Anne des Anges Monteagudo

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Anne des Anges Monteagudo
religieuse dominicaine, bienheureuse
1602-1686

 

BIOGRAPHIE

« En Sœur Ana, nous admirons surtout la chrétienne exemplaire, la moniale contemplative dominicaine du célèbre monastère Sainte-Catherine, monument d’art et de piété dont les “Arequipiens” se sentent justement fiers. » (Jean-Paul II)

Ana (Anne) Monteagudo naît le 26 Juillet 1602 à Arequipa, ville bâtie par les Espagnols, sise à 2300 m. d’altitude au pied du volcan Misti. Sa famille occupe un rang social élevé. Aussi la confie-t-on aux Dominicaines contemplatives de la ville pour qu’elle reçoive une bonne éducation. Elle y reste quatre ou cinq ans. Sa famille est chrétienne ; du côté paternel, on compte même un saint : Thomas de Villeneuve (+1555). Mais lorsque Anne revient chez elle, on veut la marier malgré son très jeune âge ; on lui a choisi un beau parti. Anne s’y refuse au grand mécontentement de ses parents, car, encouragée par une vision de sainte Catherine de Sienne, elle veut entrer au monastère des Dominicaines. Finalement elle y réussit, car elle a un frère prêtre qui, généreusement, lui procure la dot que ses parents lui refusaient pour l’empêcher d’entrer. Même au monastère, la Supérieure, intimidée par les parents d’Anne, fait pression sur elle pour la faire sortir. Anne tient bon et la supérieure finit par reconnaître sa vocation. En somme, elle passera presque toute sa vie en clôture.

Le monastère est un vaste ensemble avec des ruelles et des maisons construites dans la belle pierre blanche du volcan. Dans son enceinte vivent trois cents personnes dont dix-sept religieuses de chœur. Anne fait sa prise d’habit en 1618 et sa profession en 1619. Elle ajoute à son nom celui de “los Angeles”. Fervente religieuse, elle est nommée maîtresse des novices puis, en 1645, Prieure. Elle entreprend alors la réforme du monastère obéissant ainsi aux demandes de l’Église. Le monastère en avait grand besoin ! Certaines sœurs y consentent, d’autres se rebellent. On tente de l’empoisonner. Pourtant Sœur Anne de los Angeles est pleine de douceur et de miséricorde, mais, quand une chose est nécessaire, elle est inflexible. Elle mène une vie de prière intense, de pénitence et de charité. Ainsi, sans presque jamais sortir de son monastère, elle exerce un apostolat fécond, bien conforme à l’idéal dominicain : contempler et livrer aux autres le fruit de sa contemplation. « Elle savait – dit le Pape – accueillir tous ceux qui s’adressaient à elle, les guidant sur les voies du pardon et de la vie dans la grâce. Sa présence cachée se fit connaître bien au-delà de l’enceinte de son monastère par sa réputation de sainteté. Elle aida les évêques et les prêtres de ses prières et de ses conseils, de même que les voyageurs et les pèlerins qui venaient à elle. » Sa charité s’exerce avec prédilection envers les pauvres. Elle porte une attention particulière aux défunts, aux âmes du Purgatoire qu’elle appelle “ses amies”. Les dix dernières années de sa vie sont marquées par la souffrance, elle devient aveugle. Elle s’unit ainsi davantage à Jésus crucifié. Elle meurt en 1686.

A la fin de son homélie, le Pape évoque la grande piété mariale de la bienheureuse qui cadre bien avec celle de la “blanche cité” d’Arequipa, “cette ville crée sous la protection de Notre-Dame le jour de l’Assomption 1540”. Et lui-même, au jour de la béatification, couronne une statue de la sainte Vierge du sanctuaire de Chapi, l’un des nombreux et beaux sanctuaires de ce lieu.

Béatifiée le 2 février 1985 à Arequipa (Pérou)  par Jean Paul II

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm

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