Gaspar Bertoni Prêtre

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Gaspar Bertoni
Prêtre, Religieux, Fondateur, Saint
1777-1853

Gaspare (Gaspard) Bertoni naît en 1777 à Vérone dans la République de Venise, dans une famille aisée et surtout très croyante où, traditionnellement, des deux côtés, on exerçait la profession de notaire. Après la mort d'une sœur plus jeune il reste enfant unique. Il suit l'école chez les jésuites jusqu'à leur suppression, mais leur "Congrégation mariale" subsiste et Gaspard reste sous l'influence de l'un des Pères qui deviendra Général de la Compagnie après son rétablissement. A partir de 18 ans, il suit en externe les cours du séminaire. Puis c'est l'invasion française (1er juin 1796) qui pendant 20 ans troublera l'ordre de la région. Gaspard se livre au soin des malades et des blessés au sein d'une "Fraternité évangélique pour les hôpitaux".

Il est ordonné prêtre le 20 septembre 1800 et jette toutes ses forces dans l'apostolat. Il fonde un premier Oratoire ou "Cohorte mariale" destinée à la formation chrétienne et sociale des jeunes, mais supprimée en 1807 par décret napoléonien. Don Gaspard, pour continuer, attend des jours meilleurs. Entre-temps il s'occupe de direction spirituelle dans une communauté fondée par Sainte Madeleine de Canossa (1774-1835 cf. n°17). Il y rencontre la Servante de Dieu Léopoldine Naudet qu'il aide à fonder les "Sœurs de la sainte Famille". Il aide également la Servante de Dieu Téodora Campostrini à discerner sa vocation et à fonder les "Sœurs minimes de notre Dame des douleurs"

Déjà, avant la mort de sa mère en 1810, il reçoit chez lui des aspirants au sacerdoce pour leur donner une formation spirituelle et intellectuelle solide. Après ce décès, il déménage et l'évêque lui confie la direction spirituelle des séminaristes. En fait le séminaire traversait une crise financière et morale désastreuse. Don Gaspard prend pour base l'attachement inconditionnel au Souverain Pontife (qui, pour lors, est prisonnier de Napoléon) car le Pape est et demeure la pierre "première et inamissible" de L'Eglise. En peu de temps, il relève le séminaire, lequel revêt un aspect "monastique" comme le rapporte un témoin. Don Gaspard pense que la réforme de l'Eglise doit commencer par le sanctuaire et le retour de ses ministres à une suite intégrale de l'Evangile.

Le lendemain d'une extase devant le Crucifix (30 mai 1812), il est frappé par la fièvre miliaire. Il échappe à la mort presque miraculeusement, mais il restera malade pour les 41 années qui lui restent à vivre. De son lit, il est un ange de consolation pour des âmes innombrables, en particulier pour les personnes qui cherchent à fonder des œuvres charitables, comme le bienheureux Charles Steeb. Après l'abdication de Napoléon (1814) et le retour de l'Italie à l'influence autrichienne, don Bertoni comprend qu'il faut enseigner les grandes vérités de la foi au moyen de missions populaires afin de ramener les égarés dans la bergerie. Le 14 novembre 1816, dans une église désaffectée, dédiée jadis aux stigmates de saint François, il fonde avec deux compagnons une congrégation dédiée, elle, aux stigmates de Notre Seigneur — les stigmatins — et destinée à répandre la dévotion à la Passion du Christ et à ses plaies. En décembre 1817, le pape Pie VII le nomme "missionnaire apostolique" mais le gouvernement autrichien soupçonneux lui met des entraves. Il continue comme il peut avec la prédication et la catéchèse.

Vraie image du Christ crucifié, il subit presque 300 opérations à la jambe droite. Il pense qu'il ne souffrira jamais assez pour le bien de l'Eglise et le salut des âmes. Lorsque, finalement, l'infirmier lui demande: "Père, avez-vous besoin de quelque chose?" — "J'ai besoin de souffrir" répond-il dans un dernier souffle. C'était le Dimanche 12 juin 1853 à 15h 30.

Béatifié le 1er novembre 1975, à Rome, par Paul VI.

Canonisé le 1er novembre 1989, à Rome, par Jean Paul II.

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