Irmine d'Ohren

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Irmine d’Ohren
Fondatrice, Sainte
662-716

Irmine était fille de S. Dagobert II, Roi d'Austrasie. Sa naissance peut se placer dans l'an 662. Elle fut fiancée à un comte français, nommé Herrmann ; mais celui-ci étant mort inopinément avant le jour fixé pour les noces, cela fit une impression si profonde sur la princesse, qu'elle résolut de consacrer sa virginité à Dieu. Par la suite, elle fonda dans l'ancien palais royal à Trèves, appelé Horreum ou Ohren, une communauté de filles en l'honneur de la Mère de Dieu , et y établit la règle de saint Benoît. La Sainte y fut préposée avec le titre d'abbesse.

Ce que nous disons de la fondation de ce monastère repose en partie sur un acte de donation du Roi Dagobert II, que l'on croit avoir été dressé en 675, année où sainte Irmine paraît avoir pris le voile. Il y a cependant des auteurs qui pensent que la communauté en question existait déjà avant l'époque où Irmine quitta le monde, et qu'elle lui fit seulement quelques donations, attendu que dans la vie de sainte Gertrude de Nivelles, écrite par un contemporain, il est fait mention de Modeste, abbesse de Horreum à Trèves. Or sainte Gertrude étant morte vers l'an 659 , il s'en suivrait que la fondation de ce monastère est antérieure. à l'époque où sainte Irmine y entra, d'autant plus que dans le diplôme de Dagobert, qui est d'ailleurs falsifié en beaucoup d'endroits, il n'est pas dit que notre Sainte fonda Horreum, mais seulement qu'elle le dota.

Quoi qu'il en soit du reste, il est certain qu'avant ou après Modeste, que l'on compte également parmi les Saintes, Irmine fut abbesse d'Ohren, monastère qui prit dans la suite le nom de Sainte-lrmine ; que pendant sa vie elle édifia ses sœurs par l'exemple de toutes les vertus chrétiennes , et qu'après sa mort elle devint célèbre par le grand nombre de miracles opérés par son intercession.

Sainte Irmine donna encore des preuves de sa piété par plusieurs autres fondations pieuses. Pendant une maladie qui régna dans ce monastère vers la fin du septième siècle, laquelle avait déjà enlevé plusieurs religieuses, et dont plusieurs autres étaient encore affligées, notre abbesse, pleine de confiance dans le secours de Dieu, pria saint Willibrord, apôtre de la Frise, de venir à Trèves, et d'accorder aux malades le secours de sa bénédiction apostolique. Le Saint arriva, célébra une messe pour les religieuses, ainsi que le rapporte Alcuin dans sa biographie, répandit sur elles de l'eau bénite, leur en fit boire, et toutes se rétablirent. Par reconnaissance pour ce grand bienfait, Irmine donna le 1er novembre 698 à l'apôtre de la Frise plusieurs biens-fonds, dont le couvent d'Echternach, situé à quatre lieues de Trèves, fut doté pour des moines de saint Benoît. Le 1er juillet 699, elle fit don au même couvent du village de Bergen, situé dans le territoire de Zùlpich, qui lui appartenait, et que cette abbaye posséda jusques dans ces derniers temps. Son testament, qu'elle avait fait un an auparavant, contenait en outre de riches donations pour la même maison. Les diverses chartes de donation de la Sainte portent toutes le cachet de la piété et de l'amour divin.

Sainte Irmine mourut le 24 décembre ; l'année de sa mort, que l'on peut mettre vers 716, n'est cependant pas connue avec certitude. Du temps où écrivait Trithême, la tête de la Sainte se trouvait à Spanheim.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godes-card.

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