Lettres 1933

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— 1933 —

1er janvier

« Je vous déclare mes fautes... »

Je vous écris, mon Père, pour soulager mon âme, vous déclarant mes fautes. Je commencerai par vous dire que mes prières ne sont pas abondantes et de surcroît mal faites : je ne peux mieux faire. Ma pensée voyage partout; si je pouvais l’apprivoiser, ce serait une excellente chose. Avec ma mère et ma sœur, j’ai toujours quelques impatiences, mais je fais de mon mieux pour m’en corriger. Toutefois, le démon, lui aussi, n’en finit pas de me faire des suggestions, dans l’espoir que je cède un jour ou l’autre. Vis-à-vis du prochain, je dois aussi dire quelque chose: je fais pourtant de mon mieux pour ne pas y manquer, mais parfois, je n’y réussis pas.

Enfin, je suis tellement faible et pécheresse, que je n’arrive pas à me corriger de mes péchés. Que Notre Seigneur ait pitié de moi.

6 novembre

« Un jour bien, un autre plus mal... »

Deux petits mots à peine, car mes forces ne me permettent pas davantage. J’ai passé une mauvaise nuit. Je ne trouvais pas de bonne position. Mes jours se passent ainsi: un jour bien, un autre plus mal, portant toujours cette croix que le Seigneur m’a donnée...

(...)

Dans votre lettre, vous me demandiez si j’aimerais entendre la sainte Messe. Cela fait déjà bien longtemps que je le désire. Quand vous êtes venu pour le triduum, j’en ai parlé à ma sœur, mais par timidité et pour ne pas vous obliger à rester à jeun, ce qui nous peine, nous n’avons pas osé vous le demander. Toutefois, si cela était possible, quelle joie, cela serait pour nous ; vous ne pouvez pas vous l’imaginer. Mais nous pensons au sacrifice que cela vous coûterait de venir à jeun et, avec tout ce froid...

28 novembre

« Souffrir, aimer, réparer!... »

Dans la nuit de samedi à dimanche, je ne sais pas ce qui m’a pris; je dormais et tout à coup je me suis réveillée, je croyais mourir.

Cet étrange phénomène ne dure pas longtemps, mais il se répète souvent. Je pense que c’est à cause de mon épine dorsale. Je ne voudrais, en aucun cas, perdre la raison. J’espère que Notre Seigneur m’écoute, mais que sa très sainte volonté soit faite...

Quand vous êtes venu, j’ai pensé que ce serait la dernière fois; mais ce n’a pas été le cas, car Notre Seigneur sait que j’ai besoin que quelqu’un m’aide à être sainte, comme je le désir ardemment, bien que j’en sois très loin de l’être... Bien souvent je demande:

O mon Jésus, que voulez-vous que je fasse ?

Et à chaque fois je n’entends que cette réponse :

Souffrir, aimer, réparer !

(...)

Nous verrons si à Noël, Monsieur l’Abbé, viendra m’apporter la Sainte Communion, et alors je me confesserai...

Je ne vois pas comment, une fois de plus, je pourrai m’amender, mais je veux être sainte; c’est ce que je demande tous les jours au Seigneur.

30 décembre

« Tous les jours je demande des souffrances... »

Béni soit le Seigneur qui m’a appelée en ce monde pour souffrir et pour supporter tant de chagrins! Et moi, j’ai rajouté à cela tant de péchés! Ce sont ceux-ci qui m’attristent particulièrement.

Tous les jours je demande des souffrances; et, pendant les heures où je souffre je ressens beaucoup de consolations, car j’ai davantage à offrir à mon Jésus.

Il y a, toutefois, des choses qui me coûtent beaucoup, mais que seule la volonté de Dieu soit faite, et non pas la mienne.

   

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