Benoît le More, fils aîné d’une
famille descendant d’esclaves africains ramenés en Sicile, naquit en 1526, aux
environs de Messine, dans le bourg de San-Fradello, dit de Saint-Philadelphe. Il
semble que son père, chrétien convaincu, marié à Diane Larcari, était esclave du
sicilien Christophe Manasseri dont il portait le nom. Benoît qui fut affranchi
était, dès son jeune âge, remarqué pour sa piété et son esprit de pénitence qui
lui valurent le surnom de Saint-More. En entendant les autres jeunes
bouvers le traiter de nègre, Jérôme Lanza qui était un seigneur fait
ermite à San-Frandello, le prit sous sa protection et, lorsqu’il eut vingt-et-un
ans, l'engagea dans la vie érémitique, inaugurée sous le patronage de saint
François d'Assise. Cette congrégation d'ermites, d'abord approuvée par Jules III
(1550), fut dissoute par Pie IV (1562).
Benoît qui était supérieur de la
communauté, ordonna la séparation, et fut alors reçu comme frère convers par les
franciscains de l’Observance du couvent de Sainte-Marie-de-Jésus, près de
Palerme. Après un séjour de trois ans au couvent de Sainte-Anne-de-Guiliana, il
revint au couvent de Sainte-Marie-de-Jésus dont il fut cuisinier. Il fut nommé
malgré lui gardien (supérieur) du couvent de Sainte-Marie-de-Jésus pour trois
ans, en 1578. En 1581, il eut la charge des novices, puis le temps de sa charge
terminé, il retourna à la cuisine, bien qu’il vécut dans le jeûne continuel.
Il
mourut à Palerme le 4 avril 1589. Son corps fut d'abord enseveli dans le caveau
des religieux où se produisirent de nombreux miracles ; il en fut retiré dès
1611 pour être exposé à la vénération publique ; en 1602, le sénat de Palerme le
choisit comme patron de la cité ; Benoît XIV le béatifia en 1743, et Pie VII le
canonisa le 24 mai 1807.
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