Un émule de saint
Martin de Porrès. Né en Espagne vers 1585, de parents nobles et
ruinés qu'il perdit de
bonne heure, il fut élevé
par son oncle paternel au diocèse de Palencia et travailla comme
berger. C'était un enfant sérieux et pieux qui avait une très grande
dévotion pour le Rosaire : il le récitait, dit-on, trois fois par
jour, pour lui-même, pour les pécheurs et pour les âmes du
Purgatoire. Un jour, il quitta son pays et s'embarqua pour
l'Amérique du sud en compagnie d'un marchand au service de qui il
s'était engagé. Il parcourut plusieurs régions et aboutit finalement
à Lima où il demanda l'habit de frère convers au couvent des
dominicains. Il avait seize ans de moins que Martin de Porrès qui
était alors au couvent du Saint Rosaire, tandis que jean était à
celui de Sainte Marie-Madeleine.
Comme lui, il
mena une vie pénitente en s'adonnant aux jeûnes, au port du cilice,
à l'usage des disciplines de fer, et une vie d'oraison à quoi il
consacrait une partie de ses nuits. Comme lui, il fut d'une
admirable humilité, supportant pendant plus de douze ans les
reproches, les injustices et les calomnies. Comme lui encore, il eut
la passion des pauvres et des malades : "Il en nourrissait deux
cents chaque jour ; il s'appliquait à les servir à genoux, à les
réconforter par des dons de vêtements ou d'argent provenant de ses
quêtes, à les secourir en leur rendant les plus humbles services".
Il a exercé aussi très largement le ministère du conseil, ramenant à
Dieu les égarés. "Cet illettré parlait de Dieu comme un docteur".
Comme Martin
enfin, il mourut le 17 septembre 1645 à 60 ans "après avoir prédit
le jour de sa mort et lié ses reins d'une chaîne de fer". Grégoire
XVI l'a béatifié en 1837.
(Source : Chéry, Henri-Charles.
Saints et bienheureux de la famille dominicaine. Fraternité
dominicaine Lacordaire. Lyon. 1991.)
SOURCE : http://www.dominicains.ca/ |