LA TRANSLATION DE LA DÉPOUILLE

Alexandrina
de Balasar

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LA TRANSLATION DE LA DÉPOUILLE MORTELLE
DANS LE CLOÎTRE DE LA CATHÉDRALE

          En 1958, l'archevêque d’Évora, monseigneur Manuel Trindade Salgueiro, nomma une commission chargée d'ériger dans la cathédrale un tombeau digne pour y transférer la dépouille mortelle de monseigneur Manuel Mendes da Conceição Santos, déposée provisoirement dans le caveau de la famille Marie Inácia Fernandes Homem, dans le cimetière de Notre-Dame des Remèdes. La commission était composée de l'évêque auxiliaire, monseigneur José Joaquim Ribeiro, président, du maire d’Évora, João Luís Zagalo Vieira da Silva, du recteur des séminaires de l'archidiocèse, monseigneur José Filipe Mendeiros, et du gérant de la Gráfica eborense. Manuel Joaquim de Sousa. Le premier travail de la commission consista à publier une notice avec un résumé de la vie de monseigneur Manuel Mendes da Conceição Santos et une prière pour obtenir sa béatification, parce que déjà à cette époque des prêtres et des laïcs informés se demandaient pourquoi la cause de béatification de l'archevêque n'avait pas encore été introduite. Des listes de souscription furent envoyées en même temps pour recueillir les dons en faveur du mausolée et des démarches officielles entreprises pour obtenir l'autorisation de placer dans la cathédrale le sarcophage avec gisant en marbre blanc de Vila Viçosa, œuvre du sculpteur Armando Mesquita réalisée par le tailleur de pierre Franisco Dias Ramos. Il fallut surmonter de nombreuses difficultés suscitées par la direction des monuments historiques qui ne permit pas de placer le sarcophage à l'intérieur de la cathédrale romano-gothique mais finit par accorder un emplacement dans le cloître gothique, toutefois pas dans la chapelle du fondateur au centre de laquelle se trouve le tombeau de l'évêque Pierre mais à proximité, là où se trouvait déjà le mausolée de l'archevêque Augusto Eduardo Nunes dont la dépouille mortelle avait été transférée du cimetière des Remèdes, le 12 novembre 1925, avec l'autorisation du gouvernement démocrate.

          La requête du chapitre d'Évora de faire du beau cloître de la basilique métropolitaine le panthéon de ses archevêques fut accueillie favorablement par le ministre de la justice, João de Matos Antunes Varela, illustre fils spirituel de l'archevêque d'Évora. La translation de la dépouille mortelle de monseigneur Manuel Mendes eut lieu avec la plus grande solennité le 30 mai 1963, sous la présidence de son successeur monseigneur Manuel Trindade Salgueiro et en présence du clergé, des séminaristes des deux séminaires de l'archidiocèse, des associations catholiques, d'une multitude de fidèles, de la famille du serviteur de Dieu, ainsi que des évêques suffragants de la province ecclésiastique d'Évora, de l'évêque auxiliaire de Braga qui prononça l'oraison funèbre, du ministre Antunes Varela, des gouverneurs civils, des maires de l'archidiocèse et des personnalités d'Évora. C'est plus avec une certaine nostalgie et une joie profonde, qu'avec des larmes, qu'ils accompagnèrent le retour de la dépouille mortelle de l'archevêque : nouvelle intronisation du grand évêque, du bon pasteur, du serviteur de Dieu, dans la cathédrale qu'il avait si tendrement aimée et si magnifiquement honorée par sa dignité, sa piété, sa parole apostolique, et révérée lors de cérémonies grandioses, en lui obtenant le titre de basilique et en la dotant de dignes chanoines.

          Monseigneur Francisco Maria da Silva qui vécut dans l'intimité du regretté archevêque et fut son proche collaborateur avant d'être son pieux biographe, traça dans l'oraison funèbre le profil exact du serviteur de Dieu dont le programme de vie se résuma en ces quatre points fondamentaux : Dieu, les âmes, la patrie et les œuvres sociales. L'évêque auxiliaire de Braga dit en conclusion :

          J'ai cherché à payer la dette de reconnaissance que j'avais contractée. Mais je n'y suis pas encore parvenu. Il reste encore. pour couronner tout ce qui a été dit et écrit, à donner valeur canonique aux affirmations que l'on peut qualifier de rhétorique, afin qu'elles puissent servir d'arguments au procès canonique sur l'héroïcité des vertus, puis de béatification et de canonisation, qui je l'espère sera introduit. Nous ne sommes pas assez riches en valeurs surnaturelles pour gaspiller ce procès. Si nous prions. si nous demandons des grâces, avec foi et avec insistance. je crois que le jour viendra. et l'heure ne tardera plus longtemps où un nouveau saint sera placé sur les autels pour que nous l'invoquions. comme nous espérons qu'il intercède pour nous au Ciel. Une prière indulgenciée par vous, Excellence. a déjà été imprimée.

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