Sainte Barbe naquit aux
environs de Nicomédie. Son père, nommé Dioscore s'aperçut qu'elle
était chrétienne au moment où elle
refusa
obstinément un riche mariage. Saisi de fureur, il se précipita sur
elle pour la transpercer; mais Barbe s'enfuit. Peu après, la
courageuse vierge, découverte dans la retraite ou elle s'était
cachée, fut amenée à Dioscore, qui la conduisit lui-même à Marcien,
préteur de la ville.
Barbe fut frappée
d'abord à coups de nerfs. Le lendemain, sa fermeté la fit condamner
à être déchirée avec des peignes de fer et brûlée avec des torches
ardentes. La douce victime endura tout, le sourire sur les lèvres.
La foule des païens
commençait à s'émouvoir d'un si étonnant spectacle. Le juge résolut
donc de tenter un supplice plus horrible que tous les autres pour la
pudeur de la vierge. Il la fit dépouiller complètement pour lui
faire traverser avec ignominie les rues de la ville, pendant que les
bourreaux la fouetteraient cruellement. Puis le juge, saisi de
terreur, ordonna de lui trancher la tête. Mais Dioscore, son père,
s'écria: "C'est à moi de la frapper!" et saisissant son épée, il
tranche la tête de l'innocente victime agenouillée devant lui.
Sainte Barbe est la
patronne de tous les corps de métiers qui ont à redouter la foudre
ou le feu; on l'invoque aussi contre la mort subite et imprévue.
Abbé L. Jaud
Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
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