Jean-François Burte frère mineur

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Jean-François Burte
frère mineur, martyr, bienheureux
1740-1792

Jean-François Burté, frère mineur observant, né à Rambervillers, le 22 juin 1740, il entre à 17 ans chez les Franciscains Observants, à Nancy. Docteur en théologie, il y est professeur ; puis après le regroupement des mineurs par la Commission royale des réguliers, il réside au grand couvent des Cordeliers de Paris, où il exerce divers emplois : professeur, bibliothécaire, puis gardien, ainsi que procureur des missions. Il y fut arrêté par les bandes armées de Marat et conduit au Couvent des Carmes, transformé en prison, et exécuté avec les autres prisonniers, le 2 septembre 1792.

Les massacres de septembre désignent une suite d’exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2  au 7 septembre 1792 à Paris, et répétées dans d’autres villes comme Orléans, Meaux, Reims — dont les martyrs ne furent jamais inscrits sur une liste en vue de leur béatification et canonisation —, ou Versailles, mais avec une bien moins grande intensité.

Ces exécutions s'inscrivent dans un contexte de peur des révolutionnaires, provoquées par l’invasion austro-prussienne, puis par des rumeurs d’un complot interne (le complot des prisons) ainsi que de l’éventualité d’une répression et de massacres perpétrés par des royalistes ou leurs alliés éventuels depuis le début de l’été 1792. Les massacreurs (les septembriseurs) vont dans les prisons de Paris et en tuent les occupants. Cette étape de la Révolution française a fait probablement plus de 1300 morts à Paris et 150 morts en province.

L’historiographie a beaucoup évolué sur les différents aspects de ces massacres, plusieurs historiens les présentant comme une révolte ou une insurrection populaire spontanée et rapide, non-préméditée et, pour certains, légitime. D’autres historiens évoquent la thèse de la préparation de ces massacres.

Le 2 septembre 1792, trois évêques, plus de deux cents prêtres et quelques laïcs arrêtés quelques jours plus tôt par les révolutionnaires de Paris, pour avoir refusé de prêter le serment à la Constitution Civile du Clergé, ont été massacrés, après un simulacre de jugement. Ils avaient été rassemblés dans le couvent des Carmes (rue de Vaugirard, emplacement du Séminaire de l'Institut Catholique) ; d'autres à la Prison de La Force.

Vers 16 heures, ce même 2 septembre, un groupe armé se rendit à la prison des Carmes où, après le 10 août, dans ce couvent transformé en prison, avaient été successivement enfermés 150 prêtres insermentés. Une heure auparavant, était passé le juge de paix Joachim Ceyra qui avait procédé avec célérité à l’appel des prisonniers, puis s’était tout aussi prestement retiré. Les prêtres furent alors poussés vers le jardin.

Aussitôt la tuerie débuta par une fusillade, puis à coups de piques et de sabres ; certains religieux cherchèrent refuge à la chapelle, mais furent entraînés de force et exécutés dans le jardin.

Le 17 octobre 1926, Pie XI proclame bienheureux cent quatre-vingt-onze d'entre eux morts martyrs. Parmi eux, Fr. Jean-François Burté, ofm, Fr. Apollinaire Morel, capucin, et frère Séverin Giraud.

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