Elzear de Sabran Laïc marié

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Elzéar de Sabran
Laïc marié, Saint
1285-1323

Elzéar de Sabran de Pontevès est un noble de la fin du XIIIe siècle, seigneur de Provence, lié au Royaume de Naples, qui entra avec sa femme Delphine de Signe de Puimichel dans le Tiers-Ordre de saint François. Tous deux sont célèbres pour avoir vécu en chasteté parfaite dans le mariage accepté pour raisons politiques.

Elzéar de Sabran est né en 1285, au Château d’Ansouis dans le Lubéron (Vaucluse, France), magnifique demeure du XIIe siècle, qui était encore habité par la famille de Sabran de Pontevès, en 2006, (mais vendu depuis), (ou, selon certaines sources, à proximité, au château de Saint-Jean-de-Robians).- Parce que son oncle paternel Guillaume de Sabran était abbé de Saint-Victor de Marseille, on l’y envoya pour son éducation et ses études.

Dès l’âge de onze ans, il fut fiancé à bienheureuse Delphine de Sabran, Delphine de Signe de Puimichel qui avait quatorze ans. Le mariage fut célébré en 1299, mais la fiancée avait révélé à son promis qu’elle avait fait vœu de virginité et entendait l’observer. Elzéar accepta cette situation et même résolut d’en faire le lieu de sa vocation chrétienne. Ils convinrent d’assumer pleinement les obligations de leur rang nobiliaire, et d’assumer leurs fonctions politiques, tout en vivant les exigences d’une vie évangélique exemplaire.

Dès l’âge de 16 ans, il avait été favorisé de grâces mystiques extraordinaires : visions, extases... En 1309, son père mourut, et il hérita du comté d’Ariano, dans le Royaume de Naples où il dût se rendre en laissant son épouse en Provence. Au service du roi Robert de Naples, dit Le Sage, il combattit avec courage et victorieusement contre l’empereur Henri VII qui assiégeait Rome.

Dès son retour à Ansouis, en 1314, en compagnie de Delphine il fit lui-même vœu de chasteté parfaite, et se fit remarquer par son ascèse et par sa piété eucharistique. Avec son épouse il était soucieux de justice vis-à-vis de ses sujets et de ses serviteurs, quelque soit leur rang social, et il veillait aux observances morales et religieuses de son entourage. Aussi bien à Ansouis qu’à Puimichel où ils s’étaient retirés, ils visitaient les malades et soignaient les lépreux. En 1317, ils s’étaient engagés dans le Tiers-Ordre de saint François et demeuraient proches du courant franciscain des Spirituels habituellement soutenu par la cour de Naples à laquelle ils étaient liés.

En 1323 Robert et Sanche de Naples confièrent à Elzéar de Sabran la négociation en vue du mariage de leur fils Charles de Calabre avec Marie de Valois, fille de Philippe VI roi de France. Il vint à Paris comme ambassadeur extraordinaire. Mais il y contracta une fièvre maligne et succomba à Paris, le 27 septembre 1323, à l’âge de 38 ans, accompagné dans ses derniers moments par le frère François de Meyronnes. Son corps fut aussitôt transporté dans l’église des frères mineurs d’Apt.

Il fut canonisé, 46 ans plus tard, le 15 avril 1369, par un de ses neveux, le pape Urbain V qui était aussi son filleul. Son épouse, la bienheureuse Delphine de Sabran, appelée « sainte Delphine » en Provence, n’a pas été canonisée, mais son culte a été reconnu par Innocent VII en 1694.

Fêté le 27 septembre

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