Just de Lyon Évêque

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Just de Lyon
Évêque, Saint
† ca. 390

Les vertus de saint Just le rendirent si célèbre , quand il était attaché à l'église de Vienne en qualité de diacre , qu'il fut élevé sur le siège de Lyon, vers l'an 350. Sa conduite dans cette place fit voir qu'il ne craignait que Dieu , et qu'il n'attendait rien que de lui. Supérieur à toute considération humaine, il ne voyait que les besoins de ceux dont il était chargé. Sa patience était à toute épreuve, et l'ardeur de son zèle lui inspirait une généreuse liberté contre tous les abus. Autant il était attaché à la manutention de la discipline et du bon ordre, autant il se montrait ardent pour la conservation de la paix et de la concorde. Il était d'une circonspection extraordinaire, et il en donnait des marques dans toutes les occasions. Il assista avec deux autres évêques des Gaules au concile qui se tint à Aquilée en 381, sous le règne de l'Empereur Gratien. Les affaires qui se traitèrent dans cette assemblée, dont saint Ambroise fut l'âme, regardaient les ariens. Le saint évêque de Milan avait une vénération singulière pour celui de Lyon , comme on le voit par les deux lettres qu'il lui écrivit sur certaines questions relatives à l'Écriture Sainte.

Quelques temps avant ce concile , un homme furieux , dans un accès de frénésie, massacra plusieurs personnes dans les rues de Lyon. Étant ensuite revenu à lui-même, il sentit le danger où il était, et se réfugia dans la grande église. Saint Just, pour apaiser la populace qui en serait venue aux dernières extrémités, remit ce malheureux entre les mains du magistrat, après lui avoir fait promettre qu'il ne sévirait point contre un homme qu'excusait le défaut de raison. Mais le magistrat ne fut bientôt plus le maître de celui qu'on lui avait confié ; le peuple le lui arracha , et le mit en pièces. Le saint évêque, pénétré de douleur, se regarda comme complice de la mort de ce malheureux , et crut qu'il ne méritait plus d'exercer les fonctions du ministère. Il résolut de quitter son évêché , et de suivre le désir qu'il avait depuis longtemps de vivre dans la solitude. Ainsi, à son retour du concile d'Aquilée, il s'enfuit pendant la nuit, prit la route de Marseille, et s'y embarqua, avec un lecteur de son église nommé Viateur, sur un vaisseau qui partait pour Alexandrie. Arrivé en Égypte, il s'y retira dans un monastère , sans se faire connaître. Quelques années après , il fut découvert par un de ses diocésains , qui était venu par dévotion visiter les moines d'Égypte. Toute la communauté fut extrêmement surprise de cet événement. L'église de Lyon n'eut pas plus tôt appris ce qu'était devenu son évêque, qu'elle lui députa un prêtre , nommé d'Antiochus , pour le prier de venir rejoindre son troupeau. Mais il ne voulut jamais y consentir. Il mourut peu de temps après, c'est-à-dire, vers l'an 390, entre les bras d'Antiochus qui s'était déterminé à vivre avec lui dans la solitude et la pénitence. Son corps fut depuis rapporté à Lyon". Il est nommé en ce jour dans le martyrologe romain, ainsi que dans ceux de Bède, d'Adon et d'Usuard. II était autrefois honoré en Angleterre, et il y a encore un village de son nom dans la province de Cornouaille.

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