Ce serviteur
naquit à Parme d'une famille ancienne et distinguée, et embrassa
fort jeune encore l'état religieux, en entrant dans l'ordre de
Saint-François. Ses talents supérieurs le firent appeler
successivement à Bologne, à Naples et à Rome, où il enseigna avec
succès la théologie. Il assista en 1245 au concile de Lyon, et fut
élu deux ans plus tard supérieur de l'ordre. Obligé de visiter les
maisons qui étaient sous sa dépendance, il se fit admirer partout
par la simplicité de ses mœurs, par son zèle pour le rétablissement
de la discipline, marchant à pied et donnant dans toutes les
circonstances l'exemple des plus rares vertus. Le pape Innocent IV
le députa en 1249, en qualité de légat, vers l'empereur grec Dumas,
pour travaillera la réunion des deux Églises. Jean, déploya beaucoup
de talent et de zèle dans cette importante mission. De retour en
Italie, il continua à s'occuper avec soin des intérêts spirituels de
son ordre, en indiquant, l'an 1266, un chapitre général auquel
assista le pape Alexandre IV. Il s'éleva un orage contre lui dans
cette assemblée, parce qu'il semblait ajouter foi aux rêveries d'un
certain abbé Joachim, fanatique de l'époque. Jean se démit de sa
place, et se rendit au monastère de Grecchio, où, pendant près de
trente ans, il resta caché au monde et parvint à une très haute
perfection. Son zèle le porta à supplier le pape Nicolas IV de
l'envoyer de nouveau en Orient pour y cimenter la paix entre les
Grecs et les Latins ; mais le Seigneur se contenta de sa volonté, et
l'appela à lui le 20 février 1289. Plusieurs miracles furent opérés
à son tombeau. Le pape Pie VI approuva son culte en 1781.
SOURCE :
Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-François Godescard. |