Bienheureuse Alexandrina Liturgie

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Bienheureuse
Alexandrina de Balasar

 

Cantique des Cantiques, 8, 6-7

Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,
Comme un sceau sur ton bras;
Car l'amour est fort comme la mort,
La jalousie est inflexible comme le séjour des morts;
Ses ardeurs sont des ardeurs de feu,
Une flamme de Yahvé.

Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour,
Et les fleuves ne le submergeraient pas;
Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l'amour,
Il ne s'attirerait que le mépris.

 

Psaume 148, 1-2 ;11-13a ; 13c ; 14

Louez Yahvé!

Louez Yahvé du haut des cieux!
Louez-le dans les lieux élevés!
Louez-le, vous tous ses anges!
Louez-le, vous toutes ses armées!

Rois de la terre et tous les peuples,
Princes et tous les juges de la terre,
Jeunes hommes et jeunes filles,

Vieillards et enfants!
Qu'ils louent le nom de Yahvé!
Sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux.

Il a relevé la force de son peuple:
Sujet de louange pour tous ses fidèles,
Pour les enfants d'Israël, du peuple qui est près de lui.

Louez Yahvé!

 

Évangile de Jésus-Christ
selon saint Luc    10, 38-42

Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m'aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. 

 

“Elle a choisi la meilleur part…”

Les événements de la vie de la bienheureuse Alexandrina de Balasar auxquels on va faire allusion sont amplement et richement rapportés sur ce Site justement consacré à la Bienheureuse. Nous allons en reprendre quelques uns pour alimenter notre dévotion au moment de célébrer les Saints Mystères.

Alexandrina avait reçu du Ciel une mission toute particulière : convaincre le pape de consacrer officiellement le monde entier au Cœur Immaculé de Marie, ce que fit effectivement le Serviteur de Dieu Pie XII le 31 octobre 1942.

L’attachement de cette sainte âme à l’Eucharistie était particulièrement remarquable, au point que les treize dernières années de sa vie elle ne se nourrissait que de la Sainte Hostie que lui apportait le prêtre. On lira en outre, dans sa vie, qu’elle s’offrit en victime de réparation pour tous les Tabernacles profanés ou abandonnés.

Parallèlement à ces deux faits on a pu remarquer que cette âme d’élite mourut justement un jour consacré à la fois à l’Eucharistie et à Marie, le jeudi 13 octobre 1955 : c’est un Jeudi que furent institués le Sacerdoce et l’Eucharistie ; et c’est le 13 octobre qu’à Fatima Marie se manifesta de façon si mémorable que même les journaux athées de l’époque relatèrent la “danse du soleil” et la pluie torrentielle qui laissa absolument secs les vêtements des dizaines de milliers de fidèles présents à la Cova da Iria.

On se rappellera aussi ici l’accident survenu à Alexandrina quand elle avait quatorze ans : menacée dans sa maison par des intrus, la jeune adolescente n’hésita pas à se sauver par la fenêtre et à tomber quatre mètres plus bas, une chute qui lui causa une aggravation de sa mauvaise santé et l’obligea bientôt à s’aliter définitivement. C’est à ce prix qu’elle préféra défendre sa virginité, son attachement inconditionnel à Jésus-Christ.

Ce demi-siècle de souffrances, Alexandrina le passa véritablement dans l’offrande totale d’elle-même à son Divin Maître, dans la consécration totale de tout son être, vivant pleinement, quoique laïque, les saints conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.

Pauvre, elle l’était de par son humble condition et n’a jamais recherché autre chose que de vivre de son travail.

Chaste, on a lu jusqu’à quel point elle voulut le demeurer.

Obéissante, ce fut la pierre d’angle de sa vie, dans une soumission fidèle aux prêtres, à l’Eglise, jusqu’à l’identification totale avec le Christ dans la Passion rédemptrice pour le rachat des âmes.

Une telle mission n’aurait pas pu se réaliser sans un amour profond et total pour Dieu, pour l’Eglise. L’union d’Alexandrina avec le Divin Epoux fut vraiment une exception dans la vie de l’Eglise ; on n’a jamais vu avant Alexandrina une âme ressembler tellement au Christ qu’elle puisse exprimer à la première personne des sentiments que seul Jésus-Christ a pu ressentir.

Le choix de la première lecture de cette fête, extraite du Cantique des Cantiques, veut illustrer cette union mystique parfaite entre l’Epoux et son Epouse. L’Epoux demande à être posé comme un sceau sur le cœur et sur le bras de son Epouse. Posé traduit la délicatesse de cette divine empreinte, en même temps que ce sceau traduit la pérennité de ces fiançailles célestes, un sceau bien plus fort, bien plus profond, bien plus durable que tous les tatouages que se font marquer nos contemporains. N’y en aurait-il pas un pour se faire tatouer un “J’aime Jésus” ?

L’Amour qui scelle ces fiançailles mystiques est un lien sacré ineffaçable, fort comme la Mort , car comme la mort anéantit la vie terrestre, de même l’Amour vrai engloutit tout ce qui est humain, mais en le sublimant. C’est le Feu de l’Esprit Saint, qui a donné tant de courage aux Saints, aux Martyrs, un feu que les grandes eaux ne pourront éteindre.

Le psalmiste invite toute la création à chanter à Dieu cet Amour : les anges, les astres, les êtres vivants, tous les peuples, les jeunes hommes, les vierges aussi : le texte ne dit pas “les jeunes hommes avec les vierges”, tandis qu’il poursuit : les vieillards avec les enfants. Si Dieu aime que les enfants jouent avec les vieillards, Il aime aussi que les jeunes hommes sachent vivre séparément des vierges. Délicatement, ici aussi, l’Ecriture invite ceux qui s’y sentent appelés, à vivre dans la chasteté.

La chasteté est une vertu, un don de Dieu. Tous n’y sont pas appelés ; de même que tous ne sont pas appelés au mariage. Beaucoup d’unions échouent, parce qu’elles n’auraient pas dû être. Beaucoup d’époux aussi et de célibataires regrettent de n’avoir pas répondu à la vocation de leur adolescence ; ce qui, heureusement, ne les empêche pas de recevoir la grâce divine pour conduire une sainte vie.

Et même dans la vie consacrée, il y a beaucoup de demeures (Jn 14:2), toutes valables, toutes saintes, chacune convenant à telle ou telle vocation. L’épisode évangélique d’aujourd’hui nous le rappelle : Marthe servait Jésus de tout son cœur, dans les chaudrons de sa cuisine, Marie servait Jésus en méditant Sa parole. Marthe aussi méditait, Marie aussi balayait : les vrais contemplatifs restent très actifs ou ils cessent d’être contemplatifs ; les actifs doivent se nourrir de prière ou ils deviennent activistes, ayant perdu la paix de l’âme.

Quand Jésus dit que Marie a choisi la meilleure part, il ne faudrait pas penser que Marie eût fait mieux que Marthe, qu’elle eût “préféré” s’asseoir paresseusement près du Christ à regarder sa sœur travailler seule. Dans l’édification d’une maison, on fait souvent plutôt l’éloge de l’architecte que des humbles ouvriers qui ont collaboré ; pourtant l’architecte ne travaille pas moins que le maçon, et l’un ne peut se passer de l’autre. Dans l’évangile, chacune des deux sœurs a correspondu à la tâche que lui proposait le Christ. Marie est évidemment plus proche du Christ, comme Jean à la Dernière Cène, et profite de la meilleure part, mais cette place de Marie ou de Jean n’enlève rien aux mérites du travail de toutes les Marthe qui servent l’Eglise fidèlement depuis vingt-et-un siècles.

Alexandrina, qui portait aussi le nom de la Très Sainte Vierge Marie, a réellement choisi la meilleure part : comme la Marie de l’évangile, comme aussi bien sûr la Vierge Marie, elle médita en son cœur (Lc 2:19) la parole de Dieu.

En ce 13 octobre, renouvelons à Dieu notre amour de l’Eglise et de Jésus-Eucharistie, notre fidélité aux appels pressants de Marie à Fatima. Regardons la Bienheureuse Alexandrina et demandons-lui de nous emmener dans le Feu de l’Amour qui brûle dans le Cœur du Christ.


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