C'est à Pibrac,
près de Toulouse, que naquit en 1579 Germaine Cousin durant une
époque troublée par les guerres de religion et les pillages. Bien
des historiens se sont penchés sur la filiation de Sainte Germaine.
Tout ce que l'on peut retenir de toutes ces études, c'est le fait
qu'elle soit bien née dans la famille Cousin, à la métairie de
Mestre Laurens; Le domaine et la maison sont encore préservés de nos
jours. L'arbre généalogique faisant état de la filiation de Germaine
énumère les noms des personnes de son entourage ayant joué un rôle
important durant sa courte existence terrestre.
Dès l'âge de cinq
ans, Germaine, orpheline de mère, est rejetée, mal aimée, tenue à
l'écart de la famille du fait de sa condition physique. Sa
belle-mère la considère comme sa servante — elle est atteinte
d'écrouelles ou scrofules — est de plus manchote de sa main droite
atrophiée. Elle passe ses journées à garder les moutons sur les
bords du Courbet et à provoquer l'étonnement du village par sa
patience, sa douceur et sa piété. De cette époque datent les
premiers miracles qui ont fait sa renommée. Là où elle se trouve,
Germaine mal aimée et faible, prie lorsque l'Angélus sonne et trouve
le réconfort qu'elle ne rencontre pas autour d'elle.
En 1601, Germaine
meurt épuisée (elle a 22 ans) ; elle est retrouvée un matin dans la
bergerie, morte auprès de ses moutons. Fait encore non élucidé, elle
est enterrée dans l'église de Pibrac.
Cette histoire,
telle une légende, aurait bien pu s'arrêter là : Une enfant sans
importance ne laissant pas de famille, ou si peu ; elle n'a rien
dit, rien fait d'exceptionnel, n'a rien écrit.
Un matin du mois
de décembre 1644, Guillaume Cassé fossoyeur carillonneur et son aide
Gaillard Baron, sont chargés de creuser la dernière demeure de
Germaine Audouane qui a demandé, par testament, d'être ensevelie
dans l'église.
Ils attaquent le
sol devant l'autel et qu'elle n'est pas leur surprise en découvrant
le corps d'une jeune fille d'une vingtaine d'années conservé dans
son linceul. Il semble que le corps soit déposé là, depuis juste
quelques jours. Le coup de pioche du fossoyeur qui a touché le nez
laisse apparaître une chair incarnat et qui semble légèrement
saigner comme si elle était vivante. Une vive émotion étreint nos
braves fossoyeurs. Ce moment fort passé, ils se trouvent dans
l'incapacité de l'identifier comme d'ailleurs le curé de Pibrac et
son vicaire. La nouvelle se répand dans le village, les villageois
sont interloqués et se rendent sur le lieu. Deux anciens du village,
Pierre Pailhès et Jeanne Salères reconnaissent une de leur
contemporaine, Germaine Cousin décédée dans les deux premières
années de l'an 1600.
La Béatification
de Bienheureuse Germaine Cousin est faite par Pie IX le 7 Mai 1854 à
Rome.
La Canonisation a
lieu le 29 Juin 1867 et un triduum lui est consacré à la cathédrale
St Etienne de Toulouse.
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