Henri Hippolyte Ermès Prêtre

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Henri Hippolyte Ermès
Prêtre, Martyr, Bienheureux
1752-1792

Henri Hippolyte Ermès, né en 1752 à Paris était docteur de Sorbonne, et vicaire de la paroisse de Saint-André-des-Arts, à Paris.

Il était distingué par un savoir peu commun, et par une piété noble et sincère, comme par un zèle qui, sachant se mettre à la portée de tout le monde, le faisait tout à tous, suivant l'expression de saint Paul. Il avait publié une fort bonne dissertation, sous la forme d'Entretien, en faveur du Célibat des prêtres, et plusieurs autres ouvrages dans lesquels les simples fidèles, ainsi que les gens les plus instruits, trouvaient en même temps, et avec le même plaisir, des lumières profitables et d'utiles sujet d'édification. Il refusa le serment schismatique de la constitution, civile du clergé ; et, forcé pour cela même de s'éloigner de son église, il se retira dans une petite maison dont il était propriétaire, en un quartier bien désert de la paroisse de S. Jacques-du-Haut-Pas.

Les persécuteurs qui firent ensuite rechercher avec tant de rage les prêtres non-assermentés, après le 10 août 1792, n'auraient peut-être point découvert l'abbé Ermès dans son obscure retraite, sans un incident antérieur qui nous conduit à rappeler la mémoire d'un autre ecclésiastique justement célèbre dans les fastes de la monarchie ébranlée par la révolution. L'abbé Royou, qui, pour ses courageux écrits en faveur du trône, avait été décrété de prise de corps dès le 3 mai de cette année, s'était réfugié chez Ermès, qu'il avait pour intime ami et, déjà malade lorsqu'il y vint, il fut frappé d'un tel accablement en apprenant l'attentat des révolutionnaires contre la famille royale, le 20 juin, qu'il en mourut le lendemain. La nécessité de le faire inhumer ne pouvait que rendre notoire la retraite de l'abbé Ermès ; et le curé schismatique de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, auquel il fallait s'adresser, contribua beaucoup à la désigner aux fureurs des révolutionnaire. Il se plaignait hautement de ce que l'abbé Ermès avait dédaigné de l'appeler pour administrer les derniers sacrements à l'abbé Royou, et refusait même de l'enterrer.

L'éclat inévitable de cette résistance fit noter l'abbé Ermès; et, ne le perdant pas de vue, on ne pouvait négliger de se saisir de sa personne, quand serait venu le moment de l'égorgement des prêtres invariables dans la Foi catholique. Il fut en effet arrêté peu de jours après le 10 août. Etant conduit au comité de la section du Luxembourg, et y rejetant, avec la dignité et la fermeté sacerdotales, la proposition de faire le serment de la constitution civile du clergé, il mérita d'être emprisonné dans l'église des Carmes. Les autres confesseurs de Jésus-Christ qui étaient déjà dans cette prison, ne furent point surpris d'y voir arriver un ecclésiastique aussi digne de partager leur honorable sort. Ermès fut massacré avec eux, pour la même cause, le 2 septembre suivant 1792.

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