Francisco de Posadas Prêtre dominicain

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Francisco de Posadas
Prêtre dominicain, Bienheureux
1644-1713

Francisco de Posadas est né à Cordoue le 25 septembre 1644, de parents nobles, mais pauvres, qui l'élevèrent chrétiennement. Il montra de bonne heure un grand amour pour Dieu et une tendre dévotion envers la sainte Vierge, en l'honneur de laquelle il récitait tous les jours le rosaire, avec d'autres enfants de son âge qu'il avait formés à cette pratique. Sa pieuse mère, qui l'avait placé, dès l'instant do sa naissance, sous la protection de Marie, et qui désirait beaucoup le voir entrer un jour dans l'ordre de Saint-Dominique, n'eut pas plutôt éduqué François sur ce point, qu'elle le trouva tout disposé à s'y conformer. Dès lors il se regarda, quoique tout jeune encore, comme déjà consacré à Dieu; il ne partageait ni les jeux ni les amusements de ses camarades, mais il donnait à la prière et à la méditation presque tout le temps qui n'était point employé à l'étude, fréquentait les églises avec la plus grande dévotion, et s'efforçait par toute sa conduite de devenir un digne membre de l'ordre de Saint-Dominique. Sa mère, étant devenue veuve se remaria à un homme qui le força d'apprendre un métier, et le confia à un maître brutal qui tous les jours l'accablait de coups, malgré, son assiduité au travail. François, à force de patience et de douceur, vint à bout de gagner son affection au point qu'il en obtint des secours pour achever ses études, interrompues par son apprentissage. Sa mère ayant perdu son second, mari, il la soigna en bon fils : il attribuait plus tard au respect et aux égards qu'il avait eus pour elle les grâces, dont Dieu le comblait. Il put enfin entrer chez les Dominicains l'an 1663, et après avoir fait son noviciat dans le couvent de la Scala Coeli, près de Cordoue, il y prononça ses vœux. Dans les commencements, la communauté ne sut pas l'apprécier, et il fut en butte à la persécution et à la calomnie qu'il supporta sans se plaindre ; mais on finit par lui rendre justice, et il fut ordonné prêtre à Saint-Lucas.

Employé au ministère de la prédication, ses sermons opérèrent des effets immenses, et la foule était si grande que les églises se trouvant trop petites pour la contenir, il était souvent obligé de prêcher sur les places publiques. La force et la beauté de ses discours, le charme de sa parole, ses larmes, son extérieur, tout concourait à toucher et à convertir les cœurs : on le voyait quelquefois, le visage rayonnant comme on représente les séraphins. Il menait, dans ses missions, la vie la plus mortifiée, faisant tous ses voyages à pied, souvent sans chaussures, ne portant point de provisions et n'ayant pour lit qu'un sac de paille et souvent même la terre nue : ses succès n'étaient pas moins grands au confessionnal qu'en chaire, et l'onction de ses paroles y était presque irrésistible et son zèle, aussi éclairé qu'il était ardent, faisaient marcher à grands pas, dans les voies de la perfection, les âmes qu'il conduisait, et il s'appliquait surtout à les éloigner des dangers du monde et, en particulier, des festivités profanes : son crédit sur les habitants de Cordoue fut assez grand pour obtenir la destruction du théâtre de cette ville, tant il le rebutait.

Rien ne l'effrayait, ni les fatigues, ni les dangers, ni les obstacle, les austérités et ses jeûnes. Son humilité, son amour pour les pauvres le faisaient regarder comme un saint dans les provinces méridionales de l'Espagne. François de Posadas, après avoir refusé un évêché en Sardaigne et celui de Cadix, après une vie passée dans les travaux des missions, mourut presque subitement, lorsqu'il venait de célébrer la messe, le 20 septembre 1713. Il a publié plusieurs ouvrages.

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