Lettres 1950

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— 1950 —

16 octobre

Lettre à Deolinda

Vive Jésus ! Vive Marie !

Balasar, le 16 octobre 1950

Ma bien-aimée sœur,

Comme le 21, jour de ton anniversaire approche, et que je ne peux presque rien écrire, même par obéissance, je commence, dès maintenant à te livrer un tout petit peu de l’abondance que j’ai dans mon âme. Tu peux être sûre que celle-ci est la dernière lettre que je t’écris, car Jésus seul — et moi-même — sait ce que j’ai empiré. Mais, comme je te dois beaucoup, et que nous avons toujours été amies, je veux, une fois encore, te prouver mon amour et mon éternelle reconnaissance pour tout ce que tu as fait pour moi. Énumérer tes preuves d’amour, tes tendresses et tes soins infatigables, cela m’est impossible. Mais cela, Jésus le sait et Lui-même t’en donnera la récompense. Et moi, du ciel, ma très chère sœur, je veillerai sur toi, je ferai en sorte qu’une pluie abondante de grâces, que des nuages de feu divin tombe sur toi, comme cadeau, et comme prix d’avoir été prisonnière avec moi, d’avoir été mon cyrénéen sur le chemin de mon calvaire.

Je n’en peux presque plus, et je ne t’ai pas encore félicité pour ton anniversaire; je ne t’ai pas encore dit que tu peux compter sur ma Communion, sur ma souffrance et mes prières. C’est si peu! Mais, je n’ai rien d’autre à t’offrir...

N’oublie pas mes recommandations de l’année dernière. Sois bonne, sois sainte, aime beaucoup Jésus et la Maman du ciel. Aime ceux qui nous sont chers ; aime les pauvres et les vieillards, et même les ennemis. Et pour finir, sois bonne avec tous, car Jésus le veut.

Accepte, ma très chère petite sœur des baisers d’éternelles félicitations de ta sœur, la pauvre Alexandrina Maria da Costa.

   

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