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Francisco de Posadas
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Francisco de
Posadas est né à Cordoue le 25 septembre 1644, de parents nobles,
mais pauvres, qui l'élevèrent chrétiennement. Il montra de bonne
heure un grand amour pour Dieu et une tendre dévotion envers la
sainte Vierge, en
Employé au ministère de la prédication, ses sermons opérèrent des effets immenses, et la foule était si grande que les églises se trouvant trop petites pour la contenir, il était souvent obligé de prêcher sur les places publiques. La force et la beauté de ses discours, le charme de sa parole, ses larmes, son extérieur, tout concourait à toucher et à convertir les cœurs : on le voyait quelquefois, le visage rayonnant comme on représente les séraphins. Il menait, dans ses missions, la vie la plus mortifiée, faisant tous ses voyages à pied, souvent sans chaussures, ne portant point de provisions et n'ayant pour lit qu'un sac de paille et souvent même la terre nue : ses succès n'étaient pas moins grands au confessionnal qu'en chaire, et l'onction de ses paroles y était presque irrésistible et son zèle, aussi éclairé qu'il était ardent, faisaient marcher à grands pas, dans les voies de la perfection, les âmes qu'il conduisait, et il s'appliquait surtout à les éloigner des dangers du monde et, en particulier, des festivités profanes : son crédit sur les habitants de Cordoue fut assez grand pour obtenir la destruction du théâtre de cette ville, tant il le rebutait. Rien ne l'effrayait, ni les fatigues, ni les dangers, ni les obstacle, les austérités et ses jeûnes. Son humilité, son amour pour les pauvres le faisaient regarder comme un saint dans les provinces méridionales de l'Espagne. François de Posadas, après avoir refusé un évêché en Sardaigne et celui de Cadix, après une vie passée dans les travaux des missions, mourut presque subitement, lorsqu'il venait de célébrer la messe, le 20 septembre 1713. Il a publié plusieurs ouvrages. |
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