Lettres Alexandrina 1

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INTRODUCTION

Introduction

Alexandrina Maria da Costa a écrit un très grand nombre de lettres, dont la valeur, sur le point de vue de la mystique pure — celle qu’ont enseignée saint Jean de la Croix et sainte Thérèse d’Avila — est incontestable.

Ces lettres ont été envoyées, dans leur majorité, à ses directeurs spirituels, à savoir le Père Mariano Pinho, de la Compagnie de Jésus et le prêtre italien Dom Umberto Maria Pasquale, salésien de Dom Bosco qui a remplacé le premier, lors que celui-ci, suite à des problèmes internes à son Ordre, dût s’exiler au Brésil, où il est mort.

Malgré l’arrivée de Dom Pasquale, Alexandrina garda envers son premier directeur spirituel, une tendresse exemplaire et une fidélité sans faille. En effet, elle continua de lui envoyer des lettres, dans lesquelles, avec une méthodologie constante, elle lui faisait connaître l’état de son âme et les interventions divines.

Dès son arrivée, le Père Pasquale demanda à la Servante de Dieu de se constituer un journal, dans lequel elle devait écrire, scrupuleusement, l’état de son âme. Ce document contient, lui aussi, des pages d’une beauté extraordinaire, particulièrement certaines prières qui sont de vrais psaumes d’une poésie qui égale celle d’un autre saint, celui d’Assise : saint François.

Les extraits que nous avons traduits, ne donnent qu’une pâle idée de toute l’étendue de cette âme d’exception qui est à l’origine de la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie, comme le confirme la Sacrée Congrégation pour la cause des saints, dans un document officiel : « En 1936, sur un ordre de Jésus, elle (Alexandrina) demanda au Saint-Père, par l'intermédiaire du Père Mariano Pinho, la Consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie. Cette supplique fut de nouveau réitérée en 1941, motif pour lequel, le Saint-Siège interrogea par trois fois l'Archevêque de Braga  sur Alexandrina: enfin, la Consécration fut faite par Pie XII à Rome via la Radio et en langue portugaise le 31 octobre 1942. »

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous n’avons pas pu, encore, avoir accès à tous les documents concernant Alexandrina, mais, patiemment, nous arriverons, petit à petit, à en savoir d’avantage, à traduire un plus grand nombre de ces documents qui ne peuvent être consultés qu’à Balasar même, au Portugal.

Étant nous-mêmes d’origine portugaise, nous nous y consacrons une fois par an...

Si le Seigneur nous prête vie, notre souhait le plus cher est celui de traduire la totalité de son « Journal » intime, ainsi que ses lettres et autres documents qui puissent mieux la faire connaître et aimer; nous pensons, par exemple aux 48 témoins qui ont déposé lors du procès diocésain.

Voici, maintenant, quelques renseignements biographiques, qui vous permettront de mieux la connaître et même de prier le Seigneur par son intermédiaire:

* * *

Alexandrina Maria da Costa naquit le 30 mars 1904 dans un petit village du nord du Portugal, à environ cinquante kilomètres de Porto, qui a pour nom Balasar.

Un jour, à l'âge de quatorze ans, voulant échapper à la passion d'un homme qui était entré dans la maison, la courageuse jeune fille sauta par la fenêtre de sa chambre, distante du sol d'environ quatre mètres. Ce geste héroïque fut à l'origine de sa longue maladie et la força à garder le lit, pendant trente longues années.

Dans l'isolement de sa chambre, tourmentée par des souffrances indescriptibles, elle se consacra aux Tabernacles pour réparer les profanations eucharistiques et l'abandon où le Seigneur est laissé par ses créatures. A cette école elle apprit à s'immoler comme victime pour les pécheurs.

En 1935 et en beaucoup d'autres fois, le Seigneur, en lui annonçant la guerre comme châtiment des nombreux péchés de l'humanité, lui disait :

« Ce seront les victimes de mes Tabernacles qui arrêteront le bras de la Justice divine, pour que le monde ne soit pas détruit et que de plus grands châtiments n'adviennent. »

La même année, Jésus lui  ordonna de demander au Saint-Père la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie, et l'institution de sa fête liturgique comme moyen d'appeler les hommes à la pratique du bien.

« Comme j'ai demandé à Marguerite-Marie la dévotion à mon divin Cœur, de même je te demande à toi que le monde soit consacré au Cœur Immaculé de ma très Sainte Mère, avec une fête solennelle en son honneur. » (30.07.1935).

Pendant la guerre, en fille dévouée, elle s'est offerte comme victime pour le Pape et lui écrivit, le rassurant parmi les dangers des catastrophes internationales.

Tout de suite après l'élection du Pape Pie XII, Jésus lui prédit le 27 mars 1939 :

« C'est celui-ci le Pontife qui consacrera le monde au Cœur Immaculé de Marie, ma Mère. »

Trois ans après, cette parole de Jésus s'accomplissait. Le Seigneur lui avait déjà dit, le 6 décembre 1940 :

« La paix viendra, mais au prix de beaucoup de sang. Le Saint-Père sera ménagé. Le dragon orgueilleux et enragé, qui est le monde, n'osera pas toucher à son corps, mais son âme sera victime de ce dragon. »

Alexandrina vécut à partir du 27 mars 1942 et, jusqu'à sa mort le 13 octobre 1955, sans avoir pris d'aliment, hormis la Communion quotidienne. Peu de temps avant sa mort, Jésus lui avait transmis ce message :

« Cherche des âmes qui m'aiment dans le sacrement de mon Amour, qui prennent ta place quand tu iras au ciel. Invite le monde à la PRIERE, à la PENITENCE, à s'enflammer d'amour pour Moi.

Pauvre monde !... Que deviendra-t-il, s'il n'écoute pas cet appel divin. »

Et la très Sainte Vierge, le même mois, comme bonne Mère de miséricorde, lui indiquait le moyen d'apaiser la Justice divine si outragée:

« Parle aux âmes, parle-leur de l'EUCHARISTIE, parle-leur du ROSAIRE !... »

C'est Alexandrina qui composa cette si belle prière:

« O mon Jésus, je Vous adore en tout lieu où Vous habitez dans le très Saint-Sacrement; je Vous tiens compagnie pour ceux qui Vous méprisent; je Vous aime pour ceux qui ne Vous aiment pas; je veux expier pour ceux qui Vous outragent. Venez en mon cœur !... »

Notez la ressemblance avec la prière apprise par l'Ange du Portugal aux enfants de Fatima lors de l'apparition de Valinhos:

« Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas. »

Tourmentée par les douleurs, dans une immolation indescriptible, elle s'envola vers le ciel le 13 octobre 1955, jour anniversaire de la dernière apparition de la très Sainte Vierge à Fatima et dont elle était si filialement dévote.

Sa mission d'attirer les âmes à Dieu, continue d'une manière sensible comme témoigne le nombre considérable de pèlerins qui vont si souvent prier sur sa tombe; qui visitent sa petite chambre, conservée telle qu'elle; cette petite chambre où elle vécut et mourut...

Les grâces qui lui sont attribuées sont nombreuses !...

Sa cause de béatification est introduite à Rome et tout porte à croire que l'Église, dans un avenir proche permettra aux fidèles du monde entier de considérer aussi Alexandrina Maria da Costa comme «un témoin du temps présent» et un exemple à imiter.

Le 18 janvier 1977, la Sacrée Congrégation pour la cause des saints, dans un document officiel, écrivait :

« En 1936, sur l'ordre de Jésus, Alexandrina demanda au Saint-Père, par l'intermédiaire du Père Mariano Pinho (son premier directeur spirituel), la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie. »

Le 12 janvier 1996, ses vertus héroïques ayant été reconnues, elle a été élevée au rang de Vénérable.

Le 22 décembre 2003, le miracle tant attendu, fut reconnu et la béatification devint alors possible...

Le 25 avril 2004, place Saint-Pierre, devant une foule immense, le Pape Jean-Paul II la proclama bienheureuse.

Dans nos besoins de chaque instant, dans nos dévotions particulières, gardons pour Alexandrina Maria « la meilleure part », étant donné que comme le dit Jésus, elle « est le CANAL par lequel passent les grâces qu’il veut distribuer aux pécheurs » et encore parce qu'elle « est et sera toujours le paratonnerre des pécheurs », « le fil d'or très fin qui liera les pécheurs à Jésus pour toujours. »

 Alphonse Rocha

   

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