Hugues, né dans le Poitou de
parents également nobles et pieux, se voua à Dieu dès l’enfance, et remarquable
par son amour pour les lettres et pour la vie religieuse, il mérita d’être élevé
à la dignité sacerdotale. Envoyé avec plusieurs autres moines du monastère de
saint Savin, en Poitou, pour établir la règle monastique à Saint-Martin d’Autun,
il refusa constamment, par humilité, la suprême dignité d’abbé, mais il ne put
se soustraire à la charge de former les novices à la discipline religieuse, en
quoi il leur présenta dans sa personne un modèle vivant de sainteté.
L’observance régulière trouvait en lui un promoteur infatigable ; il érigea ou
ordonna beaucoup de monastères. Il fut le conseiller et l’auxiliaire de Bernon
pour rendre au monastère de Baume son ancienne splendeur, ainsi que pour jeter
les fondements de la célèbre abbaye de Cluny. Élu prieur d’Ancy, il s’occupa
constamment de pourvoir à sa propre perfection et à celle de ses subordonnés par
son application à l’oraison, son assiduité au jeûne, et sa fidélité à garder la
plus rigoureuse pauvreté.
Afin de vaquer à Dieu plus
librement, il obtint, trois ans avant sa sortie de ce monde, d’être délivré de
tous les soins temporels.
Enfin, accablé de fatigues autant
que de vieillesse, il s’endormit dans le Seigneur, le 20 avril 929.
Il fit des miracles avant et
après sa mort.
Ses reliques reposèrent à Ancy
jusqu’en 1676, où elles furent brûlées par les hérétiques.
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