Joannicius de Bithynie Abbé

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Joannicius de Bithynie
Abbé, Saint
† 845

Joannicius, qui répara par la pénitence les désordres de sa jeunesse, parvint à une sainteté si éminente, que l'église grecque l'a compté parmi les Saints les plus illustres de l'ordre monastique. Il naquit dans la Bithynie, et passa ses premières années à garder les pourceaux. Il s'enrôla depuis dans la compagnie des gardes de l'Empereur Constantin Copronyme, ou de Léon surnommé Chazare, son fils et son successeur. Il était d'une constitution robuste, et d'une intrépidité de courage à toute épreuve. Ses belles actions lui méritèrent des récompenses distinguées. Mais sa foi ne put tenir contre le torrent de l'exemple. Il devint sectateur des iconoclastes, dont l'hérésie était alors protégée par la cour. Il eut cependant le bonheur de faire connaissance avec un saint religieux, qui, sous le règne de l'impératrice Irène, le retira tout à la fois du vice et de l'erreur. Touché d'une vive componction, il passa six ans dans la prière et la mortification, sans changer d'état dans le monde. Enfin, à l'âge de quarante ans, il quitta le service, et se retira sur le mont Olympe en Bithynie, près de Pruse. Il demeura dans divers monastères, pour se former aux pratiques de la perfection. Il apprit aussi à lire, et s'exerça à réciter le psautier par cœur.

Sa prière était continuelle, et il avait toujours dans la bouche quelque aspiration pieuse. Il mena depuis la vie érémitique pendant l'espace de douze ans, après quoi il prit l'habit dans le monastère d'Ereste. Le don des miracles et celui de prophétie le rendirent célèbre dans tout l'Orient, ainsi que la prudence toute céleste qu'il avait pour conduire les autres dans les voies de la perfection. Il défendit avec zèle la doctrine de l'Eglise sur les saintes images, sous les règnes de Léon l'Arménien et de Théophile. Il eut beaucoup de part au triomphe que la vérité remporta, lorsque la pieuse impératrice Théodore proscrivit l'erreur des iconoclastes. Dans sa vieillesse, il se construisit une cellule près de son monastère, situé sur le Mont Antide, afin de s'y préparer au passage de l'éternité. Il mourut en 845, à l'âge de 116 ans, selon les uns, et de 80 ou de 90, selon les autres. Trois jours auparavant, il avait reçu une visite du patriarche saint Méthode.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

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