Alexandrina, l’accompagnant pendant ses derniers moments.

[7] Qui n’a pas besoin d’être présenté, car ayant été le deuxième directeur spirituel d’Alexandrina, il est bien connu et reconnu comme son plus grand biographe.

[8] Monseigneur Manuel Vilar visita Alexandrina à la demande du Saint-Siège et devint son ami. Lire les lettres qu’il lui envoya de Rome. (http://alexandrinabalasar.free.fr).

[9] Saint Ignace de Loyola  “Exercices spirituels”, Deuxième semaines, n° 169.

[10] Expression du saint Curé d’Ars, au sujet du laps de temps qu’il y a entre le repentir et le moment réel de la mort.

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