Marguerite de Louvain Vierge

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Marguerite de Louvain
Vierge, Martyre, Bienheureuse
† 1225

Cette vierge naquit à Louvain, au commencement du treizième siècle, de parents peu aisés mais très- vertueux. Dès ses premières années, on remarqua en elle tous les sentiments d'une âme vraiment pieuse, et une conduite à laquelle elle resta fidèle jusqu'à son dernier moment, et uniquement consacrée à la vertu. Lorsque la jeune fille fut propre à entrer en service , ses parents, qui ne vivaient que de leur travail journalier , se virent obligés de la mettre comme servante chez un parent, nommé Amand, lequel tenait une auberge, et qui, guidé par des motifs religieux se faisait un devoir de donner l'hospitalité à de pauvres pèlerins. Ce ne fut pas une légère satisfaction pour Marguerite d'avoir sous les yeux ces exemples de vertu, et de se trouver elle-même dans le cas de pouvoir les imiter. Elle ne se contentait pas de remplir tous les devoirs de son service avec la plus scrupuleuse fidélité ; persuadée qu'elle servait Jésus-Christ dans ceux qui sont ses membres, elle ne se croyait jamais plus heureuse que lorsqu'elle pouvait donner des preuves de sa charité envers les pauvres et malheureux. Elle avait fait vœu de chasteté perpétuelle et elle évitait avec soin tout ce qui était en état d'y porter la plus légère atteinte : elle s'élevait avec courage au-dessus de toutes les tentations et blâmait avec sévérité toute espèce d'indécence, c'est pourquoi elle fut nommée la fière Marguerite, surnom qu'elle a conservé jusqu'aujourd'hui.

Amand et sa femme avaient formé le projet d'embrasser la vie monastique, et dans cette vue ils vendirent tout ce qu'ils possédaient. Aussitôt que Marguerite eut appris cela, elle résolut de prendre le voile dans l'ordre de saint Bernard. Quelques scélérats, sachant que l'argent provenant de la vente, se trouvait encore dans la maison de ces personnes, prirent le costume de pèlerins et vinrent vers le soir les prier de leur donner le logement pour une seule nuit. Amand, quoi qu'il se fût déjà proposé de partir le lendemain pour l'abbaye de Villers, ne put s'empêcher de faire encore cette œuvre de charité : il leur accorda leur demande, et, pour mieux les traiter encore, il envoya Marguerite acheter du vin, dans une cruche, que l'on conserve encore aujourd'hui a Louvain. Mais à peine eut elle quitté la maison, que ces malheureux assassinèrent sans pitié ces deux personnes hospitalières. Marguerite , à son retour, se vit également assaillie et maltraitée, et fut enfin traînée hors de la ville par ces scélérats, qui, après s'être partagé le butin qu'ils avaient fait dans la maison, se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient d'elle. L'un d'eux, moins barbare que ses compagnons, voulut la garder comme sa femme, afin de sauver ses jours. Mais la pieuse Marguerite, inspirée par des sentiments plus généreux aima mieux mourir que de trahir en rien son vœu de chasteté. L'un des assassins lui fit une blessure au cou, lui plongea son poignard dans le cœur et jeta son corps dans la Dyle, le 2 Septembre 1225.

Dès ce moment, Dieu voulut faire connaître combien la vie de cette vierge lui avait été agréable : son corps n'alla pas à fond, mais flotta sur la surface de l'eau et remonta la rivière jusque dans la ville; en même temps, une lumière céleste l'entourait, et on entendait des chants harmonieux. Plusieurs personnes furent témoins de cet événement, entre autres Henri I, duc de Lorraine et de Brabant, qui se trouvait alors à son château nommé Burght ― généralement connu sous le nom de Castrum Cœsaris. C'était un fort bâti par l'Empereur Arnoul, pour résister aux incursions des Normands. Bientôt le bruit s'en répandit à Louvain ; le chapitre de S. Pierre, accompagné du duc et de sa femme, des nobles et du corps des magistrats, allèrent relever ce gage précieux et le portèrent avec beaucoup de solennité dans l'église collégiale de S. Pierre. Le corps fut placé d'abord dans une châsse de bois garnie de bandes de fer , que l'on plaça dans une chapelle extérieure, derrière le chœur. Mais comme, vers la fin du dix-septième siècle, la vénération des fidèles pour cette bienheureuse vierge s'accrut extraordinairement, on trouva bon de satisfaire au vœu du peuple : la châsse fut dorée, et l'entrée de la chapelle, qui était hors de l'église, fut maçonnée en 1732 et réunie à la chapelle intérieure située derrière le chœur. En 1764 on y plaça un autel en marbre blanc et noir. Le tableau, peint par Verhaegen d’Alost, représente le martyre de Marguerite. Les fidèles y implorent constamment le secours de son intercession auprès du Tout-Puissant. Il serait trop long de rapporter tous les miracles qui y furent opérés et qui nous font voir clairement combien l'intercession de cette bienheureuse vierge est agréable au Tout- Puissant.

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