Bernard de Menthon Chanoine

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Bernard de Menthon
Chanoine, Fondateur, Saint
ca. 923-ca. 1081

Bernard de Menthon serait selon différentes sources, né soit en 923 soit en 1008. Des auteurs le rattachent à la famille qui possède aujourd'hui le château de Menthon (actuellement Menthon-Saibt-Bernard près du lac d'Annecy en Haute-Savoie), mais sans preuves. On le fête le 15 juin.

Voici en quels termes son biographe décrit sa naissance :

« Au Xe siècle, vers les derniers temps de la dynastie carlovingienne, quand la société était affligée de grands déchirements; que les invasions des Normands désolaient les provinces de France, et que les scandales n'étaient pas épargnés à l'Eglise, Dieu, qui a promis d'être avec les siens jusqu'à la fin des siècles, ne laissa pas de susciter dans la chrétienté de grands saints qui enseignèrent aux peuples à lever les yeux vers le ciel, à attendre ses grâces, à laisser passer les afflictions, à ne pas prendre la figure du monde pour la demeure permanente, à souffrir avec patience les douleurs du temps en vue de l'éternité.

Celui dont nous avons à raconter l'histoire, Bernard de Menthon, naquit en 923, au temps du roi Raoul, dans le château que l'on voit encore aujourd'hui sur la colline qui domine la rive septentrionale du lac d'Annecy. Son père, le baron Richard, n'était pas moins distingué par ses qualités personnelles que par sa naissance et sa fortune; Bernoline, sa mère, était de l'ancienne et illustre famille de Duin ; par ses parents , les seigneurs de Val d'Isère, vicomtes de Tarentaise , elle descendait, dit-on, du comte Olivier de Genève, pair de France.

Le jour où Bernoline mit au monde son premier-né, fût un jour dé bénédiction pour les époux, un jour de joie pour leurs parents et leurs amis.

On s'empressa de faire renaître spirituellement par le baptême l'enfant reçu du ciel, et rien ne fut négligé pour cette auguste solennité. On choisit pour parrain le chevalier Bernard, frère germain de Richard et seigneur de Beaufort, qui désira donner son nom à l'enfant dont il avait accepté la paternité devant Dieu. »

Un peu plus loin, quand Bernard est déjà un jeune garçon, et qu’il est temps de l’envoyer à l’école, le  même biographe raconte, parlant de l’école parisienne qui avait été fondée par Charlemagne en 792 :

« Elle — l’école — se recommandait par la réputation de ses maîtres et par la nombreuse affluence de jeunes gens qui , de toutes les parties de l'Europe, venaient y puiser la science, se former aux usages de la vie et achever leur éducation. Persuadé que son fils figurerait avantageusement dans cette brillante jeunesse, le père, impatient de tout retard, vient annoncer à son fils qu'il va commencer le cours complet des études qui avaient lieu à cette époque. Cette nouvelle attrista le cœur de Bernard. S'éloigner de parents tendrement aimés ; quitter le manoir solitaire de Menthon, pour s'aventurer dans le tourbillon d'une si grande ville ; entrer, si jeune encore, dans un monde si rempli de séductions, c'était faire en quelque sorte violence à ses inclinations autant qu'à ses habitudes. Mais il ne sait rien refuser à des parents chéris, dont il respecte les volontés, et Bernard reçoit leurs ordres comme venant du ciel. »

Il refuse le mariage que lui avait préparé son père pour devenir chanoine régulier d’Aoste.

Son biographe en rend compte en ces termes :

« Bernard, unique héritier d'un nom illustre et d'une grande fortune, n'ignorait point les intentions de ses parents sur son avenir. Richard , fier d'avoir un fils unissant aux qualités extérieures, la vertu , la science et les plus heureuses dispositions, ne négligeait rien pour lui frayer le chemin à une brillante carrière dans le monde. Voir son fils en faveur auprès de son Souverain, occuper un emploi élevé dans l'état, commander une armée, contracter une alliance illustre; se voir lui-même entouré, dans sa vieillesse, d'une nombreuse et florissante postérité, c'était le rêve du baron ; un tel avenir aurait mis le comblé aux prospérités de sa vie. Mais c'est en vain que l'on cherche à attirer de ce côté l'attention de Bernard; à toutes les propositions qui lui sont faites, il se renferme dans un silence absolu, il ne donne qu'une réponse évasive ; son air embarrassé ne satisfait point la confiance de ses parents. Jamais Bernard ne s'est senti d'attraits pour le monde; ce que l'Evangile et les Pères de l'Eglise lui en disent, ce qu'il voit de ses propres yeux à Paris, lui en décèle les dangers et en détourne son cœur de plus en plus. E se le représente comme une mer orageuse prête à engloutir ceux  qui s'y hasardent. Tant de souverains, tant de personnages illustres par leur naissance, par leur fortune, par leurs talents et par la science, l'auraient-ils quitté, ce monde, s'ils n'eussent reconnu le danger de s'y perdre, et la difficulté d'y faire leur salut ? Unit Dieu dès sa plus tendre enfance, c'est le service de Dieu qu'il veut choisir pour l'unique part de son héritage. Dieu habite par préférence dans l'âme des Vierges; Bernard embrassera le saint état de virginité. C'est le premier pas qu'il doit faire vers le sanctuaire auquel il se sent appelé.

Dans la crainte que cet élan ne soit moins une inspiration du ciel, qu'une illusion du démon, ou l'effet d'une ferveur passagère, avant de se lier définitivement, il va consulter son directeur spirituel, puis son précepteur en qui il a toute confiance et qu'il regardé comme son meilleur conseil après son ange gardien. »

Devenu chanoine de saint Augustin, Bernard revient vers sa terre natale exercer son apostolat.

Témoin des dangers qu'offrait le passage des Alpes, il fit construire en 962 sur le sommet de deux hauts passages montagnards les hospices des cols du Grand-Saint-Bernard et du Petit-Saint-Bernard pour subvenir aux besoins des voyageurs et pèlerins qui franchissaient les Alpes.

Il y installe des chanoines réguliers suivant la règle de saint Augustin : c'est l'origine de la congrégation hospitalière du Grand-Saint-Bernard. Ces généreux hospitaliers se font aider dans leurs recherches par des chiens intelligents dressés à ce service : le Saint-bernard, une race de chiens particulièrement bien adaptés à la montagne.

Il meurt à Novare (Italie) au cours d'un voyage en 1080 ou en 1081 où est son tombeau.

Il a été proclamé patron des skieurs et des alpinistes par Pie XI en 1923. Il était également considéré comme le protecteur des voyageurs en montagne et notamment de ceux qui passent des cols. D'où le nom de plusieurs cols alpins.

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Pour en faire plus ample connaissance avec ce saint, nous vous invitions à suivre le lien ci-dessous :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/menthon/index.htm#_Toc2269647

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